La géographie économique, en tant que discipline de recherche universitaire, se veut à la croisée de deux sciences humaines. Elle étudie les liens dont l'existence n'est pas toujours évidente et qui sont souvent complexes entre l'économie (science qui étudie les activités liées aux finances et aux administrations) et la géographie notamment humaine (science qui étudie l'Homme dans ses relations à l'espace). Dans une telle configuration, la géographie économique a longtemps été appréhendée secteur par secteur pour dégager les rapports entre activité économique et espace occupé, structuré par l'économie. Nous essaierons ici de savoir si une telle approche est valable et si cela a toujours été le cas. Il faudra donc faire une étude des apports d'une méthode sectorielle et des limites qu'elle peut avoir au vu d'une approche universitaire.
[...] Il s'agit tout d'abord d'une approche traditionnelle. En effet, la géographie économique, qui naît véritablement au 19ème siècle, prend place dans un courant de rationalisation de la géographie quantitative. Les aspects sectoriels de l'économie sont, selon ce raisonnement, des moteurs réels d'une approche quantitative. Quoi de plus direct et de plus concret que de calculer la production en tonnes par an d'une céréale, ou l'exportation de pétrole d'un pays en une année donnée ? Il faut voir en cette approche un héritage des développements de la science économique postérieur à la Seconde Guerre Mondiale ; c'est la vision spatiale de l'économie secteur par secteur, qui a donné son essor à la géographie économique. [...]
[...] Le risque dans l'approche sectorielle, c'est d'oublier des aspects géographiques de première importance. En effet, les considérations socioculturelles sont minces, à peine seraient-elles abordées dans l'étude du travail comme facteur de production avec les divisions en catégories socioprofessionnelles et la structure de la population active (âge, sexe, qualifications). Il ne faudrait cependant pas négliger l'étude de la géographie de la consommation, un des domaines où le comportement des individus est hautement culturel, ou bien l'étude des inégalités dans le monde (accès au travail, conditions de travail Les exemples pourraient se multiplier mais il convient de terminer par l'oubli des problématiques de géographie physique et des atteintes environnementales. [...]
[...] La géographie économique peut-elle se baser sur une approche sectorielle ? La géographie économique, en tant que discipline de recherche universitaire, se veut à la croisée de deux sciences humaines. Elle étudie les liens dont l'existence n'est pas toujours évidente et qui sont souvent complexes entre l'économie (science qui étudie les activités liées aux finances et aux administrations) et la géographie notamment humaine (science qui étudie l'Homme dans ses relations à l'espace). Dans une telle configuration, la géographie économique a longtemps été appréhendée secteur par secteur pour dégager les rapports entre activité économique et espace occupé, structuré par l'économie. [...]
[...] Cette typologie des espaces permet de comprendre des oppositions (villes/campagnes), des relations d'attrait et de rebut (centres/périphéries) et aussi des hiérarchies spatiales (PID/PMA). Nous venons de le démontrer, en géographie économique l'approche sectorielle s'avère positive en ce qu'elle est l'héritage de l'économie moderne et de la géographie quantitative. Ses attraits pédagogiques et scientifiques ne sont pas négligeables ; mais essayons de voir à présent les limites d'une telle méthode, en ce qui concerne la vie économique et ses impacts géopolitiques, socioculturels, physiques et dynamique dans le temps et l'espace. [...]
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