La politique des villes nouvelles françaises est née au milieu des années 60. Elle a concerné au total 9 sites : cinq en Ile-de-France : Sénart, Saint-Quentin-en-Yvelines, Evry, Cergy, Marne-la-Vallée ; deux en province : Etang-de-Berre et l'Isle-d'Abeau ; enfin Villeneuve-d'Ascq et Le Vaudreuil qui sont sorties du régime juridique des villes nouvelles dans les années 80. Actuellement au nombre de sept, les villes nouvelles ont toutes été planifiées dans l'idée d'organiser la croissance d'une grande agglomération. Elles ont été pensées comme une politique nationale, conduite par l'Etat, avec une vocation d'aménagement du territoire. Au milieu des années 60, la DATAR tentait de promouvoir le développement des grandes métropoles françaises, pour « équilibrer le territoire » et éviter que Paris concentre excessivement la croissance du pays. Les villes nouvelles de province ont été conçues en partie dans cet objectif, afin de « canaliser » le développement de Lille, Lyon, Marseille ou Rouen. En région parisienne, Paul Delouvrier recevait directement de Charles de Gaulle l'autorité pour « mettre de l'ordre dans ce désordre », c'est-à-dire pour que cesse le développement incontrôlé de l'urbanisation : il devait proposer les dispositions institutionnelles, urbanistiques et financières, visant à organiser ce développement. Lors d'une récente conférence, Serge Goldberg, ancien collaborateur de Delouvrier de 1962 à 1980, souligna sa vision d'anticipation (pour Delouvrier, il fallait aménager « à l'horizon 2000 » si l'on voulait espérer gérer « une agglomération qui croît chaque année d'une population équivalente à celle de Nantes »), sa volonté de maintenir la suprématie parisienne (l'unicité du marché de l'emploi parisien est conservée, Paris reste le centre des affaires), et l'importance accordée à la circulation (nouveau moyen de transport, le RER).
[...] A l'instar de la préfecture, il fut conçu pour garantir la fluidité des circulations piétonnes. Ils se situent au point de convergence le plus important du centre-ville, c'est ce qui a conduit à l'organiser non pas autour des équipements qui le composent, mais autour d'un espace de rencontre, place centrale ouverte, mais abritée par des verrières, qui remplit une double fonction urbaine (à l'échelle du centre-ville) et culturelle (en tant que prolongement privilégié des activités internes du Centre Culturel. Ce dernier et l'Hôtel de Ville mélangent ainsi les fonctions urbaines (services, commerces, loisirs) à leurs propres fonctions culturelles et administratives, la mixité est bien réelle. [...]
[...] Il est désormais rejoint par cinq grandes écoles de l'Institut catholique réunies dans le centre Saint-Louis. Ce quartier, dont le premier habitant est arrivé en 1972, en comprend aujourd'hui près de Sur les réserves foncières, de nombreux programmes sont en cours: habitat de centre-ville, résidences d'étudiants, maisons et équipements en bord d'Oise, immeubles de bureaux, grandes écoles Equipements du Quartier Cergy-Préfecture : grandes écoles : ENSEA, ESSEC, EPSCI, L'IGIA, L'IMIH, Ecole d'Infirmières, Ecole Nationale d'Arts, Université des Chênes; Préfecture et Centre Administratif ; Conseil général ; Centre culturel ; Bibliothèque centrale ; Conservatoire National de Musique ; Théâtre 95 et théâtre des Arts; patinoire et piscine ; cinémas Durgstore ; dispensaire ; hôtel des Postes ; halte garderie-crèche ; Centre commercial des 3 Fontaines (130 boutiques) ; etc. [...]
[...] On peut cependant dégager trois secteurs intéressants par leur relative unité : - un secteur à l'est du carrefour boulevard du Port / boulevard de l'Oise, dominé par des activités tertiaires - un secteur à l'ouest du même carrefour, longeant le boulevard du Port, où sont installées l'université et ses résidences étudiantes - un secteur nord, en retrait par rapport au boulevard où domine la fonction résidentielle Le secteur est C'est une zone d'activité où les logements sont absents, une zone entièrement réservée à l'accueil des activités tertiaires comme les bureaux des sociétés Peugeot, Groupama, Caisse d'Epargne. L'organisation générale des surfaces au sol y est différente des autres secteurs, l'espace est majoritairement occupé par la circulation automobile. Le bâti et les voiries s'organisent autour d'une place dont le centre est symbolisé par une fontaine. L'architecture est moderne et l'on ne perçoit pas de différence entre ce mini centre d'affaire de la ville nouvelle et ceux d'autres villes. En fait, on a fait abstraction, ici, des approches novatrices qui présidèrent à la conception de Cergy. [...]
[...] Il s'agit en fait de trois acceptions de la notion de polycentrisme, la première quantitative et les deux autres qualitatives. La politique des villes nouvelles est une stratégie de l'Etat appuyée sur un ensemble de dispositifs et d'outils spécifiques : le Groupe central des villes nouvelles (GCVN), interministériel, créé en 1970, exerce une tutelle sur les établissements publics d'aménagement de chaque ville nouvelle, répartit les crédits spécifiques de l'Etat affectés à chaque site et coordonne l'action des différents services de l'Etat. [...]
[...] A l'origine, elle ne devait pas interrompre le cheminement piétonnier vers le parc, mais prolonger le mail commercial. La Préfecture est un espace charnière du centre de la ville avec deux rez- de-chaussée à niveaux différents. En haut, le hall d'accueil s'ouvre au nord-ouest sur un parvis qui doit être la partie la plus dense, la plus animée et la plus "minérale" de la ville. En bas, la corbeille s'ouvre au sud-ouest sur le parc, espace plus calme où la végétation domine. [...]
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