Plusieurs géographes désignent par l'expression « diagonale du vide » l'espace déserté et très peu dynamique de la France. Cette dorsale, qui relie la Champagne-Ardenne au Midi-Pyrénées, en passant par le Limousin et l'Auvergne, met en exergue les dissymétries et les contrastes qui apparaissent dans l'organisation de l'espace français.
En effet, le territoire français est aussi bien constitué d'espaces moteurs attractifs que de zones marginalisées, voire de pôles répulsifs. Cependant, cet espace hétérogène se caractérise par le monopole financier, économique et politique qu'exerce la région parisienne, un centre à rayonnement national, européen et même mondial, sur le reste de l'Hexagone. Plusieurs facteurs expliquent la répartition inégale des activités et de la population dans les vingt-deux régions françaises : facteurs économiques (tertiarisation, industrialisation, production agricole), facteurs naturels (richesse des sols, relief), facteurs géographiques et géostratégiques (relations et échanges avec les pays étrangers) ou encore facteurs historiques (Paris capitale de la France). En outre, il convient de mettre en lumière les conséquences de la politique de décentralisation depuis le début des années 1970 et les effets de l'intégration du territoire français dans l'espace européen sur les disparités intra-nationales. Dès lors, comment peut-on analyser l'organisation de l'espace français, en déterminer les contrastes et les dynamiques ?
[...] Plusieurs facteurs expliquent la répartition inégale des activités et de la population dans les vingt-deux régions françaises : facteurs économiques (tertiarisation, industrialisation, production agricole), facteurs naturels (richesse du sol, relief), facteurs géographiques et géostratégiques (relations et échanges avec les pays étrangers) ou encore facteurs historiques (Paris capitale de la France). En outre, il convient de mettre en lumière les conséquences de la politique de décentralisation depuis le début des années 1970 et les effets de l'intégration du territoire français dans l'espace européen sur les disparités intranationales. Dès lors, comment peut-on analyser l'organisation de l'espace français, en déterminer les contrastes et les dynamiques ? D'une part, nous apprécierons les disparités entre le centre parisien, les zones périphériques intégrées et les périphéries marginalisés. [...]
[...] En revanche, l'espace français est comporte de nombreuses périphéries marginalisées qui ne participent pas ou très peu aux activités dynamiques. Ces régions sont quasiment dépourvues de réseaux de transports et de communications, d'où leur faible intégration à l'espace français. C'est le cas des régions du Centre de la France, tel que le Limousin et l'Auvergne, que l'on assimile souvent à des pôles répulsifs à faible densité. Le centre de la France est une périphérie ; ce paradoxe révèle le manque d'homogénéité du territoire français. [...]
[...] D'autre part, nous appréhenderons les facteurs divers qui régissent l'organisation et la dynamique de l'espace français. En premier lieu, l'espace français peut être scindé en trois grands ensembles : le centre parisien (ile de France), les régions dynamiques et intégrées à l'espace français, voire étranger (Rhône-Alpes, Alsace, Nord-Pas-de-Calais, Provence-Alpes-Côte d'Azur ) et, enfin, les zones peu ou pas intégrées, autrement dit les angles morts de l'Hexagone (Corse, Limousin, Auvergne La région parisienne représente sans conteste le cœur économique et le pôle le plus dynamique du territoire français. [...]
[...] Cependant, certaines régions ont décliné en raison de problèmes de reconversion (Lorraine) et d'un manque de diversité de leurs activités. Enfin, force est de constater la marginalisation économique des périphéries au relief contraignant, comme le littoral breton (Côtes- d'Armor), la Corse ou le Tarn par exemple. In fine, la France comporte de nombreux espaces vides qui ne disposent pas d'atouts conséquents pour développer leur économie et détenir un solde migratoire positif. Les régions agricoles sont principalement touchées par le phénomène de l'exode rural. [...]
[...] La tertiarisation des activités accroît les disparités économiques et démographiques entre la région parisienne et les zones périphériques. Toutefois, d'autres activités liées à l'industrie ou à l'agriculture sont également présentes en région parisienne, principalement dans la petite et la seconde couronne de Paris Par ailleurs, le vaste réseau de transports et les axes de communication relient la région aux autres régions dynamiques de France (TGV, axe Paris-Lyon-Marseille) et entretiennent les échanges avec l'étranger (aéroports de Roissy et d'Orly, deuxième aéroport européen). [...]
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