La Nouvelle-Calédonie porte les stigmates de la colonisation et tente de se reconstruire sur de nouvelles bases tout en assumant son passé. Comment se sont construites les différentes communautés et identités? Qu'est-ce qu'être Kanak ? Calédonien ? Quels regards les métropolitains et les Calédoniens portent-ils sur l'archipel? Pour répondre à ces questions, nous mettrons en perspective l'histoire du peuplement de cette région puis les dissensions entre les communautés pour finir par la situation actuelle et les aspirations de population de cette région.
L'histoire de la Nouvelle-Calédonie et sa situation géographique ont pour héritage une population largement métissée. Il existe trois groupes principaux de population en dans l'archipel. La plus grande partie de la population est de souche mélanésienne (44, 1%). Ils sont majoritaires dans la province Nord et dans les îles Loyautés. La tribu mélanésienne des Kanaks s'est installée en Nouvelle-Calédonie il y a trois mille cinq cents ans. Lors de la découverte de l'archipel, James Cook nomma ces indigènes « Indiens ». Ils seront plus tard nommés Kanaks (ce qui signifie homme) ou Canaques.
La deuxième vague majeure de population est constituée d'Européens (34,1%). Les « Caldoches » sont les descendants des colons français et les métropolitains sont les personnes qui se sont implantées dans l'archipel récemment, pour le travail notamment. Le groupe des Blancs est lui-même subdivisé : cette population est héritière d'une colonisation bicéphale.
[...] I Nouvelle-Calédonie ou Nouvelles - Calédonies? Différentes strates de population L'histoire de la Nouvelle-Calédonie et sa situation géographique ont pour héritage une population largement métissée. Il existe trois groupes principaux de population en dans l'archipel. La plus grande partie de la population est de souche mélanésienne Ils sont majoritaires dans la province Nord et dans les îles Loyautés. La tribu mélanésienne des Kanaks s'est installée en Nouvelle-Calédonie il y a trois mille cinq cents ans. Lors de la découverte de l'archipel, James Cook nomma ces indigènes Indiens Ils seront plus tard nommés Kanaks (ce qui signifie homme) ou Canaques. [...]
[...] De nos jours, la population de la ville de Nouméa est très majoritairement descendante de ces Européens si bien qu'elle est surnommée La Blanche Enfin, nombre d'Océaniens et d'Asiatiques, par l'exploitation du nickel se sont installés dans l'archipel dans les années 50 et 60. Il s'agit de Polynésiens de Wallisiens et Futuniens, d'Indonésiens, de Chinois, etc. Une mosaïque de culture et d'identités Ainsi, sur un si petit territoire ( km2), se concentrent de nombres cultures et diverses identités. Pour commencer, la société kanake n'est pas uniforme dans son organisation sociale. Elle est constituée de nombreuses communautés, aucune ne dominant l'autre. [...]
[...] La violence et les inégalités creusent des fossés entre Blancs et Noirs, riches et pauvres, métropolitains et calédoniens. L'archipel est coupé de son environnement économique, culturel et linguistique que représente l'Océanie et l'Asie du Sud-ouest : la métropole instaure une économie de comptoir dans laquelle les initiatives locales n'ont pas de place, tout est contrôlé par l'État et les richesses sont destinées à l'État français. Les tribus kanakes commencent à moins s'affronter entre elles pour être plus unies et fortes face à la colonisation et pouvoir perpétuer leurs religions et coutumes. [...]
[...] Les accords de Matignon et de Nouméa Les accords de Matignon en 1988 puis de Nouméa posent les bases d'une future indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Ces accords prévoient une transition très progressive vers l'autonomie puis vers l'indépendance sur les plans économiques (grâce à l'exploitation du nickel notamment) et institutionnels. Un transfert de souveraineté est prévu vers 2018 sauf pour les domaines de la défense, de la justice, de la sécurité et de la monnaie. Ces accords ont interdit tout procès sur le massacre de la grotte d'Ouvéa dans laquelle 25 personnes, indépendantistes kanaks et représentants des forces de l'ordre trouvèrent la mort. [...]
[...] Ensuite, la population blanche est elle-même divisée. Plus de trois quarts des habitants blancs sont d'origine pénale et cela crée des dissensions dans les différentes communautés Par ailleurs, plusieurs religions cohabitent en Nouvelle-Calédonie : Animisme, Catholicisme, Islam. Cela crée un multiculturalisme qui cependant n'est pas paradoxal : le syncrétisme religieux est une spécificité du territoire. II Clivages et affrontements Le problème foncier : deux visions paradoxales au cœur des troubles Dès la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, les terres sont confisquées par l'État. [...]
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