La France est à l'échelle du monde un petit pays. Loin d'offrir une unité, cet espace connaît, avec ses près de 65 millions d'habitants, des disparités majeures, en particulier au niveau du peuplement.
Où vivent les hommes en France ? Quels critères expliquent cette inégale répartition ? Comment la société arrive-t-elle à résorber ces inégalités ? (...)
[...] Elle était en grande partie issue de l'espace européen. A cette immigration s'ajoute celle appelée par les Trente Glorieuses, en grande partie issue du Maghreb et de Turquie. De 1970 à 1990, le pays connaît une baisse progressive de natalité, alors que l'immigration se réduit elle aussi, la France autorisant néanmoins le regroupement familial. La France a ainsi connu une croissance démographique remarquable : près de 20 millions de Français supplémentaires entre 1946 et 2007, soit une croissance égale à celle enregistrée entre 1700 et 1946. [...]
[...] Près de 350 aires urbaines sont à dénombrer en France, regroupant près de 80% de la population. Diverses croissances sont à noter : des grandes agglomérations, et la périurbanisation Vers une recomposition du territoire A. Par les migrations internes Cette mobilité que l'on peut estimer à partir d'un changement de département pour le domicile principal est de l'ordre de 1/6è de la population pour les dix dernières années. Ces migrations touchent diverses populations : jeunes retraités à la recherche d'un Sun belt français, jeunes actifs ou couples attirés par les emplois des régions méditerranéennes, les personnes attirées par certaines régions industrielles . [...]
[...] Comment la société arrive-t-elle à résorber ces inégalités ? 1. Le constat : l'inégale répartition de la population A. Densité De 1945 à 1970, le pays a connu une longue période de croissance démographique, appelée baby boom A un fort accroissement naturel s'ajoutait une forte immigration. Visant au départ à palier le déclin démographique de la France à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la population immigrée était composée essentiellement de travailleurs de l'agriculture, des mines ou de l'industrie. [...]
[...] Les régions qui perdent en population sont l'Ile-de-France, le Nord-Pas-De- Calais, la Champagne-Ardenne. Certains territoires, surtout ruraux, connaissance une réelle désertification. B. Les formes que peuvent prendre ces recompositions La métropolisation qui organise l'espace à partir d'un réseau de métropoles régionales Par l'intégration de certains espaces à l'influente mégalopole européenne Par la poursuite d'un centralisme français, avec l'Ile-De-France, région- capitale Par le renforcement d'un certain nombre de métropoles régionales (Lille) Par l'émergence de pôles urbains dans le sud, associés aux technopôles et à un phénomène d'héliotropisme. [...]
[...] Le poids de l'Ile-De-France est considérable, avec près d'un quart de la population française sur du territoire. Les autres espaces fortement peuplées sont les agglomérations et les vallées, les littoraux et les zones frontalières. Un tiers du territoire possède une densité faible, qui avoisine les 15 habitants au km2 en Lozère): une diagonale du vide traverse la France du Nord-Est au Sud-Est, offrant une France des basses montagnes et un rural en dépeuplement Expliquer ces disparités Ces localisations s'expliquent d'abord par l'essor, sous l'Ancien Régime en grande partie, d'une société agricole, attachée à mettre en oeuvre les terres de qualité, ensuite par la permanence historique du peuplement en certains endroits (la population du Nord et du Nord-Est s'explique par exemple par les traditions urbaines, commerciales et industrielles de ces espaces), près des passages, le long des vallées, des côtes hospitalières, des versants bien exposés. [...]
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