Depuis 1950, l'agriculture française a considérablement changé, sous l'effet de l'ouverture internationale dans le cadre de la CEE, de l'évolution technique et des nouveaux besoins des consommateurs. Paradoxalement, le monde rural compte moins d'agriculteurs, mais ceux-ci sont plus dépendant de structures externes : les banques, les industries de transformation, les centres décisionnels, l'Etat, lequel a assuré financièrement une large partie de cette modernisation agricole. Ces mutations se lisent également dans le paysage des campagnes françaises. En 30 ans, l'évolution a renforcé les écarts entre les exploitations bien intégrées à l'économie productiviste et les exploitations traditionnelles et familiales.
[...] Cette crise est double: 1. Interne au monde agricole Les agriculteurs, même si leur mode de vie s'est peu à peu aligné sur celui des citadins, ont le sentiment de ne pas avoir encore touché les dividendes sociaux de leurs efforts ; en particulier dans le domaine des loisirs puisque moins du quart des agriculteurs prennent des vacances d'été. La mutation de l'exploitation paysanne à l'entreprise agricole a laissé beaucoup de petits exploitants sur le bord de la route, et moins de des enfants d'agriculteurs entre dans la profession. [...]
[...] ) Les coopératives de production et de commercialisation. Elles constituent la véritable force des agriculteurs, notamment pour les légumes primeurs, les produits laitiers et certains vignobles. Les SICA (sociétés d'investissement et de coopération agricole) ont permis l'ouverture à des capitaux extérieurs. Les coopératives ont enrayé le déclin de l'exploitation familiale. Elles se sont approprié une part de la valeur ajoutée des produits en étant présente dans les industries agro- alimentaires (plus de 50% de la production de l'industrie laitière) Socialement, la réponse du monde agricole est passée par une grande vigueur du syndicalisme. [...]
[...] Le parc actuel est plus de 60 fois celui des 30's. La multiplication des machines dans les différentes phases de la production est aussi un élément essentiel de cette révolution. L'agriculture a bénéficié de vastes programmes d'équipements hydrauliques et d'irrigations Celle de l'environnement économique 1. L'agriculture a du s'adapter à la mutation radicale de la demande En raison du genre de vie urbain, de la croissance des revenus, des pratiques sociales, les habitudes alimentaires ont changé. Il y a eu notamment une baisse de la consommation du pain et une croissance de la consommation des produits animaux. [...]
[...] Les paysans moins nombreux sont devenus des agriculteurs, c'est-à-dire des entrepreneurs soumis aux lois de la compétitivité, de la concurrence MOINS D'AGRICULTEURS ET D'EXPLOITATIONS 1. Leur compétitivité passait d'abord par la croissance de leur surface moyenne. Elle passe donc par une forte mortalité des petites exploitations non rentables ; il y a eu un net recul des actifs agricoles. Au milieu du 19ème siècle, l'agriculture compte 4,4 millions d'exploitations et aujourd'hui elle en compte à peine 1 million. Depuis le début du siècle, la taille moyenne des exploitations est passée de 6 ha à 28 ha. [...]
[...] Il y a parfois eu une modification néfaste de l'écosystème (érosion éolienne, disparition d'une partie de la faune . c. Le remembrement, devant remédier à l'excessif morcellement et à la dispersion du parcellaire, s'est accompagné d'un arasement des haies, d'une modification du réseau des chemins vicinaux. Très vigoureux au début des années 50 et 60, il s'est stabilisé maintenant à la moitié de la SAU L'uniformisation concerne également l'habitat rural. Il y a une régression de l'identité régionale de l'habitat rural car l'abondance de matériel nécessite maintenant des bâtiments ou hangars de construction industrielle. [...]
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