Les chercheurs, et les politiques craignaient le départ massif des couches supérieures vers les périphéries, mais depuis le début des années 1990, nous assistons à une arrivée massive de jeunes cadres dans les quartiers populaires des centres. Particulièrement visible à Paris, Lyon, ou Lille, ce processus concerne en réalité l'ensemble des métropoles. Le profil sociologique de ce type de quartier repose sur un binôme très inégalitaire : d'une part, des catégories supérieures et intermédiaires privilégiées (cadres supérieurs, professeurs, journalistes...) et, d'autre part, des catégories populaires défavorisées, dont les immigrés.
[...] Aspects démographiques et sociaux des villes en France. Introduction : Les oppositions traditionnelles entre grands secteurs géographiques, comme est et ouest tendent à s'estomper, laissant la place à des schémas concentriques. I. Le centre-ville au cœur de nombreux changements. Les chercheurs, et les politiques craignaient le départ massif des couches supérieures vers les périphéries, mais depuis le début des années 1990, nous assistons à une arrivée massive de jeunes cadres dans les quartiers populaires des centres. Particulièrement visible à Paris, Lyon, ou Lille, ce processus concerne en réalité l'ensemble des métropoles. [...]
[...] Les grandes villes de province connaissent aussi de forts mouvements de recomposition sociale. Notamment à Lyon, dans l'ancien fief des canuts, dans le Ier arrondissement, où la part des cadres moyens et supérieurs est passée de moins de 20% en 1975 à 65% en 1999. Le processus est plus tardif dans les agglomérations où le développement des secteurs économiques de pointe et des médias ne s'est véritablement accéléré que dans les années 1990. C'est le cas en particulier de Lille. [...]
[...] Ces populations ne relevaient donc pas d'une politique d'assistance, destinées alors à ceux que l'ont nommaient les indigents. Construire très vite des logements confortables, mais d'un prix modéré était donc une priorité qui se matérialisa dans les banlieues sous forme sous forme de grands ensembles d'habitats collectifs composés de barres et de tours. Les nouveaux procédés d'industrialisation du bâtiment permettaient d'abaisser le coût de la construction des immeubles collectifs, à la différence de la maison individuelle qui restait une affaire d'artisans ; et l'empilement de logements en hauteur limitait pour chacun l'incidence du prix du terrain. [...]
[...] Malgré les diverses solutions apportées pour résoudre les problèmes des périphéries urbaines, la question des rapports entre problèmes sociaux et les formes urbaines héritées d'un urbanisme des années passées reste posée. Les solutions trop radicales telles que détruire les habitats collectifs en barres et tours suscitent des oppositions, car ces grands ensembles ont aussi une vie riche de son histoire, sa diversité, des luttes de ses nombreux habitants dont beaucoup n'ont pas renoncé à trouver des solutions pour vivre ensemble . [...]
[...] Une nouvelle géographie sociale. L'opposition entre quartiers ouvriers et quartiers bourgeois constitue depuis plus d'un siècle la géographie sociale traditionnelle des grandes villes. Opposition Est/Ouest à Lyon ou encore Nord/Sud à Grenoble. La lecture des dynamiques sociales permet de révéler une nouvelle géographie sociale postindustrielle. C'est donc une opposition centres/périphérie qui se substitue à la fracture traditionnelle entre beaux quartiers et quartiers populaires Le prix du logement comme facteur de ségrégation sociale. Si l'augmentation des prix de l'immobilier est générale, les villes-centres des grandes métropoles sont particulièrement concernées. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture