Le phénomène de croissance démographique accélérée en milieu urbain n'est pas une caractéristique propre à l'histoire des pays en développement, comme nous avons pu le voir au travers des séances précédentes. Nous avons vu en effet que la Révolution industrielle a largement contribué à l'exode rural dans les pays européens et par la même occasion, a favorisé la croissance des villes. En revanche, là où les pays en développement se distinguent des pays européens, c'est par l'ampleur et la rapidité du processus d'urbanisation.
Ainsi, alors que le taux record d'accroissement de la population urbaine en Europe ne dépasse pas 2,3 % par an et s'étend sur un siècle, le Tiers-Monde enregistre des taux de croissance atteignant 7% dans certaines villes pour une moyenne de 4,4% et le phénomène se concentre sur une trentaine d'années. C'est pourquoi, on parle volontiers d'explosion urbaine en ce qui concerne les pays en développement.
Néanmoins, il n'en faudrait pas conclure qu'il s'agit d'un simple rattrapage des pays pauvres en quête d'un développement à l'occidentale. Ce phénomène est plutôt le résultat de facteurs propres aux pays concernés et qui peuvent beaucoup varier d'un état à un autre ou même d'une ville à une autre. On peut tout de même faire ressortir une tension commune à laquelle doivent faire face les habitants et dirigeants du Tiers-Monde. Il s'agit d'adapter l'espace et les modes de vie à la nouvelle réalité urbaine en n'oubliant pas les laissé-pour-compte de ce bouleversement. Or, à y regarder de près, la misère grandissante de la ville n'offre pas des perspectives d'avenir réjouissantes pour le développement des pays pauvres.
Par conséquent nous orienterons notre réflexion sur la question suivante : « L'explosion urbaine, fléau ou mal nécessaire au développement du Tiers-Monde ? »
D'abord, il s'agit de voir en quoi certaines particularités des pays en développement expliquent le résultat désastreux que l'on observe aujourd'hui.
Ensuite, il est important de montrer en quoi ce fléau, s'il est maîtrisé, s'avère nécessaire au passage vers la modernité.
[...] En ce sens, il permet de limiter le chômage mais laisse la porte ouverte à tous les abus : insécurité de l'emploi, mauvaises conditions de travail, Le secteur informel augmente à Abidjan sous la forme surtout de vendeurs, colporteurs mais aussi par l'artisanat qui se perpétue aussi en ville On peut tout de même parler de secteur transitionnel car il s'intègre en partie au circuit économique moderne de la ville par un système de succursales. Ce n'est pas un secteur clos. D' autre part, on observe de plus en plus une ruralisation des zones périurbaines, jardins maraîchers, etc. Comment gérer l'explosion urbaine ? 1. maîtriser la croissance urbaine Ce qui rend le défi des villes du Tiers-Monde encore plus difficile c'est qu'elles conjuguent des problèmes spécifiquement urbains et des problèmes liés au sous-développement. Peut-on décourager l'exode rural ? Oui. Certains l'ont fait, souvent de manière autoritaire. [...]
[...] L'Afrique du nord enfin comprend une tradition urbaine léguée par les civilisations anciennes. Dans le cas d'Abidjan, ce sont l'immigration surtout et l'accroissement naturel qui sont à l'origine d'un taux de croissance urbaine de 10,8% par an. La ville compte 75 mille habitants en 1950, elle en abrite 2 millions 225 milles en 1990. Mais les effets sont analogues 1. au niveau social : la misère s'installe en ville Les villes n'étaient pas préparées à une telle abondance de la population. [...]
[...] En Amérique du sud, ils sont parfois très bien organisés et ont été rebaptisés Pueblos jovenes mettant ainsi l'accent sur le dynamisme de ces zones. Il faut aussi faire construire des logements sociaux qui soient accessibles. Pour l'instant ceux qui sont créés profitent aux classes moyennes et les plus pauvres dorment dans la rue à Bombay, dans des cimetières au Caire. Mais aussi, une nouvelle démarche est amorcée : la participation, l'association des populations des bidonvilles à l'amélioration du niveau de vie. [...]
[...] On pensait dans les années 80 que la situation serait pire. Pour Abidjan, on assiste à une diminution lente du taux de natalité et des immigrations par an) et un espace de transition L'hypertrophie du tertiaire dont on a parlé précédemment est en partie du à l'importance prise par le secteur informel qui se développe dans les villes. Or le passage par le secteur informel peut constituer une activité de transition entre une occupation agricole et un emploi formel à la ville. [...]
[...] D'abord, il s'agit de voir en quoi certaines particularités des pays en développement expliquent le résultat désastreux que l'on observe aujourd'hui. Ensuite, il est important de montrer en quoi ce fléau, s'il est maîtrisé, s'avère nécessaire au passage vers la modernité. I _ Des origines variées de l'explosion urbaine à un même fléau : la saturation des villes Les conditions de l'explosion urbaine diffèrent 1. du Tiers-Monde à l'Europe 2. selon les régions du Tiers-Monde Mais les effets sont analogues 1. [...]
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