Paris est aujourd'hui indissociable de sa banlieue. L'ensemble forme une mégalopole de plus de dix millions d'habitants. Néanmoins, avant la deuxième partie du XIXe siècle, les alentours de la capitale n'avaient pas encore réellement le statut de banlieue, s'apparentant davantage à une campagne avoisinante. C'est à partir des années 1850, notamment sous l'impulsion de politiques d'urbanisation impériales, qu'elles vont commencer à se développer.
Dans quelle mesure peut-on caractériser la banlieue parisienne comme le prolongement de Paris ?
[...] On peut aussi trouver dans ces banlieues pauvres des personnes ne pouvant se loger à Paris, pour des raisons financières essentiellement, comme l'indique Marius Tranchant. A l'inverse, l'Ouest parisien reste beaucoup plus préservé. L'île de la Grande Jatte se trouve d'ailleurs dans cette banlieue ouest, entre Levallois-Perret et Neuilly-sur-Seine plus précisément, qui déjà à l'époque abrite des populations aisées. De même, le Bois de Boulogne permet aux plus nantis des sorties agréables dans une forêt partiellement aménagée, se situant entre les banlieues riches de l'ouest et Paris. [...]
[...] La banlieue peut aussi être envisagée comme une échappatoire bien plus pérenne. Ainsi, les grands espaces ruraux, comparativement à la ville de Paris en proie à une grande congestion, laissent entrevoir des opportunités intéressantes. Tout d'abord pour les industriels. Ils ne peuvent que difficilement ouvrir des usines dans la ville même, aussi bien par manque de place que parce que les coûts y sont très importants. La banlieue leur permet donc d'ouvrir des usines à proximité de Paris, sans beaucoup des contraintes que cela implique. [...]
[...] Entre le milieu du XIXe siècle et le début de la Première Guerre mondiale, la capitale française va devenir la Ville Lumière, admirée partout dans le monde et symbole de la Belle Epoque française. La décongestion de Paris permise par le développement des banlieues n'y est certainement pas étrangère. La banlieue parisienne a permis, au moins pendant un temps, un rééquilibrage de l'espace urbain parisien. Cependant, le modèle de développement très disparate des banlieues laissait déjà présager de tensions sociales, avec des écarts de richesse très importants entre banlieues, qui sont encore aujourd'hui un problème récurrent. [...]
[...] La banlieue, en tant qu'elle reste partiellement rurale, permet ainsi d'échapper aux contraintes de Paris, soit pour une simple sortie, soit pour s'y installer. Elle s'apparente ainsi à un certain rêve social, permettant l'évasion des bourgeois las de la capitale et l'émancipation de ceux qui aspirent à de meilleures conditions de vie, en trouvant un chez-soi (M. Tranchant). Néanmoins, ceci va entraîner d'importantes mutations de la banlieue. En effet, le rêve social que peut représenter la banlieue va amener celle-ci à évoluer. Alors qu'elle pouvait apparaître comme un ensemble globalement homogène, elle va se métamorphoser, devenant disparate, et parfois l'ombre de la capitale. [...]
[...] La banlieue parisienne Paris est aujourd'hui indissociable de sa banlieue. L'ensemble forme une mégalopole de plus de dix millions d'habitants. Néanmoins, avant la deuxième partie du XIXe siècle, les alentours de la capitale n'avaient pas encore réellement le statut de banlieue, s'apparentant davantage à une campagne avoisinante. C'est à partir des années 1850, notamment sous l'impulsion de politiques d'urbanisation impériales, qu'elles vont commencer à se développer. Ceci jusqu'au début du XXe siècle, où l'exode rural s'intensifie, la banlieue parisienne se développant ainsi de manière inédite. [...]
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