Baignée par l'océan atlantique à l'ouest et par la Méditerranée à l'est, la péninsule Ibérique est située à l'extrémité de l'Europe. L' Espagne continentale (sans les îles Baléares, les îles Canaries, Ceuta et Melilla) couvre 492 462 km². C'est moins que la France, mais nettement plus que l'Italie ou le Portugal voisin. La population de l'Espagne était de 44,7 millions d'habitants en 2006 avec une densité moyenne de 88,4 hab/km². Le relief de l'Espagne est très marqué : l'altitude moyenne est élevée : 660 mètres, c'est deux fois plus que celle de la France. Certes la péninsule n'a pas d'aussi hautes montagnes que notre pays, le plus haut sommet, le Mulhacen, dans la cordillère Bétique, atteint 3 478 mètres. On trouve des plateaux ou des plaines, sur de grandes étendues ,situés à plusieurs centaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. On les retrouve plus particulièrement dans la partie centrale de la péninsule. On retrouve les chaînes de montagnes les plus élevées en périphérie de la péninsule comme les Pyrénées et la chaîne cantabrique au nord et la cordillère Bétique au sud. Les grandes plaines sont rares et 10 % seulement du territoire espagnol se trouve à une altitude inférieure à 200 mètres. Cette disposition générale du relief est essentielle pour expliquer la continentalité du climat. L'Espagne s'étend sur environ 750 kms entre 43°47 ( la Galice) et 36° (Tarifa) de latitude nord. Elle est donc un peu plus méridionale que l'Italie : Madrid est à peu près sur le même parallèle que Naples, Málaga a la même latitude qu'Alger et Tarifa est plus au sud que Constantine en Algérie. Une telle situation a des conséquences très importantes et sur le climat en premier lieu. Une bonne partie de la péninsule a un climat qui rappelle celui du littoral d'Afrique du nord par la chaleur et l'aridité des étés. Le sud-est espagnol peut également rappeler des paysages africains comme les steppes brûlées par le soleil ou encore les « ramblas », qui sont des cours d'eau temporaires qui rappellent quelque peu les oueds du Maghreb.
Ces cours d'eau nous amènent à aborder l'importance de l'eau et donc tous les problèmes et les conflits qu'elle engendre. La principale utilisation de l'eau est attribuée à l'agriculture dans la plupart des pays qui sont en état de manque d'eau. On comprend aisément alors qu'il y ait des conflits entre les différents usagers de l'eau et également avec les opposants de cette utilisation de l'eau disponible. L'utilisation de l'eau est une source de conflit partout où sa présence est rare ou insuffisante et l'Espagne fait partie de ces pays là. Nous voyons donc les nombreuses interactions existantes entre l'homme et la nature : la situation hydrique guidant les activités humaines et les hommes essayant de modeler ce paysage hydrique pour l'adapter à ses activités et les optimiser. Nous allons donc nous demander quels sont les enjeux de l'eau dans les campagnes espagnoles. Nous étudierons tout d'abord la situation hydrographique espagnole, puis l'utilisation principale de l'eau dans les campagnes : l'irrigation et enfin nous verrons la question hydraulique espagnole.
[...] Enfin, l'archipel des Baléares est considéré comme une région hydrologique spécifique. Ensuite, nous pouvons observer que la consommation annuelle est évidemment plus importante dans les régions hydrologiques correspondant au bassin d'un fleuve. En effet, les sept régions hydrologiques qui ont la consommation annuelle la plus importante sont dans l'ordre décroissant l'Ebre, le Douro, le Guadalquivir, le Tage, le Jucar, le Guadiana et le Segura avec respectivement une consommation annuelle en de et 1500. D'ailleurs, ce sont ces régions qui consacrent la part de l'agriculture la plus élevée. [...]
[...] Le Tage est le plus long fleuve espagnol, il parcoure une distance de 1007 kms. Il prend sa source dans la cordillère ibérique et se jette dans l'Atlantique à Lisbonne. Cependant son débit moyen est assez faible, il est de 124 quand le fleuve entre au Portugal. Le Duero s'étale sur 895 Kms, il prend sa source dans la Sierra de la Demanda au nord du pays et se jette dans l'océan au nord du Portugal à Porto. Son débit moyen est également assez faible, il est de 300 en quittant l'Espagne. [...]
[...] Nous en trouvons principalement dans l'ouest et dans le sud, ils sont artificiels pour la plupart et très petits. Nous ne trouvons pas non plus de grandes nappes phréatiques : la plus grande se trouve vers Cadiz et n'excède pas les 40 Km². Nous pouvons donc voir le grand déficit hydrographique en Espagne. Ce déficit est généralisé mais on trouve quand même de grandes différences spatiales et temporelles qui accentue ce déficit selon la région et le moment de l'année. [...]
[...] Ces crues touchent aussi bien les grands fleuves que les rivières. Par exemple le Guadalentín, dans la région de Murcie, a un débit moyen de 0,6 et il a atteint un débit de plusieurs milliers de en octobre 1973. Le Guadalquivir a atteint l'Ebre le Duero et le Tage Ces différences sont donc importantes et c'est en partie pour cela que des aménagements ont été créés autour des fleuves. Les aménagements Les aménagements concernent deux types de construction : les barrages et les canaux. [...]
[...] On va observer cela avec la carte ci-dessous. En effet de l'eau disponible en Espagne provient du Nord alors que l'arc méditerranéen et l ‘Andalousie, plus rurale, où se concentrent le tourisme et l'agriculture intensive irriguée regroupent 55% de la population et disposent seulement d'environ 20% de l'eau. De plus, les bassins du nord du territoire national, totalisent un apport d'eau naturel moyen annuel de 37% du total naturel alors que les bassins du Sud du Segura et du Jucar soit 15,8% de la superficie ont du total naturel. [...]
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