Cette carte de Saint-Valéry-Sur-Somme au 1/50 000e de l' IGN, qui date de 1998, offre le panorama d'un ensemble subrégional de la France du Nord-ouest et des marges occidentales du bassin parisien. Nous nous situons dans la région Picardie et plus particulièrement dans le département de la Somme (80), en bordure littorale de la Manche.
L'espace qui nous est ici proposé est organisé par un milieu naturel imposant, mais dominé par l'homme, ainsi qu'une ancienne stratification historique peut en témoigner. Les métropoles les plus proches sont Abbeville et surtout Amiens, qui ne semblent pas avoir polarisé les villes de notre carte malgré les deux autoroutes qui les rejoignent à notre milieu d'étude. Bien que la ville de Paris se situe à 200 km de la Baie de Somme qui peut être rejointe en 2h via le système autoroutier, aucune polarisation réelle ne se manifeste ici.
La feuille topographique semble nous présenter un milieu à forte dominante rurale, compte tenu de la proportion des espaces réservés à l'agriculture par rapport à ceux consacrés à l'urbanisation. La région est peu peuplée, les villes étant éparses et ne dépassant jamais une population de 4800 habitants. La diversité de ce milieu a rendu des problématiques régionales nécessaires pour mettre en valeur les conséquences de l'intense anthropomorphisme sur le milieu étudié.
[...] Au fond de l'estuaire les alluvions épaississent progressivement les bancs de sable formant les mollières qui sont de petites cuvettes exploitées par les chasseurs à marée basse. Des digues ont été construites à certains points stratégiques tout autour de la baie de Somme. La Somme participe également à cet ensablement, du fait de sa faible déclivité, elle dépose de nombreux sédiments, résultat le fond de la baie s'élève de 1,8 cm par an. Et la navigation, encore active il y a 150 ans, est aujourd'hui en déclin. [...]
[...] Conclusion La région de la baie de Somme, grâce à son anthropisation ancienne, a réussi à évoluer afin de maintenir une activité économique favorable. Elle a su transformer son agriculture de bocage en grande agriculture industrielle et privilégier ses produits de qualité comme le mouton des prés-salés. De la même façon, l'activité commerciale du canal n'étant plus possible, elle a su profiter de ses patrimoines historiques et naturels pour développer une région touristiquement attractive, malgré la mode des bains de mer passée. [...]
[...] On peut l'observer sur la carte avec l'abondance de fossés. Un fossé est une dépression allongée limitée par des talus, tels le fond de Boubert, le fond Grand-mère, ou encore le fond de Woincourt. Ce socle calcaire est donc perméable, le résultat est que l'eau de pluie s'infiltre immédiatement, elle n'irrigue donc pas les cultures ce qui est un frein à leur expansion dans la région. Ce type de sol est propice au développement d'une forêt, celle-ci a été défrichée pour laisser plus de place aux cultures, mais on peut encore en observer les vestiges, qui sont des petits bois en forme de timbre-poste, tels le bois de Saint Blimon, le bois de l'Héritier, ou encore le bois de Tilloy. [...]
[...] Le canal a été entouré de digues afin d'éviter les débordements, mais c'est également ce qui a empêché le retour du fleuve dans son lit lors des dernières grandes inondations. Saint-Valéry, position favorable a très vite développé un port. En effet, le site de fond d'estuaire cumule les positions de point de rupture de charge entre le transport maritime et le transport fluvial et celle de dernier pont possible sur un fleuve. Elle est donc rapidement devenue un port très influent. [...]
[...] La baie de Somme est composée de la partie basse, dans laquelle la sédimentation est maximale et recouverte par la marée haute toute l'année, dans cette partie que l'on nomme vasière. La partie haute est quant à elle seulement recouverte en période de vives eaux, les deux chenaux qui permettent la circulation des bateaux sont quant à eux immergés en permanence. En effet la manche connaît des coefficients de marée très importants pouvant dépasser 100 suivant la saison. Autrefois, la mer entrait beaucoup plus profondément dans l'estuaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture