L'étude de la population occupe désormais une place considérable en géographie. La géographie du peuplement décrit la répartition spatiale de la population et cherche à l'expliquer. Elle étudie aussi la localisation des unités de peuplement rural et urbain, du village à la très grande ville. La géographie de la population s'intéresse de son côté aux effectifs humains et à leur évolution.
Cette démogéographie analyse donc des facteurs tels que la natalité, la mortalité, la fécondité et les migrations et s'attache particulièrement à leurs variations spatiales. Pour les expliquer, elle étudie les structures de la population sur le plan démographique (âge, composition des familles ….), socioculturel (religion, niveau d'études…) et socioéconomique (taux d'activité, catégories socioprofessionnelles …).
L'étude des populations du monde est inévitablement associée au champ disciplinaire de la démographie, dont le sens étymologique éclaire d'emblée sur son objet scientifique : décrire ( graphein) les populations (demos). Le travail des démographes est donc assez vaste, puisqu'il analyse les populations humaines d'un point de vue principalement quantitatif, en caractérisant leurs formes, leurs structures, leurs évolutions…
[...] La théorie de la transition démographique C'est donc de l'observation des disparités démographiques dans le monde, de l'inégalité des rythmes de croissance entre Etats que les démographes ont produit le modèle de la transition démographique. En effet, il part du principe que toutes les populations du globe changent de régime démographique dans le temps, passant ainsi d'une situation où les taux vitaux (de natalité et de mortalité) sont très élevés à une situation où ils deviennent très faibles, garantissant dans un cas comme dans l'autre un certain équilibre démographique. Cette transition s'effectue plus ou moins rapidement dans le temps, expliquant les variations de croissance constatées à l'échelle planétaire. [...]
[...] C'est ici que la démographie croise différents champs disciplinaires, tels que la sociologie, l'histoire, l'économie . et la géographie. En effet, pour comprendre la géographie des populations mondiales, il devient impératif de construire un certain nombre d'outils, indispensables à l'analyse, et rendant intelligibles les données statistiques brutes. Le géographe s'attache dans un premier temps à comprendre la distribution spatiale des populations. Il s'appuie alors sur toute une palette d'outils cartographiques, lui permettant de représenter graphiquement la répartition des hommes à la surface du globe. [...]
[...] Toute population tend en effet à croître par effet d'inertie. Ainsi la Chine et l'Europe sans l'ex-URSS ont eu le même taux de croissance entre le début de l'ère chrétienne en 1800, mais comme la Chine avait au départ 70 millions d'habitants contre 31 millions en Europe, leurs populations respectives en étaient de 330 et 146 millions .Plus l'occupation d'un territoire a été précoce, plus il a de chances d'être peuplé. La reconstitution de la mise en place du peuplement apparaît donc indispensable. [...]
[...] C'est une composante de la croissance des populations, indissociable des variables naturelles pour mesurer l'évolution démographique. Les conséquences des phénomènes migratoires sur l'évolution démographique des populations sont réelles et parfois déterminantes. Le dynamisme démographique ne se mesure pas uniquement avec le solde naturel. Le solde migratoire peut être le révélateur de l'attractivité d'une région. Dans ce cas, la croissance démographique est souvent alimentée par l'arrivée de populations. Un modèle fondamental Les disparités de croissance de la population dans le temps et dans l'espace ont permis d'identifier plusieurs régimes démographiques. [...]
[...] Les hommes se déplacent régulièrement et plus ou moins fréquemment, pour des motifs très variés. Ces mouvements migratoires ont des conséquences évidentes sur l'évolution des populations. Certaines régions du globe connaissent des départs massifs d'individus qui constituent une ponction démographique importante, remettant en cause l'équilibre naturel de la population. A l'inverse, d'autres contrées constituent de véritables espaces d'accueil, où les arrivées représentent un élément central de la croissance démographique. Les entrées de personnes sur un territoire donné constituent l'immigration. Les départs représentent à l'inverse l'émigration. [...]
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