Région puissante en pleine mutation, la crise amorcée dans les années 1980 amène bien des traumatismes : les activités traditionnelles (textile, mines, sidérurgie continentale) qui ont façonné l'espace et les hommes s'effondrent ; les reconversions sont difficiles, chômage élevé, problèmes environnementaux et sanitaires mais réelle dynamique. Le carrefour nordiste est enfin valorisé avec des réalisations phares : réseau TGV international, tunnel sous la Manche. L'industrie se renouvelle, les services de qualité se diffusent, la métropole lilloise s'affirme (...)
[...] Agriculture affronte des difficultés. La disparition d'exploitations s'accélère, au bénéfice des plus grandes. Le prix des terres labourables, dans le même temps, triple : handicap pour l'installation de jeunes exploitants. Concurrence des producteurs belges et néerlandais, bien organisés sur le plan commercial. 3E rang pour les IAA (derrière IDF et Bretagne) : des salariés industriels de la région. Diffuses dans l'espace régional, elles privilégient toutefois le milieu urbain et périurbain villes portuaires se détachent : Boulogne (poisson) et Dunkerque (huileries). [...]
[...] La stratégie patronale alliait faibles qualifications, faibles investissements et faibles salaires. Depuis 1980, face à la reconversion, la région fait un gros effort de formation, d'équipement scolaire, universitaire, technologique mais faute de débouchés suffisants dans des emplois qualifiés, de jeunes adultes restent nombreux à partir. Les gens du nord ont des qualités reconnues : travailleurs, généreux, nourris du catholicisme social et d'idéaux socialistes III. Une plaque tournante de l'Europe du nord ouest 1 La frontière, son empreinte historico géographique Fixée sous Louis XIV elle a eu des effets contradictoires : coupure et protection, mais aussi ouverture. [...]
[...] La Redoute, Les Trois Suisses, Damart, La Blanche Porte, Quelle. Roubaix 1er centre européen de VPC, 2e pôle de l'industrie graphique (catalogue). Le passé textile s'estompe dans le paysage industrialo-urbain. D'autres industriels réussissent dans la grande distribution : Mulliez crée Auchan et ses filiales Kiabi, Saint Maclou, Décathlon. Ces reconversions font appel à une main d'oeuvre surtout féminine, peu qualifiée, elles atténuent, sans les compenser, les pertes d'emploi dans le textile. L'ex-bassin houiller : XVIIIe découverte de veines prolongeant le bassin de Wallonie : 1734 société des mines d'Anzin. [...]
[...] Lille est devenu un haut lieu de tourisme culturel et populaire. S'affirme une aire métropolitaine, relativement dynamique mais avec des pb internes. Se dégagent trois relais régionaux : Dunkerque ( hab), Arras ( hab), valenciennes ( hab) face à une reconversion. Au centre l'ex-bassin houiller doit recourir au marché du travail lillois. La métropole semble donc atténuer les effets de la crise régionale ; on attend d'elle des effets d'entraînement pour l'ensemble de la région IV. Métamorphoses d'une métropole Agglomération hétérogène, pour faciliter la cohésion d'une métropole en miettes, l'État impose en 1967 la formation de la communauté urbaine de Lille la CUDL, aujourd'hui Lille-métropole et création de Villeneuve- d'Ascq. [...]
[...] Chimie lourde. Industries nées de la reconversion issues de capitaux étrangers à la région : région attractive aux IDE : tissu économique dense, main d'œuvre laborieuse, avantages fiscaux, aides de l'État. Automobile remède à un bassin houiller sinistré : fin 1960 dans l'ouest du bassin : Renault à Douai, 1990's dans le Valenciennois : Toyota en 1998. NPDC devient en quelques décennies la 2e région automobile de France. Cette dynamique a ses limites : faiblesse de la chimie fine, des hautes technologies, insuffisance des emplois qualifiés. [...]
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