Il est difficile, aujourd'hui, de définir avec précision la notion d'espaces ruraux. Mais le pluriel dans l'intitulé du sujet n'est pas anodin et insiste sur leur diversité. Cette hétérogénéité du monde rural est relativement récente. Encore au début des années 1950, les campagnes françaises se ressemblaient beaucoup avec une forte domination de l'activité agricole.
Aujourd'hui, confronté à l'étalement urbain, le monde rural s'est profondément transformé. Il ne peut plus être défini comme un espace de faible densité s'opposant à la ville. De même, son profil économique a bien changé. Les activités agricoles ne sont plus forcément dominantes ; les services, le tourisme, l'artisanat ont pris une place croissante.
Il est donc intéressant de s'interroger sur l'ampleur de ces mutations et sur leurs résultats. Comment le monde rural est-il sorti de ces profondes transformations ?
Peut-on parler de déclin ou de renouveau ?
Pour répondre à ces questions, nous verrons d'abord comment les paysages et l'organisation de l'espace agricole ont été bouleversés, puis dans quelle mesure on peut parler de nouvelle société rurale, et enfin nous étudierons les fragilités et les défis de ces nouveaux espaces ruraux.
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En 50 ans, les paysages agricoles ont beaucoup changé. D'abord, avec l'étalement urbain, la ville a grignoté la campagne. Les espaces ruraux proches des villes ont acquis une fonction résidentielle.
De plus, les changements dans le mode de production agricole ont également modifié les paysages agraires. L'importance du remembrement à partir des années 1960 a entraîné un développement de l'openfield (et une forte diminution du bocage) notamment en Bretagne ou encore en Normandie.
En outre, les régions se sont spécialisées dans la céréaliculture, la viticulture, l'élevage... entraînant une homogénéisation des systèmes de culture (d'autant plus que le nombre de grandes exploitations s'est accru au détriment des petites). Néanmoins quelques paysages traditionnels ont perduré comme les paysages de terroirs viticoles de production de qualité (Bordelais, Champagne...) (...)
[...] Il a joué, en effet, un rôle majeur dans le développement des espaces ruraux du sud de la France et notamment des massifs alpins. Le troisième groupe, les campagnes périurbaines c'est à dire proches des villes, connaissent les meilleurs taux de croissance. Leur population augmente régulièrement avec notamment l'arrivée de jeunes couples attirés par le cadre de vie rurale. Ils travaillent dans la ville voisine mais préfèrent vivre à la campagne. Les relations avec la ville voisine sont donc très étroites et on constate souvent une imbrication des activités. [...]
[...] III Fragilités et défis de ces nouveaux espaces ruraux Une typologie: les différents espaces ruraux. Il est possible de classer les espaces ruraux en 3 grands idéaux types : les campagnes fragiles et en voie de dépeuplement, les campagnes dynamiques et les campagnes périurbaines. Les premières, les campagnes fragiles, voient leur population stagner ou même baisser depuis 30 ans. Ce sont bien souvent des zones rurales éloignées des villes et des zones touristiques. Elles sont qualifiées de campagnes profondes Elles se situent généralement en zones montagneuses, Massif central notamment, mais aussi la montagne corse ou encore l'intérieur de la Bretagne. [...]
[...] II Une nouvelle société rurale De nouveaux habitants. La société rurale est transformée par l'arrivée d'anciens citadins. Ces nouveaux arrivants génèrent de nouveaux besoins en voirie, loisirs, garderie etc. Il faut ainsi construire des salles polyvalentes, des piscines, des terrains de jeux etc. Parmi, ces nouveaux ruraux, on trouve trois grands groupes. Le premier représente de jeunes actifs qui travaillent pour la plupart dans la ville voisine. Ils sont à l'origine de migrations pendulaires parfois importantes. Ils partent le matin et reviennent le soir aux mêmes heures. [...]
[...] Les mutations des espaces ruraux français Introduction Il est difficile, aujourd'hui, de définir avec précision la notion d'espaces ruraux. Mais le pluriel dans l'intitulé du sujet n'est pas anodin et insiste sur leur diversité. Cette hétérogénéité du monde rural est relativement récente. Encore au début des années 1950, les campagnes françaises se ressemblaient beaucoup avec une forte domination de l'activité agricole. Aujourd'hui, confronté à l'étalement urbain, le monde rural s'est profondément transformé. Il ne peut plus être défini comme un espace de faible densité s'opposant à la ville. [...]
[...] Les espaces ruraux proches des villes ont acquis une fonction résidentielle. De plus, les changements dans le mode de production agricole ont également modifié les paysages agraires. L'importance du remembrement à partir des années 1960 a entraîné un développement de l'openfield (et une forte diminution du bocage) notamment en Bretagne ou encore en Normandie. En outre, les régions se sont spécialisées dans la céréaliculture, la viticulture, l'élevage entraînant une homogénéisation des systèmes de culture (d'autant plus que le nombre de grandes exploitations s'est accru au détriment des petites). [...]
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