Dissertations sur les montagnes dans l'espace français métropolitain. Comment les montagnes françaises alternent points communs et différences, autant dans leurs activités que dans leur politique, et quelle typologie est-il alors possible d'en dégager ? Présentation des montagnes et de leurs différents aspects.
[...] Ce qui se traduit médiatiquement par la réinstallation d'espèces ayant disparues de ces régions. On a ainsi vu récemment des ours être réintroduits dans les Pyrénées, ou encore des loups dans la région du Mercantour. Mais ces réinsertions ne vont pas sans poser des conflits dans l'utilisation des espaces. Jusqu'à il y a peu, tout le monde acceptait l'accord implicite de laisser la primauté de l'utilisation des terres aux agriculteurs/éleveurs ; mais l'émergence de la conscience écologique (J. Levy) a changé la donne. [...]
[...] La montagne est touchée par l'engouement du tourisme vert mais ce tourisme n'est pas typiquement montagnard, et il touche principalement la montagne moyenne. Il faut aussi noter que celle ci continue d'exploiter le filon du tourisme de santé, avec le climatisme et le thermalisme (apparu dès la seconde moitié du 18e siècle). C'est par exemple le cas avec le Mont Dore en Auvergne, La Bourboule dans le Massif Central ou encore avec Font-Romeu dans les Pyrénées Orientales). L'été permet également de développer les sports aquatiques : certaines zones de montagnes profitent ainsi pleinement de l'attrait pour les sports d'eau vive (rafting, canyonning par exemple dans la Tarentaise ou dans la Maurienne), mais aussi du nautisme et des activités balnéaires qui se concentrent autour de grands lacs naturels (Gérardmer, Chambon ) ou artificiels (Castang, Vassivière Mais les sports ne se limitent pas a l'eau, puisque la montagne reste un domaine privilégié pour la randonnée (diversité des paysages) et l'escalade (falaises de Buoux, Gorges du Verdon ) La haute montagne quant à elle est en fait la zone privilégiée du tourisme montagnard, car les aspects qui étaient considérés comme des handicaps pour des activités agricoles ou industrielles, voire même simplement pour une occupation humaine (pente, rigueur du climat, enneigement ) deviennent les points forts d'un tourisme hivernal, la neige devenant le fameux or blanc En effet, un enneigement de qualité permet la pratique du ski alpin, mais aussi du ski de fond (on peut ainsi prendre l'exemple d'Autrans qui est depuis les Jeux Olympique de Grenoble de 1968 un paradis pour le ski de fond), et de nouveau sports tels que le snowboard. [...]
[...] Ces développements se sont dans tous les cas toujours réalisés le long d'axes hydrographiques, permettant généralement la mise en place de structures d'hydroélectricité. Mais ces dynamiques endogènes ont générées un ensemble d'activités qui ont subi des transformations récentes et rapides : ainsi, les industries liées à l'hydroélectricité ont fortement régressées à partir des années 1970, à cause entre autre des coûts excessifs liés à l'acheminement des matières premières (principalement dans le cas des industries métallurgiques) C'est donc au détriment de grosses industries lourdes que se sont implantés des pôles de pointe, tel que les centre de technologie de pointe de la Valée de la Saône. [...]
[...] La montagne rassemble ainsi une élite agricole, mais aussi industrielle et touristique. * * * * Après s'être repliées sur elle-même pendant près d'un demi-siècle, les montagnes connaissent depuis les années 1980 d'importants bouleversements, a travers les mutations de leurs activités et de leur organisation, et ces mutations sont en grande partie dues à des politiques d'aménagement. Pour prendre un exemple, il est possible d'étudier les montagnes à un niveau agricole : on peut noter l'abandon en friches des terres trop peu rentables, et l'abandon des pratiques traditionnelles pour adopter les nouvelles techniques (par exemple les systèmes d'irrigation et de brumisation des cultures fruitières) Ces changements sont à mettre en parallèle avec les changements économiques et concurrentiels qui touchent l'ensemble du pays (délocalisations, concurrence étrangère). [...]
[...] Ainsi, les Causses ont réussi à faire reconnaître la qualité de leur Roquefort, alors que le Haut Jura se spécialisait dans l'Aubrac, le Comté et le Cantal . La notion de label rouge agricole a elle été mise en place à partir de 1960, pour des productions dont le lien au terroir est moins évident que pour le vin, et en réponse à une évolution des modes de production vers l'intensification. La qualité reposant sur un mode de production respectueux des équilibres naturels fait beaucoup parler d'elle actuellement : l'agriculture biologique qui s'est développée à la fin des années 1950 connaît depuis quelques années son véritable essor (en 1980 a été mis en place un cadre réglementaire national concernant l'agriculture n'utilisant pas de produits chimiques de synthèse Mais le foisonnement des signalétiques de ce type pose un autre problème, celui de la reconnaissance par les consommateurs, qui ne s'y retrouve pas toujours. [...]
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