Défini comme étant « l'inverse » du monde urbain, l'espace rural a longtemps été défini à la négative sans qu'on ne lui attribue réellement de caractéristiques et de spécificités. Cependant, l'espace rural renferme un espace agricole sans cesse en mutation qu'il est important de caractériser et de prendre en considération.
Apparue aux Ve et Vie siècles av. J.-C., l'agriculture est en quelque sorte le berceau de la vie puisque chaque groupe d'hommes s'est tour à tour, posé le problème de la nourriture et de la chasse. Les cultures sont arrivées un peu plus tard, mais le sens même de l'autogestion alimentaire était déjà installé depuis longtemps. Si on regarde de plus près les systèmes productifs, on peut remarquer que même si les évolutions (mécanisation, mutations des structures agraires…) sont extrêmes dans ce domaine, les difficultés auxquelles étaient confrontés les premiers « agriculteurs » sont un peu près les mêmes qu'aujourd'hui (même si de nombreuses solutions ont été trouvées depuis) : la fluctuation du climat cause encore de nombreuses pertes et des adaptations nécessaires, la rugosité de certaines régions empêche toujours les cultures et nous sommes toujours dans une volonté d'autosuffisance alimentaire pour notre société.
Dès la renaissance, l'agriculture s'ouvre sur l'Europe avec notamment l'Italie, l'Allemagne et les Pays-Bas puis sur le reste du monde, ce qui permet l'arrivée en Europe de nouvelles plantes. L'agriculture devient ainsi une grande préoccupation de l'Etat puisque c'est elle qui fournit l'alimentation du pays tout entier.
Le Siècle des Lumières amène ensuite une première évolution agricole avec les défrichements, l'assainissement, la suppression des jachères…
Enfin, le désenclavement des campagnes grâce aux routes et surtout à la voie ferrée et les nouvelles technologies permet l'évolution de l'agriculture durant la seconde moitié du XIXe siècle.
L'agriculture est-elle à prendre en compte aujourd'hui et surtout de quelles manières s'est-elle adaptée à notre société ?
La population agricole apparait réellement en déclin (partie 1) mais cela n'empêche pas une productivité excellente grâce à des réformes politiques (partie 2), ce qui permet d'avoir toujours des espaces agricoles en mutation (partie 3).
[...] Cela se vérifie par une amélioration du prix des produits agricoles ainsi que de leur quantité et de leur qualité. Pourtant, de nombreuses disparités existent encore au niveau du salaire des agriculteurs ainsi qu'au niveau spatial puisque les petits exploitants n'arrivent pas à suivre cette démarche et puisque certaines zones de moyennes montagnes et de faibles densités restent perdantes face à l'agriculture. Ainsi, la nouvelle PAC de 1992 veut réduire la production en baissant les prix d'intervention et en gelant une partie des terres. [...]
[...] Les paysages sont donc en train d'évoluer vers une uniformisation avec la disparition des vergers de proximité par exemple, la banalisation des paysages (recul du bocage). La procédure de remembrement consiste à regrouper des terres agricoles divisées en petites parcelles et très dispersées appartenant à un ou plusieurs agriculteurs pour constituer des exploitations agricoles moins nombreuses et donc plus grandes, pour faciliter la mécanisation et réduire les coûts d'exploitation. Ainsi, le remembrement permet de passer d'un paysage de bocage à celui d'openfield, notamment comme c'est le cas en Normandie. [...]
[...] La part du secteur primaire s'affaiblit tandis que celle du secteur tertiaire progresse constamment suite à l'urbanisation massive et cela permet d'expliquer que le rôle de l'agriculture n'est plus de lutter contre la famine mais de répondre à une demande de plus en plus spécifiée et précise, d'où, certainement, la difficulté pour les agriculteurs de s'adapter aux réalités et aux évolutions de notre société. L'agriculture se modernise de plus en plus mais elle s'oriente aussi petit à petit vers une amélioration de la qualité des produits grâce à des processus de production restés traditionnels qui freinent l'intensification. [...]
[...] L'agriculture devient ainsi une grande préoccupation de l'Etat puisque c'est elle qui fournit l'alimentation du pays tout entier. Le Siècle des Lumières amène ensuite une première évolution agricole avec les défrichements, l'assainissement, la suppression des jachères Enfin, le désenclavement des campagnes grâce aux routes et surtout à la voie ferrée et les nouvelles technologies permet l'évolution de l'agriculture durant la seconde moitié du XIXe siècle. L'agriculture est-elle à prendre en compte aujourd'hui et surtout de quelles manières s'est-elle adaptée à notre société ? [...]
[...] L'espace rural est aujourd'hui devenu une véritable réserve foncière pour les citadins et les grands aménagements urbains, empiétant sans cesse sur l'espace réservé au départ aux espaces agricoles. Cependant, malgré la rurbanisation, le nombre d'agriculteurs n'augmente pas pour autant puisque les espaces ruraux comptent désormais des emplois industriels et tertiaires et sont de plus en plus recherchés par les citadins pour de nouvelles zones pavillonnaires et pour le tourisme et les loisirs. Le document qui suit montre la densité des agriculteurs en France. [...]
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