La frontière est la limite politique et administrative du territoire d'un État. C'est une interface (un lieu de contact) entre des systèmes différents. Le mot frontière est apparu comme un adjectif en XIVe siècle, pour évoquer une « place frontière ». Pour parler d'une frontière, on employait l'expression « marches » ou « confins », des notions moins précises et évoquant un espace plus vaste. La frontière est une discontinuité, une rupture linéaire de l'espace, mais même si certains éléments naturels (chaînes de montagnes, fleuve), ont le statut de frontière, on ne peut pas parler de « frontières naturelles » : en effet c'est l'homme qui crée des frontières, pas la nature. On parle d'espaces frontaliers lorsqu'une zone est marquée par le contact avec des pays voisins.
La France possède 3400 kilomètres de frontières avec six pays (ce qui représente un nombre important en Europe), on emploie alors le terme de « dyades » : par exemple la dyade France-Belgique. Les régions frontalières représentent 20% du territoire français
Quel impact une ligne peut-elle avoir sur l'espace situé en arrière ? L'impact est-il toujours le même ? Les frontières ont-elles le même rôle ?
[...] Qu'en est-il des frontières maritimes ? La Convention de Montégo-Bay en 1982 établit les droits de la mer. Signée à l'ONU par la plupart des États du monde (sauf les Etats-Unis), elle fut mise en application dès 1994. Elle différencie les eaux territoriales (dont les premiers 12000 miles marins longeant la côte appartiennent à l'État), les zones contiguës (24 miles marins où il y a un droit de police), les zones économiques exclusives (24000 à 200000 miles marins sujets à un droit d'exploitation économique) et les eaux internationales (la haute mer, où tous peuvent pêcher). [...]
[...] Un espace Mont-blanc est aussi en cours de projet. Enfin, à l'échelle régionale, nous remarquons des eurorégions c'est-à-dire, des régions s'associant entre elles, dans un but économique, comme la Sarlorlux, entre la Sarthe, la Lorraine et le Luxembourg. III) Types de frontières et d'espaces frontaliers Frontières et espaces frontaliers des montagnes La plupart de ces espaces sont éloignés de la capitale, et certains sont peu concernés par les dynamiques transfrontalières. Dès lors, la frontière se réduit à une ligne et ne développe rien. [...]
[...] Ils peuvent par exemple posséder des avantages tarifaires : le tabac est moins cher dans les régions frontalières à l'Espagne. Par ailleurs, les espaces frontaliers bénéficient aussi des dynamiques extérieures, lorsque la frontière est ouverte : par exemple les régions proches de la Suisse profitent des atouts de Genève ou de Bâle. D'autres peuvent aussi profiter du tourisme frontalier. De même, ils bénéficient (mais de moins en moins), d'emplois : douaniers, militaires, ou même contrebandiers (activité illégale, mais enrichissante) ! Par ailleurs, la frontière sert aussi souvent de vitrine du pays. [...]
[...] Le but était d'en faire un carrefour triangulaire en développant la sidérurgie, ou comme le dit Jacques Delors faire de trois culs-de-sac, un carrefour Conclusion En conclusion nous pouvons dire que la frontière étant une construction de l'histoire, elle évolue avec l'histoire. Autrefois zone de conflit, elle est maintenant une zone de contact. Michel Foucher dans le Laboratoire géopolitique français en fait même aujourd'hui, les espaces gagnants des ouvertures européennes. Sources : Frontières de France, de l'espace au territoire D.Nordman Atlas des frontières mondiales - Patrick Picouet. [...]
[...] Car bien que les IDE se fassent d'abord à Paris, les deuxièmes régions d'investissement sont les espaces frontaliers. Les entreprises allemandes vont par exemple, installer leurs industries à la frontière. Les moyens de l'ouverture des frontières Ouverture de frontière sur les obstacles naturels La frontière est devenue un lieu de passage, depuis que les moyens techniques permettent de surpasser les difficultés naturelles. Nous voyons ainsi apparaître depuis quelques années, des tunnels dans les montagnes, comme les tunnels alpins ou transalpins (le tunnel de Fréjus en 1981, le tunnel du Mont Blanc en 1965, le projet d'un tunnel Lyon-Turin de 50 kilomètres), les tunnels transpyrénéens (tunnel de Somport), et même les tunnels sous la mer, comme le tunnel sous la Manche, de Calais à Douvres, depuis 1994. [...]
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