C'est au cours du 18ème s. que se produit une inversion des représentations de la montagne qui cesse d'apparaître comme un milieu essentiellement hostile pour devenir attractif. Au 19ème s. le développement du chemin de fer va rendre accessibles ces montagnes, devenues attractives. On assiste au premier développement de stations en montagne (...)
[...] La Plagne, station intégrée D'après R. Knafou Fiche de synthèse Exemples étrangers : en Suisse Grindelwald (pionnière), Wengen, Crans- Montana dans l'Oberland, Zermatt et Sas-Fee dans le Valais, Davos et Saint- Moritz dans les Grisons ; en Italie, Courmayeur, Cervinia-Breuil, Cortina d'Ampezzo ; en Autriche les stations du Tyrol. Le contexte politique de l'époque (période du gaullisme triomphant marqué par un volontarisme technocratique en matière d'aménagement de l'espace) a joué un rôle essentiel dans la détermination des caractéristiques de ces stations (c'est aussi l'époque des aménagements de la côte languedocienne : mission Racine). [...]
[...] La taille des appartements, des studios surtout, a eu tendance à diminuer : de 30 en moyenne au début on est passé à une vingtaine. Les stations intégrées connaissent un incontestable succès quantitatif En une quinzaine d'années 300.000 lits ont été construits. En 1962 La Plagne comprend 300 lits. Elle atteindra progressivement plus de 50.000 lits. Ce développement s'est accompagné d'une relative démocratisation des sports d'hiver (dans la seconde moitié des Trente Glorieuses) ; mais cette évolution marque le pas ensuite. [...]
[...] Ces stations se sont le plus souvent développées de façon spontanée sans plan préétabli. Différents acteurs intervenaient suivant les cas : des municipalités réalisant les équipements, certaines compagnies de chemins de fer, les compagnies d'hydro-électricité, des promoteurs privés. Les collectivités locales sont associées au processus développement. Les noyaux villageois se voient accolés de nouveaux quartiers avec une architecture qui tend à se différencier des formes classiques. L'accès à la station se fait soit par autocar, soit par train (Chamonix). Les pistes sont presque toutes orientées au nord, exigence climatique oblige, et se déploient essentiellement dans l'étage forestier Les stations de deuxième génération Elles apparaissent surtout après la WWII. [...]
[...] C'est au cours des années 1970 que les pouvoirs publics ont commencé à imaginer une autre politique touristique pour la montagne. En 1974 le plan neige est un peu ralenti. Mais il faudra attendre la fin des années 70 pour que, dans les faits, la création de lits intégrés diminue sensiblement : au cours de la décennie 1970 le nombre de lits aura tout de même doublé : de 350.000 à En 1990 on comptabilise 1,1 M de lits et 1,3 M en 2000. [...]
[...] Leur lieu d'élection se trouve en Savoie. L'association Stations Villages Savoie regroupe 9 stations de ce type : les Gets, Pralognan . Ces stations se veulent authentiques à visage humain en phase avec le modèle culturel qui prône un retour aux traditions, un retour vers une civilisation des terroirs Les changements tiennent aux choix architecturaux et urbanistiques en complète rupture par rapport à ceux de l'époque des stations intégrées : on recherche l'intégration au bâti traditionnel[11]. Par ailleurs la part des résidences secondaire diminue (le taux d'utilisation augmente), on ne recherche pas l'augmentation systématique des capacités d'accueil. [...]
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