En 1999, la région Poitou-Charentes comptait 1 637 200 habitants, soit seulement 2,8% de la population française. Elle s'étend sur 25 809 km2 et présente donc une densité de population très inférieure à la moyenne nationale avec ses 63 habitants au km2.
Cette région est composée de 4 départements : la Vienne, les Deux-Sèvres, la Charente et la Charente-Maritime.
Sans véritable cohésion, sans unité historique et avec une absence de grande ville, la région fait face à des difficultés. Dès lors, nous pouvons nous demander quels vont pouvoir être les facteurs pouvant favoriser un développement futur. C'est pourquoi l'on s'attardera à présenter la diversité de la région, puis nous verrons qu'elle ne présente aucune véritable spécialisation et enfin nous analyserons quelles peuvent être les clés d'un développement futur.
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Comme les Pays de Loire, Poitou-Charentes est un assemblage de départements qui, au départ, n'avaient guère de lien entre eux.
Issue de quatre anciennes provinces (le Poitou, l'Aunis, le Saintoge et l'Angoumois), partagée en quatre zones d'étendue grossièrement comparable, la région manque de cohésion.
Finalement, la seule unité, c'est sa faible densité et sa physionomie plutôt rurale. L'exode rural des dernières décennies a vidé les campagnes orientales et méridionales, renforçant quatre axes de peuplement disparates : le fleuve Charente, l'axe routier Chatellerault-Poitiers-Niort, le littoral atlantique de La Rochelle à Royan et les îles d'Oléron et de Ré.
Ainsi, des espaces de campagnes voient passer leur densité de population, entre 1982 et 1990, sous la barre des 25 habitants au km2. Le déséquilibre se traduit en faveur de la Charente-Maritime qui regroupe un tiers de la population régionale.
Mais la région se caractérise aussi par un réseau urbain de faible qualité.
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Les quatre principales agglomérations restent très modestes en matière de population.
Niort compte 65 000 habitants, Angoulême 105 000, La Rochelle 100 000 et Poitiers, capitale régionale, 110 000.
Ces villes, qui pour trois d'entre elles ne dépassent guère la barre des 100 000 habitants, ne constituent pas, en dépit de leur riche passé historique, des pôles suffisants capables de retenir une population dynamique et entreprenante. Il en résulte une faible proportion de cadres, de chercheurs et diplômés de l'enseignement supérieur.
Et, tout cela, malgré des efforts des collectivités locales : création du technopôle de Poitiers, transfert de l'école Viollet et ouverture d'une université à La Rochelle.
La région manque donc incontestablement de cohésion et de polarisation. Facteurs aggravés par le manque de véritable spécialisation (...)
[...] C'est pour cela qu'il est nécessaire de créer des transversales au niveau national et même régional, notamment pour réintégrer La Rochelle et son port, restés à l'écart des grands axes. Conclusion La région Poitou-Charentes manque donc cruellement d'unité et de spécialisation. L'ajout de la crise agricole et de la faiblesse de ses villes contribue à dresser le tableau d'une région en crise. Mais, le tableau n'est pas aussi noir. L'attrait touristique, la construction d'une unité régionale et l'utilisation de ses atouts en matière d'axes routiers peuvent contribuer à façonner, à terme, l'image d'une région en devenir. [...]
[...] Le tertiaire Le principal pôle régional est Poitiers, devenant ainsi aujourd'hui une capitale régionale un peu moins contestée. Elle s'est dotée d'universités, d'administrations régionales et surtout du Parc du Futuroscope. Ce Parc européen de l'image accueille 2,5 millions de visiteurs par an et comprend un téléport, un lycée pilotes et un centre des congrès. Le parc est relié à l'autoroute et au TGV au nord de l'agglomération. La Rochelle tente également de se construire une image plus valorisante autour d'un pôle universitaire, d'un petit technopôle, et d'une ville historique touristique grâce à l'immense port de plaisance des Minimes, à proximité des îles d'Oléron et de Ré. [...]
[...] Niort compte habitants, Angoulême La Rochelle et Poitiers, capitale régionale Ces villes, qui pour trois d'entre elles ne dépassent guère la barre des habitants, ne constituent pas, en dépit de leur riche passé historique, des pôles suffisants capables de retenir une population dynamique et entreprenante. Il en résulte une faible proportion de cadres, de chercheurs et diplômés de l'enseignement supérieur. Et, tout cela, malgré des efforts des collectivités locales : création du technopôle de Poitiers, transfert de l'école Viollet et ouverture d'une université à La Rochelle. La région manque donc incontestablement de cohésion et de polarisation. [...]
[...] Cependant, ces dernières années, la surface consacrée aux oléagineux diminue. La production laitière connaît également de graves difficultés en raison du dépassement des quotas. La région, dont les produits laitiers ont été longtemps subventionnés par la PAC, tire néanmoins son épingle du jeu grâce au beurre qui dispose d'un label depuis 1979, ainsi que grâce au lait UHT. Premier producteur de lait de chèvre en 1990, Poitou-Charentes est en état de surproduction et a du se tourner vers l'élevage du veau et du charolais, sans grande réussite. [...]
[...] Sur le plan sectoriel, on note également une grande diversité. Même si l'agro-alimentaire atteint emplois, aucun secteur ne domine réellement. Les industries agricoles sont surreprésentées grâce au cognac, à la vainde et au lait mais elles connaîssent aussi un ralentissement. Les biens d'équipements des actifs industriels) ont perdu de nombreux emplois notamment dans la construction électrique (Leroy Sammer et SAFT en Charente), dans l'automobile (Heuliez à Cérisay) ou encore dans la construction navale. L'aéronautique, qui sous traite la maintenance d'Airbus à Rochefort, est également en proie à la crise. [...]
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