Le projet de ligne à grande vitesse entre Poitiers et Limoges est un projet intéressant pour étudier l'aménagement du territoire. En effet, il permet de comprendre les interactions entre les acteurs qui participent à l'organisation de l'espace et d'observer le rôle de chacun. Ainsi, dans le cadre de ce TD, nous avons choisi ce sujet car il nous permettait de nous pencher sur un projet d'aménagement du territoire concret qui, de plus, nous touchait de près puisqu'il concerne notre région.
Ce projet s'inscrit dans le Schéma directeur des liaisons ferroviaires à grande vitesse, rendu public en 1990, qui envisage de développer la grande vitesse entre les grandes villes françaises. Ce mode de déplacement se base sur une ligne ferroviaire qui permet la circulation de TGV (Trains à Grande Vitesse) et qui représente 6% des lignes ferroviaires françaises (Wikipedia). De grands projets peuvent illustrer cela tel que celui de la LGV SEA (Sud-Europe-Atlantique) qui permettra de prolonger la LGV Atlantique en direction de l'Espagne.
Ainsi, nous constatons que la grande vitesse est un élément structurant du territoire qui implique donc de nombreux acteurs. C'est pourquoi nous avons choisi d'étudier ces acteurs, mais surtout les interactions qui existent entre eux dans le cadre de la mise en place d'un projet tel que celui-ci, et ce que cela peut engendrer. Nous nous sommes donc demandé dans quelles mesures la future LGV Poitiers-Limoges engendre-t-elle des conflits d'intérêts et des accords entre les acteurs impliqués.
Nous avons d'abord choisi de nous intéresser au projet lui-même pour pouvoir ensuite en analyser les enjeux. Puis, nous avons décidé d'étudier les différents acteurs qui interviennent lors de la mise en place du projet de ligne à grande vitesse, et le rôle de chacun. Enfin, nous nous sommes demandé quels pouvaient être les conflits engendrés par ce type de projet, et si des alternatives n'étaient pas proposées.
[...] Figure les enjeux spécifiques de l'option centrale Source : www.debatpublic-lgvpoitierslimoges.org Cette carte représente les enjeux environnementaux et de l'habitat de l'option centrale retenue : on peut y voir les difficultés de la construction d'une ligne passant par ce tracé. Ainsi, pour contredire les acteurs anti-projet et peut-être aussi pour les rassurer, RFF signale que la ligne respectera : l'habitat grâce à l'éloignement de la ligne des zones habitées et donc minimisera les impacts néfastes qu'une telle construction peut avoir ; l'environnement en faisant des études approfondies avec les acteurs impliqués ; et les activités économiques. [...]
[...] En effet, RFF a dû suivre une réglementation en vigueur et procéder par étapes, celles-ci étant très nombreuses et aboutissant à la mise en service de la ligne. En voici le schéma récapitulatif : Figure Les étapes de la mise en place du projet Source : dossier du maître d'ouvrage, RFF, p.84. Le projet de la LGV Poitiers-Limoges vient de passer la phase du débat public. Des études préliminaires sont désormais effectuées pour définir un fuseau. Des pré-études fonctionnelles ont d'abord été faites en 2005-2006. Leur but est de mettre en avant les intérêts du projet, et d'en définir les grandes caractéristiques (coût, passage, etc.). [...]
[...] Il nous a dit ne pas être au courant du vrai tracé, et donc il ne savait pas que l'option centrale avait été retenue. Ainsi il n'a pas eu d'informations depuis la fin du débat public. Il n'a donc pas vraiment d'avis sur le projet. Il nous a toutefois déclaré y être favorable si cela engendre un développement économique. Il pense qu'il est nécessaire de multiplier les lignes transversales dans notre pays. Mais il émet des réserves en ce qui concerne les nuisances que la ligne apporterait (notamment le bruit), et il pense ne pas avoir de fuseau qui permettrait le passage de la ligne. [...]
[...] Son financement concerne quatre régions et ainsi il serait plus aisé à construire. Mais RFF prétend que le taux de rentabilité socio-économique du POLT serait moins intéressant que le projet en question, le POLT que l'on aurait pu penser plus rentable puisqu'il touche un bassin de population plus important. L'argument que prône RFF pour ne pas voir ce projet aboutir est que la ligne du POLT ne relierait pas Limoges à Poitiers et donc ne permettrait pas l'ouverture de la région Centre à la façade Atlantique, ouverture qui constituerait un véritable enjeu d'aménagement du territoire. [...]
[...] Ce que l'on entend par enjeux humains signifie que la construction d'une ligne à grande vitesse doit s'éloigner le plus possible des villes et des zones d'habitat. Effectivement, une telle construction engendre bien évidemment des nuisances sonores ainsi que des vibrations (ondes qui se propagent dans le sol au passage d'un train puis qui se diffusent jusqu'aux maisons). Ainsi certains n'ont pas peur de dire que les populations servent de cobayes pour une expérience grandeur nature. [ ] Les oreilles des riverains ne sont pas à vendre (les amis de la terre Poitou et Limousin, Cahier d'acteur nº09). [...]
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