Le Sahara est le plus grand désert chaud du monde. Occupant presque tout le nord de l'Afrique, il mesure environ 4 800 kilomètres d'est en ouest et entre 1 300 et 1 900 kilomètres du nord au sud, soit une superficie totale de près de 8 600 000 kilomètres carrés. Il se prolonge au-delà de la mer Rouge et est appelé alors désert saharo-arabique, étiré sur 7 500 kilomères et couvrant 12 millions de kilomètres carrés. Le Sahara proprement dit, qui fait l'objet de cet article, est délimité à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la chaîne de l'Atlas et la mer Méditerranée, à l'est par la mer Rouge et dans le sud par une zone d'anciennes dunes sableuses immobiles alignées sur la latitude 160 N.
[...] Tout cela s'explique par l'absence de frontières fortes. Une Politique européenne de contrôle : Frontex Tous ces flux évoqués précédemment sont l'expression d'une très grande perméabilité des frontières à l'intérieur du plus grand désert du monde, partagé par une dizaine d'États, souvent faibles politiquement, qui peinent à affirmer leur souveraineté territoriale. En effet, on assiste aujourd'hui à la mise en place de politiques de surveillance des frontières par certains pays ; politiques parfois imposées par l'Union européenne dans le cadre de la lutte contre les migrations et surtout le terrorisme. [...]
[...] Coexistent alors des acteurs publics et privés où les États, nous venons de le voir, jouent un rôle important mais où de grands groupes privés, venus de l'étranger, investissent et sont en concurrence. On pense par exemple à Areva dont l'état français est majoritaire dans le capital de l'entreprise ou bien encore la China National Nuclear Corporation qui représente les intérêts de la Chine. L'eau est aussi une source de concurrence importante, surtout pour les populations vivant d'agriculture vivrière. Mais surtout, les ressources sont en partie à l'origine des rebellions touarègues au Mali et au Nord du Niger. [...]
[...] Il s'agit de coordonner des actions militaires du Sahara à la Syrie contre Daesh. Le Sahara, espace contraignant riche en ressources, est donc devenu, pour cette raison, depuis plusieurs décennies, un territoire attractif, où se multiplient les échanges mais aussi les conflits. Le Sahara, victime de son succès en quelque sorte, serait même, selon certains, un nouveau Far West, sur le territoire duquel plusieurs Etats défaillants, incapables de contrôler leurs territoires et de défendre leurs frontières, laissent s'installer des hordes de criminels et de terroristes qui menacent le développement de cet espace, déjà privé des sportifs du Paris-Dakar depuis 2008 et depuis peu aussi des « touristes des sables » lancés sur les traces de l'explorateur français Charles de Foucauld (1858-1916). [...]
[...] Mais ce sont surtout les trafics illicites de drogues, d'armes, à travers des frontières mal contrôlées et donc poreuses qui font du Sahara un espace de « antimonde », particulièrement dans trois zones principales : le Nord du Mali (frontière avec la Mauritanie, frontière avec l'Algérie et le Niger), et le Nord du Niger (frontière avec la Libye). Finalement, cet espace largement traversé par des flux variés (humains, marchandises) devient un espace barrière entre l'Afrique et l'Europe. En effet, de nombreux migrants s'installent dans les Saharatowns et des réfugiés fuyant les zones instables sont fixés dans des camps géants comme celui de Mbera en Mauritanie. Pour reprendre l'expression de M. Côte, le désert fixe les populations . [...]
[...] Les plus importants sont l'aquifère du Sahara septentrional, l'aquifère de Taoudenni, l'aquifère d'Irhazer-Iullemeden et l'aquifère nubien. Ces aquifères sont qualifiés de fossiles car leurs réserves ne se reconstituent pas aussi rapidement que ce que l'on exploite. Les autres ressources du Sahara sont essentiellement des minerais et des hydrocarbures et forment le socle d'économies rentières. Ainsi, depuis 2015, l'Algérie s'est lancée dans l'exploitation des hydrocarbures non-conventionnels, en particulier les gaz de schiste. Selon le gouvernement algérien, les réserves sont estimées à milliards de m3, soit 5 fois plus que les réserves actuelles d'hydrocarbures conventionnels. [...]
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