La commune de Grenade naît le 4 septembre 1290 lorsque Pierre Alpharic, Abbé du monastère de Grandselve et Eustache de Beaumarchais, Sénéchal de Toulouse conclurent un pariage pour la construction et le peuplement d'une bastide située sur le plateau entre Save et Garonne. En 1303, les habitants fortifièrent leur ville par des portes (porte de Verdun, porte de Toulouse) et des murs en terre battue. Cette bastide s'organise autour de la halle ce qui marque sa priorité économique de centre de marché. La bastide ainsi fondée s'est développée pour devenir Grenade.
Jusqu'au 16ème siècle, elle ne cesse de se développer, de tisser un solide réseau reposant sur l'agriculture et le commerce et devient un important centre urbain commercial. Cependant, les guerres de religion et les épidémies (la peste en 1587-1608) ruinent la ville, les activités commerciales chutent (notamment avec la disparition de nombreux marchés et foires).
Grenade se caractérise par une superficie de 3701 hectares. Elle est constituée de deux noyaux : la bastide et le hameau de Saint-Caprais, situés sur la rive gauche de la Garonne. Elle est le chef-lieu de canton composé de 15 communes. Elle se situe entre le Gers et le Tarn-et-Garonne. Son périmètre s'ouvre au nord-est vers le Frontenais, et au sud-est vers la métropole toulousaine.
Cette commune est composée de 5 767 habitants en 1999, constitue une entité territoriale à part entière ancrée au Nord-ouest du département de la Haute-Garonne. Elle peut se définir comme un bourg centre, à la fois influencée par les habitudes citadines et par les traditions locales. Dans un contexte de hiérarchisation urbaine, Grenade présente un statut particulier, elle est ni une ville ni un village.
Dans un contexte national marqué par l'étalement des zones urbaines, Grenade semble véritablement concernée. Elle s'inscrit dans une logique de périurbanisation, où désormais la ville et la campagne deviennent de plus en plus complémentaires. La superposition d'un cadre de vie rurale et d'un mode de vie urbain à Grenade se caractérise par de profondes mutations au niveau des équipements et des modes de vie. En effet, elle voit sa sphère d'influence diminuer au fur et à mesure que l'aire urbaine toulousaine s'accroît.
Longtemps restée à l'image d'un bourg rural, cette commune voit ses représentations progressivement évoluer vers un espace interstitiel rattaché à la grande agglomération toulousaine.
Bénéficiant des retombées plus ou moins positives de la périurbanisation, en quoi le profil de Grenade évolue ?
Quelles perspectives sont à mettre en œuvre afin de concilier un mode de vie urbain à un cadre de vie rurale à Grenade ?
Dans une première partie, nous essaierons d'analyser les rapports de Grenade avec Toulouse, concernant les processus démographiques (mouvements migratoires pendulaires….), les facteurs (au niveau de l'activité économique) liés à cette réalité territoriale, et les aménagements mis en œuvre face à cet afflux de population.
Dans un second temps, nous réfléchirons sur l'image attractive du périurbain existant à Grenade.
Enfin, nous tenterons d'appréhender la dynamique de la commune d'un point de vue politique en s'intéressant à l'intervention et à la coopération municipale à des échelles géographiques variables et en fonction des enjeux.
[...] Pour aboutir à cette organisation territoriale, une mise en commun des moyens juridiques, techniques et financiers est indispensable. Ces derniers permettront aux communs membres de réaliser des actions qu'elles n'auraient pas pu mener seules. En résumé, la Coopération Intercommunale est l'expression d'une solidarité matérielle et financière, au sein d'un territoire donné. Aujourd'hui de la population de Midi-Pyrénées fait partie de Communautés d'Agglomération pour les villes importantes, ou de Communautés de Communes. Prise entre les zones d'influence de Toulouse et de Montauban, Save et Garonne se doit de regrouper des efforts pour parvenir à une meilleure efficacité économique par une mise en commun des moyens disponibles. [...]
[...] Cette nouvelle structure intercommunale a trois axes de projet : - maintenir et développer un cadre de vie de qualité - assurer un développement économique et social équilibré - promouvoir la participation de tous les acteurs locaux Save et Garonne : l'aboutissement en 2003 Le 23 décembre 2002, la Communauté de Communes «Save et Garonne est mise en place, avec à sa tête l'actuel maire de Grenade, Monsieur APINE. Cette nouvelle structure ne remet pas en cause l'existence et l'identité des communes membres. Au contraire, elle veut une mise en commun et une collaboration étroite entre les différentes communes. Save et Garonne regroupe 13 communes constituées d'environ habitants. [...]
[...] Ce n'est qu'à partir des années 80 que Grenade s'inscrit réellement dans cette logique. Afin d'illustrer cette tendance, il est intéressant de comparer à partir de cartes IGN la commune à des axes de temps différents. Les deux cartes ci-jointes représentent l'extension urbaine de la commune (étalement du bâti associé à une densification des voies de communication) en l'espace de quarante ans. En 1992, un numéro de l'Insee Midi-Pyrénées évoquait déjà : Le paysage urbain de Midi-Pyrénées est très contrasté. [...]
[...] Localisation de Grenade-sur-Garonne Source : Conseil Général de la Haute-Garonne Cette commune est composée de habitants en 1999, constitue une entité territoriale à part entière ancrée au Nord-ouest du département de la Haute- Garonne. Elle peut se définir comme un bourg centre, à la fois influencée par les habitudes citadines et par les traditions locales. Dans un contexte de hiérarchisation urbaine, Grenade présente un statut particulier, elle est ni une ville ni un village. Dans un contexte national marqué par l'étalement des zones urbaines, Grenade semble véritablement concernée. Elle s'inscrit dans une logique de périurbanisation, où désormais la ville et la campagne deviennent de plus en plus complémentaires. [...]
[...] Après avoir analysé les caractéristiques démographiques de Grenade, il paraît intéressant d'étudier la population de façon qualitative (catégories socioprofessionnelles, chômage, main d'œuvre immigrée ) mais aussi d'intégrer le critère économique avec le tissu des entreprises (spécialisation, dynamisme Les caractéristiques socioéconomiques de Grenade L'emploi et les catégories socioprofessionnelles Grenade rencontre un taux de chômage élevé et supérieur à la moyenne nationale, un nombre d'agriculteurs diminuant, et enfin des effectifs importants appartenant à la classe moyenne La population active représente environ de la population totale en 1999, à savoir que ce taux était de en 1990, le nombre d'actifs étant de 2578 en 1999 contre 2514 en 1990. La population totale a augmenté plus vite que le nombre total d'actifs. La population active étrangère résidant à Grenade représente de la population active et des étrangers de Grenade ont une activité professionnelle. [...]
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