La moitié du XIXème siècle est marquée par des avancées technologiques, politiques, sociales et économiques. En Europe, la révolution industrielle a profondément bouleversé le système de production ayant ainsi des conséquences sur les niveaux de vie. C'est ainsi que pour Londres, l'ère victorienne est à l'origine de nombreuses transformations et qu'à Paris, Napoléon a pour volonté d'améliorer l'image de la ville entre destruction et reconstruction. Londres et Paris sont des capitales européennes et constituent aussi bien le cœur économique, social, que politique de l'Angleterre, de la France. Or, Paris et Londres constituent le point de départ des avancées modernes. Le sujet de la dissertation est : Paris et Londres, des villes modernes ?
L'étude du sujet est centrée sur l'Europe et plus précisément l'Angleterre et la France de la période qui s'étend de 1848 à 1914. L'économie, la politique, les avancées sociales, urbaines, et architecturales constituent les lignes directrices de ce sujet.
Alors que l ‘Europe entre dans une modernité technique, il serait intéressant de se demander quels ont été les impacts des changements industriels sur les villes de Paris et de Londres et comment ont-elle réussi à s'adapter aux transformations ?
C'est ainsi, qu'en première partie nous étudierons le fait que la modernité de Londres et de Paris soit fondée sur les impulsions économiques, sociales, et technologiques de l'Europe au XIXème siècle. Alors qu'en deuxième partie, nous verrons que Londres et Paris sont le reflet d'une nouvelle modernité, la troisième partie montrera que ces deux capitales européennes représentent des modèles de modernité qu'ils peinent eux-même à suivre.
[...] Nous pouvons donc voir qu'incontestablement, ces deux villes peuvent être considérées à la fin du XIXème siècle, comme des modèles urbains. Cependant, la modernisation est à nuancer aussi bien à Paris qu'à Londres À Paris, en 1838, la construction de la rue Rambuteau marque la première percée dans les quartiers anciens : c'est la voie vers les expropriations et les démolitions. Avec l'industrialisation et l'augmentation sensible du nombre d'ouvriers, Paris, agrandi par l'annexion de 18 communes, regroupe ses ouvriers dans les arrondissements périphériques tandis que les centres industriels se déplacent au-delà des nouvelles limites de Paris. [...]
[...] Paris et Londres s'imposent comme des modèles par la mise en place d'une politique urbaine à grande échelle. L' exposition des œuvres de l'industrie et de toutes les nations est la première exposition universelle : elle a lieu à Londres en 1851. Son succès inspire les villes de Dublin, New-York et Munich à organiser la leur. En 1855, celle de Paris s'ouvre aux arts, avec l'objectif de dépasser les six millions de visiteurs de Londres. Celles de 1867 puis de 1889 sont de grands succès : les villes organisatrices s'y mettent en valeur aux yeux des autres nations. [...]
[...] On ne peut nier son influence sur Londres et Paris où fleurirent de nombreux espaces verts et des constructions spacieuses en verre et en métal, tels que le Crystal Palace de 1851 à Londres ou les gares parisiennes, donnant ainsi une impression d'aération et de pureté. Cela révèle l'aspiration au bien-être des bourgeoisies parisienne et londonienne. Ce nouveau mode de vie est d'ailleurs favorisé par des avancées techniques telles que l'éclairage de rue, permettant davantage de sorties, de sécurité, et une meilleure occupation de l'espace urbain par un groupe social qui peut se permettre l'oisiveté. [...]
[...] En effet, la distinction entre entrepreneurs et ouvriers se manifeste aussi au niveau de l'organisation spatiale. Les villes ont du mettre en place des structures afin d'accueillir ces nouveaux arrivants composés d'ouvriers et migrants. Il faut noter que Londres et Paris sont au XIXème siècle les villes les plus peuplées du monde : elles atteignent respectivement plus de 7 et 2 millions en 1911, tant à cause de l'immigration que du fort accroissement naturel. En s'adaptant à la réalité démographique et sociale, l'apparence des villes a donc du changer à deux niveaux. [...]
[...] Londres est un carrefour de la diplomatie internationale (conférences pour le règlement des questions grecque, belge, égyptienne ce qui fait découvrir Londres à ses voisins. Les musées permettent de faire de ces villes des exemples de culture. Paris et Londres promeuvent un grand nombre de nouveautés, comme la première maison en béton (Paris, 1904). La politique haussmanienne de reconstruction urbaine survit à son renvoi en janvier 1870 : elle est reprise dans toutes les grandes villes françaises (Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux, Le Havre, Toulon ) Paris et Londres sont des modèles pour l'étranger. En 1909, Daniel H. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture