La prédication, Dialogus miraculorum, monastère cistercien de Heisterbach, histoires hagiographiques, miracles
Nous avons ici trois extraits de trois œuvres différentes, rédigées a l'origine en latin et retranscrite ici en Français.
A la base ce sont donc des sources d'époque et donc fiable.
Le premier extrait est tiré de Dialogus miraculorum, écrit entre 1219 et 1222 un receuil de miracles écrit par Cesaire, maître des novices au monastère cistercien de Heisterbach, près de Cologne.
Il s'agit là d'un des textes les plus connus et appréciés où l'on trouve 746 histoires hagiographiques de miracles, d'exempla, composées sous forme de dialogue, le novice questionne, le maître répond, et peu à peu le discours progresse. Ces miracles, Césaire les rassemblent donc, pour les non lettrés.
Chaque récit est rapide, réduit aux articulations essentielles, et porteur d'une leçon.
[...] Contrairement à la messe, prononcée en latin, le prêche public se fait en langue vulgaire pour être compris de tous. Les prédicateurs médiévaux doivent avoir des connaissances biblique et d'époque. Ils comparent des situations historiques avec des problèmes moraux ou religieux. Ils préfèrent un récit minimal de la vie quotidienne qui fait ressortir la pointe spirituelle. Le prédicateur fait référence aux grands noms des patriarches bibliques et saints chrétiens parmi ceux connu des laïcs, comme les apôtres, mentionner à la ligne 4 du premier texte. [...]
[...] En effet, à la ligne 6 on une corne de bronze ou de laiton ou encore des lignes 28 à 29 sur une strade de bois qu'il avait fait faire pour y parler Mais si les accessoires sont destinés à captiver la mise en scène de l'acte de la prédication passe aussi par une attitude. En effet la corne lui sert visiblement à interpeller le public: à la ligne il la faisait retentir, tantôt d'une manière terrible, tantôt tout doucement Ou encore aux lignes 29 à 31: Tout à coup . méditation sur Dieu. Cette théâtralisation passe également par l'arrivée sur la place du village ou de la ville par le défiler d'une véritable procession. [...]
[...] Au XIIIème siècle les prédicateurs sont désireux de faire comprendre la portée morale de leur discours et pour cela il faut non seulement qu'un dialogue puisse s'établir mais aussi que le prédicateur puisse adapter son discours selon la classe entre guillemets de son auditoire, par exemple en adaptant les personnages des exempla: si l'on s'adresse à des marchands on introduit un personnage marchand, ou en abordant des thèmes proches ou cher à cette profession. Par exemple s'enrichir n'est pas bien puisqu'il faut imiter le christ et donc vivre dans un idéal de pauvreté. II/ Le prédicateur. 1.Ses qualités et sa dévotion. Dans le Nouveau Testament, la prédication ne requiert pas du prédicateur qu'il soit consacré ; autrement dit, n'importe quel chrétien (homme ou femme, laïc religieux ou religieux professionnel pourrait a priori s'engager dans la prédication. [...]
[...] Chaque récit est rapide, réduit aux articulations essentielles, et porteur d'une leçon. Le second texte est extrait de Tractatus de diversis materiis predicabilibus, composé entre les années 1250 et 1251, un des premiers et un des plus important recueil d'exemples pour prédicateurs du XIIIème siècle, avec 3000 exempla, rédigé par Etienne de bourbon (1180 - 1261) en 1250. L'auteur est un prédicateur important de l'époque puisqu'il est prédicateur général, donc libre de ses déplacements, parcourant ainsi la région lyonnaise (faisant alors partie de l'Empire germanique). [...]
[...] Dans le premier texte le dialogue a pour but de montrer au prédicateur lecteur de l'ouvrage les questions qui peuvent lui être posées. Dans le second texte, en admettant que l'exempla présenté soit tiré d'une situation s'étant réellement déroulée, un paysan illustre la question que le novice pose à son maître dans le texte 1. En effet, des lignes 1 à 2 on un paysan dit à un frère qui prêchait sur les peines de l'enfer que maudit était celui qui y croyait quand lui-même n'y avait point été Le prédicateur illustrant sans doute son propos avec un exempla dans lequel un revenant parle du purgatoire, un peu comme celui que nous avons dans l'extrait numéro un, un membre de l'assistance prend la parole et semble avoir mal compris la portée de l'exempla utilisée par le frère. [...]
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