La France est la 2ème puissance européenne derrière l'Allemagne pour une population de 62 millions d'habitants, ce qui la situe au 2ème rang européen et au 21ème mondial en matière de population. Pourtant, la France est qualifiée de désert relatif à cause de sa densité de 107,6 habitants au kilomètre carré, ce qui est peu comparé à celle des autres pays de l'Union européenne. On peut alors se demander quelles logiques de répartition la population française suit-elle ? La répartition de la population désigne la distribution des hommes sur un territoire donné, celui de la France en l'occurrence. Une logique de répartition est la façon dont se répartit une population sur un territoire. Afin d'étudier les logiques de répartition de la population française, nous procéderons à celle-ci de façon multi scalaire, puis nous en tirerons les conséquences pour la France.
Premièrement, intéressons-nous aux logiques de répartition de la population au niveau du territoire métropolitain. Ainsi, on constate qu'actuellement 40% de la population française occupe seulement 1% du territoire français : les zones les plus peuplées de la France correspondant aux littoraux et aux frontières du Nord et de l'Est, exception faite du cas de l'Île de France, dont la capitale Paris concentre à elle seule 10,88 millions d'habitants. Cette surconcentration de la population française s'explique par le fait que ces zones sont principalement des régions industrielles, qui connaissent de fortes densités grâce au dynamisme économique qui attire la population. On s'aperçoit par ailleurs d'une distinction de la France par rapport au niveau européen. En effet, à part les 3 régions les plus peuplées, à savoir l'Île de France, le Nord Pas de Calais et l'Alsace, aucune région française n'a de densité comparable à celles des régions des pays voisins, l'Espagne exceptée. Ces 3 régions sont les seules régions à avoir une répartition homogène sur leur territoire. Ailleurs, les contrastes de peuplements sont très accusés à l'intérieur du territoire régional, comme la Lorraine, la région Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte d'Azur. En outre, cette concentration s'effectue plus particulièrement dans les villes : on constate alors une urbanisation de la population française. En effet, environ 80% de la population française vit dans les aires urbaines. Ainsi, les Français se regroupent de plus en plus dans les villes : Paris domine mais les grandes métropoles du Sud et de l'Ouest exercent une attraction très forte, et en particulier Montpellier, Toulouse et Rennes (...)
[...] Cette surconcentration de la population française s'explique par le fait que ces zones sont principalement des régions industrielles, qui connaissent de fortes densités grâce au dynamisme économique qui attire la population. On s'aperçoit par ailleurs d'une distinction de la France par rapport au niveau européen. En effet, à part les 3 régions les plus peuplées, à savoir l'Île de France, le Nord Pas de Calais et l'Alsace, aucune région française n'a de densité comparable à celles des régions des pays voisins, l'Espagne exceptée. [...]
[...] Ainsi, nous avons constaté que la population française suivait une logique européenne et même mondiale au sein même des métropoles, alors qu'au niveau du territoire métropolitain, elle se démarque de ses voisins européens, car une grande partie de son territoire, la diagonale du vide , accuse une très faible densité de population, à cause du phénomène de métropolisation associé à l'urbanisation. L'enjeu principal pour l'État français est alors de relancer l'économie de ces régions vides et de lancer de grands travaux d'aménagement afin d'inciter la population française à s'y installer, car elle est actuellement inégalement répartie, et une poursuite de la concentration de la population entraînerait l'exclusion territoriale de pans entiers du territoire. [...]
[...] D'autre part, certaines aires urbaines comme Paris ou Marseille se développent selon le schéma classique de l'étalement, qui entraîne une baisse de la population des centres au profit des banlieues. Cependant, certaines aires urbaines voient la population de leur ville-centre augmenter, c'est le cas de Strasbourg, Toulouse, Rennes, Lille et Lyon. Le dynamisme de ces centres est du au développement des quartiers piétonniers qui a redynamisé le petit commerce, et à la réhabilitation de quartiers insalubres qui a attiré une population aisée : le centre s'est embourgeoisé. [...]
[...] Par ailleurs, la concentration de la population française se situe dans un espace urbain qui est en fait une extension de celui-ci : les espaces périurbains. Ces espaces périurbains regroupent 14 millions de personnes sur seulement 10% du territoire. Leur développement est le résultat de la croissance des villes et des contraintes qui l'accompagnent, comme le coût élevé de l'immobilier dans les centres urbains mais aussi du goût des français pour la maison individuelle. La densité élevée de ces espaces s'explique essentiellement par le développement des nouveaux axes de transport et des nouveaux moyens de communication qui renforcent la métropolisation et donc les espaces ruraux proches des villes qui se retrouvent alors reliés à celles-ci. [...]
[...] Ainsi, la population suit une logique de répartition qui correspond à celle de la métropolisation et à une logique d'urbanisation. En effet, l'attractivité d'un espace est conditionnée par les possibilités d'emplois qu'il peut offrir, ce qui explique le succès des aires urbaines. Cependant, si la population suit une telle logique, la répartition de la population française dans ces aires urbaines est très inégale. En effet, chaque aire urbaine se décompose en trois parties au dynamisme inégal : la ville centre, la banlieue et la couronne périurbaine. [...]
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