La petite ville bretonne de Quimper est traversée par un bras de mer, qui se nomme l'Odet. Cette rivière autrefois recouverte par la ville, se voit depuis peu à nouveau découverte. Ce choix provient d'une volonté d'une meilleure maîtrise des crues, mais également de mettre en valeur le centre ville, en utilisant l'Odet comme un atout touristique. Ainsi cet exemple, nous montre comment un cours d'eau peut être utilisé à échelle locale au sein d'une organisation de l'espace. Mais à une échelle plus large, en l'occurrence nationale, nous pouvons nous demander de quelle manière le fleuve y participe. En effet, bien au-delà d'un déterminisme qui veut penser que là où se trouve un fleuve vous trouverez une ville, il apparaît comme une évidence que c'est bel et bien l'homme qui utilise le fleuve, et non l'inverse. La diversité des fleuves français rend le paysage multiforme ; et la manière de se les approprier également.
Le fleuve recouvre des fonctions et des formes nombreuses, et ceci dépend de sa morphologie propre, mais également des modes d'appropriation. Ainsi nous pouvons nous demander en quoi le fleuve nous apparaît comme un élément structurant de l'organisation de l'espace français
[...] Celle-ci est par contre beaucoup plus utilisée et intégrée à une logique d'aménagement et d'organisation de l'espace. La vallée reçoit de la manière la plus forte les caractéristiques du fleuve, au sens le plus courant (en termes de cours, de débit, d'étendue) ; c'est donc par ces éléments que l'homme peut en avoir une emprise plus marquée. Les vallées sont bien souvent des espaces polarisants, de par les aménagements qui lui sont octroyés. Le dernier espace fondamental du fleuve est son embouchure. [...]
[...] Les premiers aménagements liés à un fleuve, est fonction de son débit. Afin de contrôler et de maîtriser le débit d'un fleuve certaines infrastructures se révèlent nécessaires. Il s'agit essentiellement de barrages, ceux-ci ont pour fonction de limiter le flux. Cependant, il convient de noter que c'est sur le cours du Rhône que se situent le plus de barrages, mais que ceux-ci ne servent pas à arrêter puis à relancer le débit du Rhône (trop important pour cela), mais plutôt de le rendre continu, et d'en puiser son énergie. [...]
[...] Le premier d'entre eux est le modèle de la vallée du Rhône. En effet, il apparaît comme le cas le plus réussi car il est à l'origine d'un axe de développement de l'industrie de pointe et de la chimie, il est de plus renforcé par une métropole très dynamique (Lyon), elle-même structurée grâce à un réseau de proximité en étoile ; de plus ses satellites sont eux- mêmes des pôles très dynamiques (Grenoble). C'est ensuite le cas de l'embouchure de la Seine qui est un modèle déterminant. [...]
[...] En plus de ces trois espaces, le fleuve est un lieu recouvrant différentes fonctions. Il possède tout d'abord une fonction agricole de choix, de par les capacités d'irrigation qu'il offre, mais également une certaine fertilité des terres. Mais ne négligeons pas pour autant des espaces marécageux difficiles à aménager, comme c'est le cas de la Sologne, par exemple. A cette fonction agricole s'ajoute une fonction énergétique déterminante. En effet, grâce au débit d'un fleuve, l'hydroélectricité peut s'avérer être un atout. [...]
[...] Ainsi nous pouvons nous demander en quoi le fleuve nous apparaît comme un élément structurant de l'organisation de l'espace français. Il s'agit avant tout pour nous de comprendre ce qu'est le fleuve, et quelles sont ses utilisations directes et aménagements associés. Le fleuve est un cours d'eau qui se divise en trois espaces que nous pouvons distinguer. Dans un premier temps se trouve la source, là où prend naissance le fleuve. Celle-ci est difficile à localiser de manière exacte. Quelques unes sont identifiées et connues, comme c'est le cas pour la source de la Seine qui se trouve au Mont Gerbier des Joncs. [...]
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