Aux 22 régions de la France métropolitaine viennent s'ajouter 4 régions d'outre-mer mono- départementales : 3 petites îles (Réunion, Martinique, Guadeloupe) et la Guyane (territoire grand comme le Portugal).
Avec moins de 92 000 km², 1,85M° d'habitants et 32Md d'euros de PIB, ces unités sont d'un faible poids par rapport à la métropole ; mais leur importance symbolique demeure considérable, et ces unités permettent à la France de conserver son statut de grande puissance présente territorialement sur tous les continents du globe (...)
[...] Les fortes moyennes cachent de grandes inégalités dans la répartition spatiale des populations, avec une triple opposition. Entre intérieurs et littoraux : à la Réunion de la population est sur une bandes à moins de 5km du rivage, et en Guyane 90% sur une bande côtière de 10 à 20km et longue de 320 km. Entre massifs montagneux volcaniques et basses terres. Enfin, entre villes et campagnes, car les villes demeurent attractives malgré un sous équipement relatif, tandis que les zones rurales sont parfois dans de profondes difficultés. [...]
[...] En 1902, destruction de St Pierre (Réunion) : morts. Occupant 50 à 80% de l'espace et tombant dans la mer, ces montagnes expliquent l'étroitesse ou l'absence de bande littorale, l'importance des hautes terres (menacées par l'érosion) et les coulées de boues, dues à de fortes précipitations (Montagne Pelée : 10m/an ; ainsi que la rareté des plages de sable du littoral de la Réunion) et des bons sites portuaires. Le cycle saisonnier est rythmé par le carême (saison chaude et sèche, de décembre à mai) et l'hivernage (saison plus humide, de juin à novembre, accompagnée d'un risque cyclonique plus élevé). [...]
[...] La sous industrialisation structurelle du PB et de la population active) se caractérise par l'importance de l'agroalimentaire (30 à qui renvoient aux orientations particulières d'agricultures agro- exportatrices, de la transformation de produits de base (raffineries, cimenteries) et d'un fragile tissu de micro-PME artisanales (boissons, ameublement . Cette situation s'explique par des marchés morcelés et exigus, un certain sous équipement (télécommunications, Internet), une totale dépendance technique et technologique, un déficit de main d'œuvre qualifiée et surtout les choix stratégiques des élites endogènes qui se désengagent de la sphère productive. Le boom immobilier, largement spéculatif, explique le poids du BTP qui réalise par exemple en Martinique 60% de la FBCF (formation brute de capital fixe) de la dernière décennie. [...]
[...] D'où une profonde crise structurelle des marchés du travail, avec un fort taux de chômage extrêmement élevé chez les jeunes La migration vers le marché du travail métropolitain, qui explose depuis les années 1970 en particulier depuis les Antilles, est souvent la seule alternative : domiens sont présents en métropole, soit 16% du total, la majorité en IDF, dont 70% de moins de 35 ans, peu qualifiés, travaillant pour moitié dans la fonction publique et assimilée (hôpitaux, poste). Le brassage est toutefois plus large. - plus de personnes nées en métropole vivent dans les DOM. Des jeunes de 2e génération, nés en France, reviennent définitivement au pays, ce à quoi répondent des flux de cadres administratifs, économiques, scientifiques (Kourou) et politiques métropolitains allant y travailler. - certains DOM connaissent une forte augmentation de leur population étrangère. [...]
[...] Un bon niveau d'équipements se généralise (électrification, adduction d'eau). Un boom de la consommation est notable, symbolisé par l'accès à l'automobile. Le dynamisme économique s'explique avant tout par les massifs transferts financiers publics métropolitains qui maintiennent ces économies sous perfusion. On parle de modèle de développement sous serre notamment en Guyane où ils représentent 900M° soit 37% du PIB. La fonction et les services publics jouent un rôle social majeur, représentant 33 à 50% des emplois totaux. A cela s'ajoute l'importance de la protection sociale (santé, retraite), et des transferts sociaux qui réduisent sensiblement la pauvreté, les investissements d'infrastructures, les multiples aides (subventions agricoles . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture