Pantin est en pleine mutation économique depuis les années 1980. Tout comme la proche couronne du nord-est parisien, son économie se tertiairise, pour pallier la perte des emplois industriels et s'adapter au changement de profil de la capitale. Dans les années 90, près de 30 000 m² de bureaux ont été aménagés, fruits de constructions neuves ou de réhabilitations de friches.
Mais les processus sont longs et la population pantinoise reste profondément marquée par son passé industriel. Les ouvriers y sont encore surreprésentés (27,2% des actifs contre une moyenne de 18% en Île de France), et les cadres et professions intellectuelles sous représentés (10,9% contre 24,6% en petite couronne).
Des coupures flagrantes apparaissent dans la morphologie urbaine et dans le territoire. La ville est scindée en deux entités Nord / Sud, et le franchissement ne peut s'effectuer en deux points Les obstacles sont nombreux et imposants. Les voies et entrepôts de la SNCF, de la SERNAM et de CITRAIL (90ha) servent de démarcation. Au sud, c'est le site historique de Pantin, lieu des premières implantations. Cette entité, est elle-même divisée en plusieurs quartiers à la morphologie urbaine différente. La nationale 3, qui relie la ville à la porte de Pantin et donc à Paris fait également office de séparation. On trouve des quartiers plus récents, pavillonnaires, au Sud. Au nord des emprises ferroviaires, le quartier Pantin 4 chemins, lieu précoce d'urbanisation, est fortement tournée vers Paris et la porte de la Villette, toute proche.
Enfin, il reste cette enclave au nord-est de la commune, isolée par la présence du cimetière, véritable barrière, et le fort d'Aubervilliers. Le quartier des Courtillières et ses célèbres logements collectifs en forme de serpentin construits dans les années 1960, ne semble pas appartenir à Pantin. Paris est plus accessible que le reste de la ville. Le quartier s'inscrit dans le tissu urbain des villes voisines, Aubervilliers et La Courneuve.
Les moulins se trouvent en bordure de la ville, à ses marges. Proche du cœur de ville, mais relégué dans un coin, entre le périphérique, le canal et les voies de chemin de fer. Il est dans le tissu urbain mais ne semble pas s'y intégrer. L'enjeu majeur de sa réhabilitation prochaine sera donc de l'insérer dans le bâti existant au sud et à l'est, lieu central de la ville. La délimitation de la zone d'étude a été largement dictée par l'implantation des voies de communication, grands séparateurs de territoire à Pantin. La zone choisie (ci-dessous en rouge), est délimitée par les voies SNCF au nord, le boulevard périphérique à l'ouest et la nationale 3 au sud. Le canal de l'Ourcq (en bleu) apparaît ici comme un axe structurant potentiellement le quartier, et nous en évoquerons les nombreux atouts. La limite Est se matérialise par la route qui relie la N3 au point de passage vers le nord. La zone comprise entre le canal et la nationale n'a pas été retenue car elle est plus tournée vers le quartier de l'église et sa station de métro.
Nous nous attellerons en premier lieu à la description morphologique, à l'image que renvoie le quartier. Une étude plus poussée du parcellaire et des fonctions affinera l'impression initiale, avant d'aborder en détail les caractéristiques des logements et de la population qui les occupe. Enfin, nous replacerons le quartier et la ville au sein de son environnement, Paris et sa région, grâce notamment à l'étude des réseaux qui desservent Pantin.
[...] Les problématiques actuelles Pantin est en pleine mutation économique depuis les années 1980. Tout comme la proche couronne du Nord-est parisien, son économie se tertiarise, pour pallier la perte des emplois industriels et s'adapter au changement de profil de la capitale. Dans les années 90, près de de bureaux ont été aménagés, fruits de constructions neuves ou de réhabilitations de friches. Mais les processus sont longs et la population pantinoise reste profondément marquée par son passé industriel. Les ouvriers y sont encore surreprésentés des actifs contre une moyenne de 18% en Ile de France), et les cadres et professions intellectuelles sous représentés contre 24,6% en petite couronne). [...]
[...] Les immeubles collectifs alternent avec des dents creuses terrains vagues entourés de barricades, qui attendent de futures constructions. Certains de ces espaces sont occupés par des parkings, et souvent couverts de fresques murales qui égayent quelque peu la vision d'ensemble. On croise également d'anciens bâtiments industriels reconvertis en bureaux, dont notamment les filatures Cartier-Bresson. Le paysage prend une tout autre ampleur dès lors que l'on approche du canal et du point névralgique que représente le carrefour en face de la mairie desservant les deux accès vers le nord de la ville. [...]
[...] Les lignes de bus sont nombreuses et s'orientent vers toutes les parties la ville et des communes limitrophes. La place de la mairie est le lieu d'intersection de beaucoup de lignes. Le quartier de la mairie au cœur des déplacements urbains Le schéma ci-dessous simplifie la circulation au sein de Pantin, et vers l'extérieur. A l'échelle de la cité, la mairie est véritablement un carrefour incontournable. Comme nous l'avons évoqué précédemment, il n'y a que deux voies qui relient le sud au nord de Pantin, et elles partent de ce point. [...]
[...] Les moulins semblent vraiment être implantés dans un cul de sac. Les quais sont aménagés sur la rive nord, pour le passage vers la Villette, mais relativement dégradés par des graffitis. Sur la rive sud, le quai aménagé s'interrompt pour laisser la place à des tas de gravats et de machines de chantier. On compte quelques péniches, ce qui démontre l'utilisation encore industrielle qui en est faite. Le périphérique est très présent, surtout par le bruit. La frontière avec Paris Toute la zone qui longe le périphérique des moulins jusqu'à la porte de Pantin est assez mal définie. [...]
[...] Ils sont les plus nombreux dans le secteur Ourcq Hoche (rue qui remonte depuis le métro jusqu'au canal). De même, la part des employés dans le quartier est inférieure au taux de la commune contre et la part des ouvriers est inférieure au taux de Pantin et même de l'Île de France Le quartier se singularise donc du reste de Pantin et est en train d'évoluer un peu à part. La population change, soit par une élévation générale du niveau de qualification des habitants de souche soit par l'arrivée de migrants plus qualifiés. [...]
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