La France est le pays des 100 millions de touristes si on ajoute les touristes étrangers aux Français qui chaque année font du tourisme dans leur pays (problème cependant de la comptabilité, puisque les statistiques prennent en compte les européens du nord qui traversent sans s'arrêter la France pour se rendre en Espagne). Le tourisme, 7 % du PIB… Quelques grands groupes structurent cette activité, comme ACCOR pour l'hôtellerie, ou Club Med pour les clubs de vacances.
Est-ce à dire que tout l'espace français a « vocation » à devenir touristique ? Il n'y a pas de « vocations », ou celles-ci sont décelées a posteriori et non a priori. Tous les indicateurs dont nous disposons montrent qu'il peut y avoir des touristes partout, mais tout l'espace français n'est pas touristique pour autant, le principal critère retenu étant l'absence ou la présence significative de touristes. Néanmoins, potentiellement, tout lieu peut devenir touristique, et ce presque indépendamment de la plupart de ces caractéristiques propres. Ainsi, c'est la proximité de Paris et l'initiative du duc de Morny (demi-frère de Napoléon III) qui expliquent le succès de Deauville beaucoup plus que les qualités intrinsèques de son site. Aujourd'hui, il est possible aussi de créer des lieux touristiques dans des endroits a priori d'une grande banalité, si ce n'est qu'ils se situent dans une indispensable périphérie urbaine : exemple des Centers Parcs de Sologne et de Normandie (cf. les comptoirs). Les étroites vallées en gorge de l'arrière pays niçois, naguères inaccessibles, sont aujourd'hui parcourues par les adeptes du canyoning ; l'aven le plus anodin est systématiquement exploré. Qui aurait dit il y a seulement 30 ans que le vieux Lyon, quartier alors sordide et noir, attirerait aujourd'hui touristes et lyonnais au pouvoir d'achat élevé ?
Si on appelait « touristicité » le « caractère touristique fonctionnel, et non potentiel, d'un espace », il apparaît clairement que la France est inégalement marquée par le tourisme. On peut dresser une carte en se basant sur le taux de fonction touristique (le rapport de la capacité d'accueil totale à la population résidente). Néanmoins, une telle carte à deux insuffisances : elle inclut les résidences secondaires qui ne sont pas toutes fonctionnellement liées au tourisme, et repose uniquement sur des données de stock et non de flux.
[...] Sur ces côtes, désormais presque entièrement aménagées, où l'espace est rare est cher, le tourisme contribue encore à rythmer une partie de la vie. La conurbation de la Côte d'Azur présente une profondeur (une vingtaine de km) qu'on ne retrouve pas à un tel niveau sur les autres littoraux : le bord de mer y est intégralement aménagé et l'immédiat arrière-pays est lui-même densément utilisé, éliminant des bords de mer la tourisme social et les campings. Le paysage a été bouleversé ; voir le cas de la Croisette à Cannes, ou le complexe de la Baie des Anges. [...]
[...] Paris en est le seul véritable exemple en France. Le terme de pôle se justifie alors de plusieurs manières : aussi bien par sa fréquentation propre que par son rôle de plaque tournante pour la redistribution vers des sites touristiques extérieurs de touristes à la journée (cas des châteaux de la Loire). Le réseau : La mise en réseau de sites touristiques (localités fréquentées par des touristes de passage) et de lieux touristiques (localités caractérisées par des habitats touristiques) au point de constituer un espace touristique est un processus ancien. [...]
[...] Chaque station comporte des équipements très poussés, constitués principalement d'appartements, de maisons individuelles, de commerces et de services saisonniers ; les ports de plaisance ont été multipliés. Les estivants peuvent vivre en circuit fermé dans les stations, sans contact avec l'extérieur. L'impact sur le paysage est fort au niveau de chaque station, mais entre elles existent encore des espaces vides. Saint-Jean-de-Monts : C'est la station la plus récente de la côte vendéenne. C'est une station spécialisée fermée, qui comporte des immeubles en front de mer et des villas, dans un environnement boisé. [...]
[...] Tout l'espace français est-il touristique ? La France est le pays des 100 millions de touristes si on ajoute les touristes étrangers aux Français qui chaque année font du tourisme dans leur pays (problème cependant de la comptabilité, puisque les statistiques prennent en compte les européens du nord qui traversent sans s'arrêter la France pour se rendre en Espagne). Le tourisme du PIB Quelques grands groupes structurent cette activité, comme ACCOR pour l'hôtellerie, ou Club Med pour les clubs de vacances. [...]
[...] On peut dresser une carte en se basant sur le taux de fonction touristique (le rapport de la capacité d'accueil totale à la population résidente). Néanmoins, une telle carte à deux insuffisances : elle inclut les résidences secondaires qui ne sont pas toutes fonctionnellement liées au tourisme, et repose uniquement sur des données de stock et non de flux. Types de lieux touristiques Au lieu de se contenter de définir la variété des espaces du tourisme (littoral, montagnard, rural, urbain), on peut identifier des types de lieux touristiques définis par un triple critère : le type de pratiques touristiques (séjour/passage) la configuration du lieu (fermé/ouvert) la place de l'activité touristique dans la vie du lieu (totale/partielle) Par cette combinaison, on distingue 4 grands types de lieux touristiques Le site Le site se caractérise par une seule pratique touristique : le passage. [...]
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