Les régions méditerranéennes françaises

Résumé du document

Les limites du domaine méditerranéen français ne sont pas faciles à déterminer. Seul le rebord du Massif Central offre une frange bordière simple, alors que même dans les Alpes, les pénétrations méditerranéennes sont très inégales. Mais les limites de ce domaine peuvent être déterminées aussi grâce au climat méditerranéen ainsi qu'aux formations végétales typiques : notamment l'olivier. Ce domaine méditerranéen est divisé en trois régions administratives : le Languedoc- Roussillon, la Provence- Alpes- Côte d'Azur et la Corse. Cependant, ce découpage régional administratif ne fait pas apparaître distinctement les grands ensembles bio - climatiques et morphologiques

Extraits

[...] De cette végétation, l'homme a surtout retenu des symboles, comme l'olivier, considéré souvent comme le biotope méditerranéen type. Mais les formations végétales sont rarement forestières : le feu, le défrichement, jadis la recherche du bois de boulange, ont détruit les forêts au profit de formations appauvries, plus buissonnantes qu'arborées. Sur les collines calcaires, la garrigue à base de chêne-vert et souvent kermès fourmille également de cistes, de plantes odoriférantes comme le thym, la lavande, le romarin. Mais il y a beaucoup de plantes temporaires qui n'apparaissent qu'au printemps, comme les fleurs bleues de l'aphyllante de Montpellier, à partir tantôt de graines (plantes annuelles), tantôt de bulbes ou de Rhizomes, la végétation aérienne disparaissant l'été. [...]

[...] C'est la Côte vermeille où alternent caps aigus, anses, criques et une gamme de couleurs exceptionnelles dues aux différences lithologiques, violets des schistes, gris des calcschistes. De longs glacis d'érosion au profil transversal convexe sont découpés par de multiples vallées. Ils descendent jusqu'à la zone d'érosion marine qui les tranche en falaises. Plus haut, la masse des Albères conserve une grande zonation biogéographique : une ceinture de chênes verts et chênes-lièges, et sur les sommets de 800 à 1200 m : le domaine du hêtre, là où du fait de l'altitude les précipitations atteignent 900 à 1100 mm. [...]

[...] Des rivières souterraines aboutissent en sources sous-marines dans la mer et au fond des calanques. Beaucoup de grottes sous-marines ont été localisées autour de la péninsule de Castel-Vieil. Lorsque les circulations karstiques continentales diminuent de débit, voire s'arrêtent, l'eau de mer compense et envahit l'ancien karst empêchant l'eau douce de revenir à la mer. L'évolution morphologique par la dynamique littorale est limitée : la côte des calanques est à l'abri des vagues sèches et violents nées dans la rade de Marseille, par contre les houles d'est nées des dépressions creusées dans le golfe de Gênes remplissent d'eau les calanques. [...]

[...] Celle- ci a considérablement évoluée au cours des siècles. Au XVIIIe siècle, par exemple, dans la Grande Encyclopédie, la région désignait : une grande étendue de pays, habitée par plusieurs peuples contigus sous une même nation Depuis, la notion de région a profondément évolué et on a plutôt tendance à considérer la région comme un territoire relativement étendu, possédant des caractères physiques particuliers qui en font une unité distincte des régions voisines Petit Robert. Aussi, il est très important pour déterminer une région géographique, d'étudier les facteurs qui font de ce territoire un ensemble cohérent et original qui le différencie des autres régions. [...]

[...] Elle termine le vaste espace naturel alluvial, fluvial et laguno-marin de la Camargue formant sur hectares, une zone de transition entre les plaines du Languedoc et les chaînons et bassins de la Provence calcaire. Son altitude est comprise entre 4 m et le niveau de la mer. Le point culminant se situe autour de 7 m selon le vent au sommet des dunes de la pointe Beauduc ou pointe du Sablon. La Camargue, partie essentielle du delta du Rhône, représente l'avancée progressive de celui-ci depuis l'Holocène jusqu'aux temps actuels, soit une progression d'une quarantaine de kilomètres en sept mille ans dans certaines parties, moins dans d'autres. [...]