Le site nucléaire de Marcoule fut créé en 1956 (début des travaux en 1955) dans le département du Gard (canton de Bagnols-sur-Cèze), sous le régime du Général de Gaulle. Il se trouve plus précisément en bordure du Rhône sur près de 140 ha.
La centrale nucléaire est spécialisée dans la gestion des déchets nucléaires, c'est pourquoi on y manipule des matières dangereuses, source de débats entre les partisans du nucléaire et leurs opposants. D'ailleurs, il règne un certain flou autour de cette question quand le sujet est abordé avec des responsables. Ainsi, le maire de Chusclan, commune qui abrite une grande partie du site nucléaire (avec Codolet également), est resté très approximatif quant aux impacts économique et social de la centrale sur sa commune, quand bien même 3 conseillers municipaux sur 10 y travaillent.
[...] La transformation du paysage n'a donc pas que des aspects négatifs. Par conséquent, routes et voix ferrées ont été développées, trains et camions devant se rendre régulièrement sur le site de Marcoule, notamment avant 1995 d'après un ingénieur de la centrale, quand UP1 marchait (usine d'extraction du plutonium). Le Rhône, quant à lui, n'a jamais été utilisé pour desservir la centrale à l'inverse des trains et camions. A plus petite échelle (géographique), un ingénieur sur la recherche des déchets nucléaires (depuis 1989 en ce qui le concerne), avoue que le danger principal est la gestion des déchets et qu'une mauvaise manipulation, une mauvaise maîtrise de la prolifération du plutonium notamment, est particulièrement dangereuse. [...]
[...] La sécurité de la centrale de Marcoule est-elle suffisante pour éviter une autre catastrophe de ce type ? La sécurité sur le site de Marcoule est très importante, à juste titre d'ailleurs. Elle prévoit des accidents exogènes et endogènes. Certes, le risque zéro n'existe pas, cependant, des dispositifs anti-aériens sont présents en cas d'attaque aérienne (attentats), des contrôles sur l'environnement sont réalisés régulièrement, une politique de communication a été mise au point, des suivis médicaux et autres sont faits auprès des employés de la centrale. [...]
[...] Les précautions prises sont donc assez nombreuses et rigoureuses afin d'éviter tout danger radioactif sur le milieu rural et ses habitants. Toutes ces précautions ne semblent pourtant pas convaincre les opposants au nucléaire. Mais n'est-ce pas là une avancée écologique ? L'opinion de Jean Vidal, exprimée au début de notre réflexion, va dans ce sens : le risque d'une catastrophe nucléaire semblant quasi infime, d'un point de vue écologique, le nucléaire est un véritable progrès. Le nucléaire ne produit presque pas de gaz à effet de serre, ce que désirent avant tout de nombreux écologistes, de même que les économistes puisqu'il s'agit d'une énergie renouvelable considérée comme une ressource incontournable des années à venir. [...]
[...] Ce phénomène dévalorisant a de fortes chances de durer sur le long terme. Le fait de voir de la fumée sortant d'une turbine rappelle sans doute les rejets industriels d'entreprises polluantes comme par exemple une papeterie. Il ne s'agit en réalité que de vapeur d'eau, ce qui est bien moins néfaste pour l'environnement. La population a connu également quelques bouleversements sociaux et géographiques. Dans une région où la viticulture domine l'économie locale, l'arrivée de populations plus aisées (ingénieurs et autres) a creusé des écarts sociaux importants. [...]
[...] L'utilisation de ce type de centrale devrait d'ailleurs s'étendre à d'autres pays, industrialisés ou en développement, dans la mesure où la sécurité est particulièrement attentive comme c'est le cas à Marcoule. L'émission de ces GES (Gaz à Effet de Serre) serait ainsi fortement réduite à l'échelle internationale. Depuis sa création en 2001, le groupe AREVA spécialisé dans la surveillance de l'environnement, a placé le développement durable au cœur de sa politique d'orientation. Le respect de l'environnement, l'un de ses principes de base, est au centre de l'activité des établissements du groupe. [...]
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