Après une phase où on prônait un développement économique sans limite, on assiste à une prise de conscience des problèmes environnementaux, à partir du début des années soixante-dix, et même à un renversement de perception de l'homme face à la nature et au paysage. Les premières mesures de protection des espaces naturels apparaissent. Le terme d'espace naturel « n'est pas entendu comme synonyme de « sauvage » ou de « non anthropisé », mais comme définissant des secteurs où les couverts végétaux et la faune évoluent de manière plus ou moins spontanée depuis une durée variable. Ce sont soit des secteurs à biodiversité élevée, soit des espaces contenant une espèce végétale ou animale particulièrement rare ou menacée ». Néanmoins ces nouvelles mesures sont confrontées aux pressions des groupes locaux mais aussi touristiques qui peuvent aboutir à de véritables conflits. Les politiques de protection doivent s'adapter aux réalités locales en essayant de concilier développement économique et protection de la nature. Il faut s'interroger sur les finalités de la protection : pour qui protège-t-on des espaces ? Et dans quel but ? Et selon quels critères ?
Après avoir montré l'évolution de la perception de la nature et la prise de conscience récente des problèmes environnementaux, nous tenterons de dresser un panorama des différentes politiques de protection des espaces naturels. Enfin, dans un dernier temps, au travers d'études de cas, nous établirons un bilan de ces politiques en montrant la difficile conciliation entre nature et tourisme. En effet, la plupart des espaces naturels fragiles sont protégés, mais deviennent, du fait même de leur protection, des espaces labellisés qui les rendent encore plus attractifs et donc plus soumis aux contraintes
[...] De plus, ces mesures ont amené une valorisation des territoires, en les labellisant. Cependant, cette valorisation tend à renforcer les conflits d'usages et d'acteurs. On peut se demander pour qui et pour quoi on protège les espaces naturels, les principaux bénéficiaires étant les touristes, et non la population locale. De telles pratiques de protection renvoient à la représentation et à la perception de la nature. Le choix des espaces à protéger est forcément subjectif, il dépend des sociétés, des idéologies et des époques. [...]
[...] Il existe aujourd'hui 149 réserves naturelles en France. Elles sont regroupées en six catégories : montagne (33 réserves naturelles), littoral fleuve et rivière lac, tourbière et marais landes, forêt, prairie roche, fossile, monde souterrain (15). Les espaces de montagnes sont les mieux représentés. Exemples : Les Aiguilles Rouges face au massif du Mont-blanc :1974 ; les Hauts Plateaux du Vercors : 1985. La protection des espaces de montagne De nos jours, près de des espaces de montagnes sont soumis à des mesures de protection. [...]
[...] Ils amènent également à s'interroger sur les finalités de cette protection : pour qui protège-t-on, dans quels buts ? Ces questions renvoient à l'idée que l'on a de la nature mais aussi à l'usage que l'on en fait. Entre volontés nationales et préoccupations locales Les politiques de protection de la nature ont longtemps été mises en place par un pouvoir central qui ne prenait pas forcément en considération les problèmes locaux en ce qui concerne le développement économique de ces espaces. [...]
[...] Une fois acquis, les terrains deviennent inaliénables et inconstructibles. - préserver les terrains agricoles qui contribuent au maintient des espaces ouverts. En mars 1995, le Conservatoire du littoral avait acquis hectares de terres réparties sur 339 sites et 622 kilomètres. L'espace méditerranéen, et plus particulièrement l'Ile de Beauté, est le plus concerné puisqu'il représente la moitié des terrains acquis (52 : hectares sur le rivage continental et hectares en Corse. Cette surreprésentation peut s'expliquer par le fait que cet espace subit la pression touristique et urbanistique la plus forte. [...]
[...] Ces nombreuses difficultés dans l'établissement et la gestion des parcs naturels ont aboutit à une forme de protection plus souple à savoir la mise en place de parcs naturels régionaux. Les Parcs Naturels Régionaux. Les Parcs Naturels Régionaux sont créés par le décret du 1er mars 1967 (depuis, plusieurs autres décrets de lois ont complété ce premier décret). Ils se créent sur un territoire au patrimoine naturel et culturel riche mais à l'équilibre fragile et menacé Contrairement aux parcs nationaux, leur objectif est double au travers d'une conciliation entre développement économique et conservation des milieux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture