L'Auvergne

Résumé du document

L'Auvergne, montagneuse pour les 2/3 de son territoire. Une moyenne montagne, « qui s'étale plus qu'elle ne s'élève » (A. Fel). Altitude moyenne autour de 1 000 mètres. L'horizontalité des plateaux cristallins constitue une unité des paysages.
Le Massif Central fait aujourd'hui figure de « région à problème », tout comme l'Auvergne. Au plan régional et européen, le Massif figure parmi les régions en difficulté (objectif 5b), et le département auvergnat s'en ressent également. La dialectique géographique de ce département français est donc simple, entre handicaps persistants et atouts à valoriser

Extraits

[...] L'agriculture en est pénalisée : sols médiocres, climat qui pénalise gravement les productions, rendements amoindris et insuffisants en regard des charges accrues par la longueur des hivers. Faute de mieux, la montagne a dû se convertir à l'herbe. L'isolement (lenteur et difficultés de communication) contraint toutes les activités. La topographie en creux multiplie les gorges franchies au prix de longs et sinueux détours. La neige rend hasardeuse la traversée des montagnes. L'Auvergne est donc enclavée sur de vastes espaces. D'où la faiblesse de la vie urbaine montagnarde, petites villes marchés à rayonnement local sans grand pouvoir d'impulsion. [...]

[...] Cette industrie se concentre dans la moyenne montagne. De véritables nébuleuses industrielles voient le jour qui privilégient les montagnes orientales au voisinage des régions stéphanoises et lyonnaises : autour de Thiers (coutellerie associée à des fabrications nouvelles : mécanique, plâtrerie, plastique) et Ambert (tradition textile et papetière) ; dans l'Yssingelais, influence aussi du textile stéphanois et travail de la matière plastique (Sainte-Sigolène, capitale nationale des emballages plastiques Les vides industriels prédominent ailleurs ; quelques implantations d'aciéries aux Ancizes, industrie de la viande à Villefranche sur Allier, menuiserie dans le Cantal à Ydes. [...]

[...] Le système régional s'articule tout entier autour de la gouttière centrale de la vallée de l'Allier : tout converge (eau, hommes, énergies ) vers le couloir des Limagnes et, par là, s'écoule vers le nord. De plus, plaines et montagnes ont toujours été complémentaires, avec beaucoup d'échanges (vin et fruits des coteaux contre fromages et salaisons de la montagne, etc.). L'Auvergne est aussi une terre de contact. Terre d'affinité méridionale, elle tranche avec le Bourbonnais (autour de Moulins), terre d'oïl. Cette dualité culturelle peut poser des problèmes d'identité, de cohésion. B. Auvergne modeste et inquiète En Auvergne, peu d'hommes millions d'habitants, densités très faibles) et peu de richesses ( de la valeur ajoutée française). [...]

[...] L'Auvergne I. Personnalité de l'Auvergne A. Terre de contrastes et de contact L'Auvergne, montagneuse pour les 2/3 de son territoire. Une moyenne montagne, qui s'étale plus qu'elle ne s'élève (A. Fel). Altitude moyenne autour de mètres. L'horizontalité des plateaux cristallins constitue une unité des paysages. C'est une région cloisonnée, et morcelée : le jeu des failles, orientées dans le sens méridien, a disloqué le socle rigide et engendré l'organisation d'ensemble du relief. Le volcanisme est surtout présent à l'Ouest, sur un axe Nord Sud constitué par les monts du Cantal et les monts Dore. [...]

[...] Trop lourde pour l'Auvergne, Clermont est trop modeste dans le cadre national ou européen. Son salut passe par la capacité à susciter un flux notable d'immigration extérieur à la région, ce qui est délicat : Michelin régresse, le tissu des PME PMI s'affaiblit ; le renforcement des fonctions tertiaires est une solution, mais qui anémie d'autant plus l'hinterland. Le vrai salut est peut-être une vocation supra-régionale : - existence d'un carrefour autoroutier (inachevé) de niveau presque international susceptible d'engendrer une puissante activité de gestion des transports et d'attirer les entreprises (un parc logistique est à l'étude) ; succès du hub clermontois. [...]