En train à 574.8 km/h. Le récent record établit en ce début d'année par la rame V150 du TGV remet les grandes ambitions du développement du rail au goût du jour. L'excellence de la technologie française en la matière se porte et s'exporte bien à l'aube d'un siècle où la concurrence entre le train et l'avion se durçit. Les réseaux créés, fruits des politiques de transport successives, s'étendent, se concentrent sur les axes prioritaires de la mondialisation selon les impératifs économiques des Etats. En ce sens, l'Espagne et la France constituent à nos yeux deux laboratoires d'observation importants.
Quelles furent les différences de politique qui amenèrent des différences dans l'aménagement des réseaux? Comment les gouvernements choisissent les tracés? Ces choix sont-ils toujours justes pour l'équilibre des territoires concernés? Il s'agit ainsi de mettre en évidence les évolutions historiques, les caractéristiques territoriales, ainsi que les oriantations politiques qui interfèrent dans la construction du réseau.
Dans une approche historique, nous ferons un rappel de la mise en place des réseaux ferroviaires en comparant le cas espagnols au cas français. Puis nous analyserons la morphologiq du réseau actuel tout en métant en évidence ses interactions avec la structure urbaine et étatique.
[...] Le projet se heurte en effet à quelques oppositions en Pays Basque français. Longtemps, le rail européen unifié s'est heurté à de nombreux obstacles aussi bien économiques (problèmes de financement) qu'idéologiques (conservation de la souveraineté territoriale) ou politiques (manque de concertation avec les pays voisins). Le manque d'ambition de nos décideurs politiques a pesé lourd en France, pourtant située au coeur du réseau européen. On se contente de réseaux nationaux déconnectés au lieu de pousser le maillage entre les nations. [...]
[...] Elle permettrait d'éviter que l'évolution en cours ne se fasse au détriment d'une égalité de traitement des différentes parties du territoire. Une concertation encore plus poussée est également à préconiser au niveau européen. Sources Bibliographie PUMAIN D. et ST-Julien T., Analyse spatiale: localisations dans l'espace Cursus, Armand Colin. MERENNE E., Géographie des transports Nathan Université. GOUSSOT M., Les transports en France Synthèse, Armand Colin. VRAC M., Entre Europe, nations et régions, quel avenir pour les liaisons interrégionales en France? 2006, Article des Cafés géographiques. [...]
[...] La poursuite de l'axe Sud de la grande vitesse se fait avec l'aide des ressources financières européennes, mais celles-ci ne paraissent pas suffisantes au regard du chantier immense à prévoir sur un axe déjà très fréquenté et à l'emprise urbaine importante. D'autre part, les priorités internes des Etats sont parfois différentes des honorables intentions de coopération européenne affichées par nos dirigeants à Bruxelles. L'accentuation et l'amélioration de l'aménagement de l'espace national, sous la pression des élus locaux, passe avant le maillage transfrontalier. Celui entre l'Espagne et la France est pourtant en bonne voie, poussé par la forte demande des régions frontalières des deux côtés de la chaîne. [...]
[...] Les réseaux ferroviaires espagnol et français ont encore une marge de développement considérable. Dans cette dynamique, l'amélioration du maillage apparait comme prioritaire pour pallier les disparités spatiales en terme d'accessibilité aux réseaux ferroviaires. La question de l'accessibilité pour tous et la notion d'équité spatiale constitueraient alors l'axe de réflexion majeur pour les décideurs politiques. La première motivation de nos dirigeants, lorsque l'on évoque le transport par rail, devrait être de conserver intacte la notion de service public. Il est impératif pour eux de ne pas céder face aux entreprises privées, afin d'éviter à nos réseaux de tomber dans le modèle chaotique anglais. [...]
[...] Cependant, avec la décentralisation en 1978, ces voies seront détachées de la Feve pour être placées sous la compétence des gouvernements régionaux. Mais nous évoquerons certains aspects des réseaux régionaux dans notre 3e partie L'écartement des voies ferrées, différent technique entre l'Espagne et la France En Europe occidentale l'écartement normal des voies est de 1.435 m. Mais Espagne a pris très tôt la décision de construire un réseau ferré à l'écartement inhabituel de 1674 mm. Ce choix d'écartement fut influencé par le climat d'hostilité qui régnait, dans les années 1850 entre l'Espagne et son voisin français. [...]
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