Ce document est une dissertation en lien avec le thème d'HGGSP Terminale, Faire la Guerre Faire la Paix. J'y développe l'évolution de la guerre selon la pensée de Clausewitz à travers 3 parties claires, précises et organisées.
[...] S'appuyant sur l'étude des guerres qu'il a connues, il avait distingué au XIXe siècle une évolution vers la guerre absolue visant à la destruction et non plus à la défaite de l'ennemi. L'évolution des modalités de conflits et notamment le développement du terrorisme montrent les limites de sa définition d'une guerre n'étant « rien d'autre qu'un duel en Etats ou coalitions ». Avec le développement du numérique, un genre nouveau de guerre émerge depuis quelques années : la cyberguerre. Elle, serait la continuation moderne de la politique par d'autres moyens, des moyens impensables par Clausewitz au XIXe siècle. [...]
[...] Ce conflit invalide une partie des idées de Clausewitz. Pour lui, toute guerre est plus ou moins contrôlée par le politique et finit par être freinée, limitée, ce qui n'a pas été le cas ici. Toutefois, cette guerre semble avoir réalisé la « guerre absolue » clausewitzienne, durant laquelle le politique a été grandement effacé. L'aspect idéologique prend alors le pas sur le politique avec un racisme d'état traduit par le nazisme. Au-delà de ces grands conflits mondiaux, il y a des conflits qui nuancent le modèle de Clausewitz. [...]
[...] On assiste à des batailles décisives telles que la bataille de Rossbach mais aussi à des batailles meurtrières à l'image de la bataille de Zorndorf qui fera morts côté prussiens et morts dans le camp russe. Pour Clausewitz, ce conflit valide certaines de ses théories. La guerre est bien « la continuation de la politique par d'autres moyens ». En effet, pour la France ou la Grande-Bretagne, pour augmenter sa puissance, la guerre peut être un moyen comme la démocratie. [...]
[...] A ces yeux, ces guerres sont un réel tournant. Celles-ci débutant en 1792 avec les Révolutions françaises et allant jusqu'à 1815 vont mêler de nombreux acteurs : la France et son peuple en révolution, les Etats monarchiques européens, leurs armées, Napoléon et son armée impériale, des peuples en lutte pour l'indépendance de leurs territoires, etc. L'état de guerre permanent que connaît l'Europe durant cette période se rapproche de la définition de la « guerre absolue » de Clausewitz. On observe le résultat d'une montée aux extrêmes avec une rupture avec les codes et pratiques militaires de l'Ancien régime. [...]
[...] Toutes les ressources sont mobilisées pour vaincre sur une période longue et à un degré jamais atteint, c'est une guerre illimitée dans laquelle même les civils participent à l'effort de guerre. Cependant, cette notion de guerre totale ne rejoins pas celle des guerres clausewitziennes, le politique n'étant pas complètement soumis au militaire et la logique d'anéantissement de l'ennemi ne prévalant pas sur le reste, il est difficile de parler concrètement de ce que Clausewitz nomme « guerre totale ». Le modèle de Clausewitz commence donc lentement à être remis en cause. La Seconde Guerre Mondiale va encore bien au-delà. [...]
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