A échelle nationale, le Massif Central forme une unité naturelle et géographique presque caricaturale, la figure modèle de la région de « moyenne montagne en crise ». La notion de Massif Central s'applique au pôle compact de hautes terres encadrées par des plaines. Il couvre une étendue de 85 000 km².
Le Massif Central occupe 14 % de la surface du pays. C'est la « région naturelle » sans doute la plus caractérisée de France, le type même de la région-paysage. L'altitude moyenne avoisine 700 mètres. Les obstacles sont les gorges encaissées vaincues par de lourds aménagements comme les viaducs de Garabit, de Tanus et des Fades. Cependant, une parenté naturelle et économique en fait une « région d'aménagement ».
Le Massif Central est d'abord le cœur d'une vieille agriculture française dont les structures ont été décrites, dans le détail de leur mosaïque par André Fel en 1962 :
-les montagnes herbagères et pastorales ;
-les hautes régions des landes
-des moyennes montagnes périphériques.
Le Massif Central fait aujourd'hui figure de « région à problème ». Au plan régional et européen, le Massif figure parmi les régions en difficulté (objectif 5b). L'écartement administratif et l'isolement traditionnel des petits pays font que le Massif a difficilement été considéré dans son ensemble et qu'il n'a constitué, dans les plans d'aménagement régional du pays que rarement une « région » à part entière
[...] Le Massif Central a vu reculer son emploi commercial. Malgré ces tendances, les études de F. Auriac ont montré que le Massif Central bénéficiait d'un relatif suréquipement au regard du nombre de la population. Le tissu des équipements souffre cependant d'un renouvellement difficile. La crise paysagère : Plusieurs travaux ont montré le changement profond des paysages du Massif Central suite aux exodes. La crise agricole contemporaine avait provoqué une véritable inversion paysagère en donnant la primauté aux paysages forestiers. Les bois ne représentent alors que 1 à des surfaces dans les parties creusoise et corrézienne du Limousin. [...]
[...] Depuis les années 90, le processus affecte les établissements industriels : plusieurs entreprises ou établissements situés en Auvergne, à proximité des autoroutes ont migré vers Lyon ou la vallée du Rhône. D'autres espaces ont été revivifiés par le passage de grands axes comme les plaines du Forez et la région de Saint Etienne, rattachée à l'agglomération de Lyon qui essaime aujourd'hui de nombreuses résidences secondaires sur ses marges montagnardes. III. Espace naturel, espace réservé ? Il peut être un espace de réserve, un espace de détente, un espace de refuge. A. [...]
[...] Une deuxième période d'aménagement dans le Massif Central se concentre autour de l'idée du désenclavement et favorise une organisation du Massif en espace de transit Cette période accentue l'éclatement du Massif. Le Massif Central s'affirme ici comme espace périphérique au service de régions métropolitaines, extérieurs à lui. Les pôles secondaires de Limoges ou Clermont sont en fait sous dépendance des grandes métropoles françaises. Toulouse, Montpellier et le grand pôle parisien contribuent, directement ou par quelques relais, à cette aimantation du Massif Central vers l'extérieur. Beaucoup de régions du Massif Central sont donc commandées de l'extérieur. Les réseaux à grande vitesse : facteur de dislocation spatiale ? [...]
[...] Le Massif Central occupe de la surface du pays. C'est la région naturelle sans doute la plus caractérisée de France, le type même de la région-paysage. L'altitude moyenne avoisine 700 mètres. Les obstacles sont les gorges encaissées vaincues par de lourds aménagements comme les viaducs de Garabit, de Tanus et des Fades. Cependant, une parenté naturelle et économique en fait une région d'aménagement Le Massif Central est d'abord le cœur d'une vieille agriculture française dont les structures ont été décrites, dans le détail de leur mosaïque par André Fel en 1962 : - les montagnes herbagères et pastorales ; - les hautes régions des landes - des moyennes montagnes périphériques. [...]
[...] A partir de 1850, l'exode rural a vidé le massif Central de ses habitants. La moitié de la population a disparu en un siècle. Les densités générales oscillent entre 10 et 20 habitants/km². De nombreux villages cévenols ont désormais disparu. Le Massif Central est donc la région de France où la dépopulation est la plus forte et la plus étendue à tel point que certains ont écrit qu'il disparaissait du monde vivant Un phénomène de désertification fait se multiplier l'émiettement du peuplement, l'étiolement des finages et la dégradation de l'habitat et des sols. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture