Systèmes agricoles, modèle productiviste, difficultés du monde agricole, agriculture française, PAC Politique Agricole Commune, rendements, engrais, SAU Surface Agricole Utile, labels agricoles, industrie agroalimentaire, mondialisation, agriculture biologique
Les espaces agricoles sont excédentaires et simplifiés. La France est la première puissance agricole de l'Union européenne, et le deuxième exportateur mondial de produits agroalimentaires (derrière les USA). D'ailleurs, Danone est la 3e entreprise mondiale de l'agroalimentaire. En un demi-siècle, son agriculture est passée d'un équipement précaire, voire archaïque à une situation de surproduction, qui impose aujourd'hui le gel des terres (jachères). Cette mutation a été réalisée au prix d'une véritable "révolution agricole" accompagnée par l'État et surtout pilotée de Bruxelles. La PAC (Politique Agricole Commune) a multiplié les aides et les primes, et a assuré aux agriculteurs européens des débouchés.
[...] Le Morbihan et le Finistère produisent de la volaille française. Il y a aussi un déséquilibre de la répartition de l'irrigation : beaucoup en Beauce, en Aquitaine (maïs), PACA et Alsace, environ 2,7 millions d'hectares sont irrigués, le maïs vient en tête. S'ajoute une négligence du maintien de l'équilibre naturel notamment sur l'écoulement des eaux à cause du remembrement, car le paysage de bocage servait de tampon hydrique aux crues et l'érosion à cause des mises à nues des terres. [...]
[...] Mais, le souci de produire a entrainé des méthodes de plus en plus intensives. La « spirale productiviste » se confronte à la mondialisation et la défense de l'environnement, ce qui explique l'évolution de la PAC avec la baisse des prix des produits chez les agriculteurs et la dénonciation de la nitrification (épandage de lisier et excès de pompage d'eau dans les nappes phréatiques). La PAC a ainsi favorisé la modernisation de l'agriculture avec des initiatives. La PAC a agi pour que les agriculteurs puissent faire face à la mondialisation et a financé (revenus et prix raisonnables) depuis 1943 les déficits alimentaires pour arriver à l'autosuffisance voire l'excès. [...]
[...] Il y a une nouvelle donne, de nouvelles attentes. L'opinion publique est de plus en plus sensible aux préoccupations écologiques depuis la crise de l'ESB (épizootie bovine) et les OGM augmentant la méfiance vis-à-vis de l'agriculture industrielle. Les consommateurs reprochent de produire une nourriture standardisée, sans saveur et peut-être pas sans risque sanitaire. La recherche de produits sains ouvre des nouvelles agricultures : biologique (nostalgie pour les campagnes) et des produits à label, tout en prenant en compte le tourisme et l'entretien de la nature. [...]
[...] C'est une agriculture productiviste, c'est-à-dire de plus en plus liée aux autres secteurs. En amont avec la fabrication de machines et d'engrais, et en aval avec l'industrie agroalimentaire. Les agricultures sont intégrées dans une chaine agro industrielle. L'État les soutient et la France devient une grande puissance exportatrice avec surtout les aides de la PAC. Les exploitations sont de plus en plus spécialisées et concentrées pour une recherche d'efficacité aux lourdes conséquences. Seules les exploitations performantes, les agriculteurs formés et les régions naturelles favorisées peuvent rester en compétition. [...]
[...] Des espaces agricoles sont-ils dans l'impasse ? Les conséquences de ces mutations montrent que le monde agricole a vu ses effectifs décliner. Les agriculteurs ne représentent que de la population active contre dans les années 1950. Seuls survivent ceux qui profitent des aides, et toutes les agricultures qui ne sont pas rentables, se marginalisent et disparaissent. La modernisation a pesé sur l'environnement. En effet, la débocagisation est le fait d'enlever les haies denses et les arbustes qui dans certaines régions délimitent les parcelles. [...]
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