Le partenariat est « l'accord ou le système associant des personnes, des entreprises, des institutions ou des pays ayant des intérêts communs ou en vue d'une action commune », mais il est surtout ce que l'on a envie d'en faire car chacun à une idée différente de ce qu'est un partenariat. Il est donc important d'arriver à une compréhension et à des attentes communes entre les deux partenaires. Selon la DDJS de Midi-Pyrénées, c'est « une entente mutuelle ou chacun apporte à l'autre dans la réalisation d'un objectif commun ». La définition du partenariat entre la collectivité et les associations sera donc différente selon les territoires et leurs projets. Le partenariat entre associations et collectivités va permettre aux associations d'être un interlocuteur mais plus encore, un collaborateur, un coopérateur indispensable.
Mais à quoi cela sert-il réellement de mettre en place un partenariat avec les associations ? Nous parlons depuis le début de collectivités locales, territoriales ou publiques mais à quelles échelles territoriales précisément, serait-il le plus cohérent de mettre en place ce partenariat ? Et si la plus-value est vraiment intéressante, alors comment le construire ?
Le réseau de prestation de services du gouvernement du Canada, a étudié cette notion et soulignent que «les partenariats solides et durables ne sont pas le fruit du hasard, mais celui d'efforts concertés. Pour qu'ils puissent être menés à bien, ils doivent être formés par des gens qui comprennent les avantages qu'ils obtiendront en mettant en place et en entretenant convenablement de telles collaborations ». Nous verrons donc quels sont les efforts que doivent fournir la collectivité et les associations pour construire ce cadre solide de collaborations.
Selon Bruno Delaval, directeur régional de l'URIOPSS Nord-Pas-de-Calais, ce partenariat entre associations et collectivité « doit s'inscrire sur cette double dimension : participer à l'élaboration des politiques publiques pour aboutir à des actions concertées et pertinentes ». Nous verrons donc enfin comment le tissu associatif et la collectivité peuvent travailler ensemble.
[...] Quelles sont les associations qui ont la capacité de s'impliquer ? (Les mêmes questions interrogent d'ailleurs le bien-fondé des réunions publiques). Les associations ayant la volonté de s'impliquer ne sont-elles pas souvent, celles qui sont subventionnées par la collectivité ou qui veulent l'être? Le caractère ponctuel et limité des associations induit une certaine concurrence entre elles pour faire valoir leurs intérêts particuliers. L'intérêt général n'est donc pas forcément le but de chacun. L'ensemble des associations ne peut pas participer au débat : il faut des représentants (démocratie représentative). [...]
[...] Ces exemples concrets leur montraient à tous qu'en collaborant, les associations pouvaient trouver des solutions à leurs problèmes et mettre en place des projets beaucoup plus riches et qui intéressent d'ailleurs plus les collectivités qui peuvent alors subventionner davantage. C'est donc un partenariat gagnant-gagnant de tous côtés. Elles peuvent ainsi mutualiser des locaux, des salariés, du matériel, des savoirs et savoir- faire et peuvent construire de véritables projets de territoire impliquant le plus d'acteurs possibles d'horizons différents. Cela permettrait d'ailleurs d'éviter la concurrence entre association pour des financements, des actions ou des territoires. Ainsi, dans le Pays d'Aix, le tissu associatif a créé un groupement d'employeurs (voir ci-contre), sous forme d'association Loi 1901. [...]
[...] Malgré tous les efforts qui peuvent être fait pour clarifier les rapports entre le tissu associatif et les pouvoirs publics locaux, la volonté politique garde son rôle. Qu'il existe des réunions publiques, des rencontres associatives, des critères objectifs d'attribution des subventions, la décision finale reste du pouvoir de l'élu. De plus en plus de collectivité veulent construire une grille de critères pour pouvoir rationnellement attribuer ou non des subventions à une association, et être en capacité d'expliquer l'éventuel refus. C'est une démarche qui vise à clarifier les rapports entre la collectivité et les associations et à atténuer le plus possible cette influence politique. [...]
[...] La co-construction d'un projet de territoire nécessite la structuration d'une base solide de coopération. Le travail en commun doit se baser sur un espace qui permette le dialogue, qu'il soit une instance formelle ou non. Au niveau de l'agglomération, le conseil de développement semble pouvoir tenir ce rôle : il rassemble les représentants de la société civile, peut donner son avis sur les politiques, mais il peut aussi co- élaborer le projet d'agglomération. C'est le cas en particulier lorsque le conseil de développement de l'agglomération est identique à celui du pays. [...]
[...] Mais quelle est la plus value qu'apporte la gouvernance à un projet de territoire ? Pourquoi les décideurs doivent-ils impliquer le public ? D'après un rapport de l'OCDE réalisé en 2001, l'implication du public serait souhaitable pour trois raisons principales : - une raison d'ordre éthique : le public doit être impliqué parce qu'il est la source des valeurs de la société et que ces valeurs doivent être exprimer dans les prises de décision ; - une raison politique : l'implication du public accroît la stabilité des décisions, car elle étend, de fait, le champ de la responsabilité quant aux décisions prises. [...]
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