Il y a plusieurs façons d'aborder le développement local, ces politiques sont influencées par l'histoire, les majorités. On est toujours au croisement entre une dimension économique et des dimensions subjectives (implication des acteurs, qualité des élus). Dans ce grand mouvement on assiste, surtout depuis l'après-guerre à des changements, et parmi ces mutations, le développement de la problématique du développement local. C'est quelque chose de nouveau, quand la logique de l'histoire de France est l'histoire de la centralité, de la DATAR.
Aujourd'hui, gérer par le bas, impliquer les citoyens, construire des territoires plus pertinents sont des défis qui nous attendent. Depuis la construction de l'Etat français il y a eu un mouvement unique (que n'ont pas connu les autres pays : Allemagne, Italie…) de gestion centralisée : c'est la centralisation politique, mais aussi la centralité économique, la centralité des réseaux (routes, voies ferrées…).
Quand la révolution arrive (1789), l'unité du pays est achevée. Les révolutionnaires reproduisent la centralisation en distinguant Paris et la Province. Les anciennes provinces étaient considérées comme des menaces, elles seront supprimées, et le découpage en département a eu pour but de casser le pouvoir de celles – ci, le département étant le lieu de pouvoir du préfet.
[...] Toutes ces données vont changer les territoires. Le territoire valorise aujourd'hui le cadre de vie, la qualité de l'environnement. Cela ne marche pas tout le temps ; il n'y a pas de déterminisme. Ces technopôles sont rapidement devenus concurrentes. Il y a 2 ans, la France a développé l'idée des pôles de compétitivité. C'est un retour du territoire, on va chercher des territoires associés à des activités économiques et l'état va les accompagner. Ce sont des pôles thématiques répartis sur tout le territoire. [...]
[...] Elle dote le territoire de la région d'un conseil régional et d'un conseil économique et social. A cette époque, on met dans le conseil régional tous les élus de la région, les conseillers régionaux ne sont pas élus au suffrage universel direct. Pour le conseil économique et social, ses membres sont nommés. A ce moment-là, le développement local est une idée vague. Les régions se voient confier pour mission celle de s'occuper des affaires régionales (ce qui est très flou). [...]
[...] Ce n'est pas le retour du territoire ; c'est le retour des territoires. Dans les années 1990, on assimilait volontiers le développement local à la commune ; aujourd'hui, tout le monde fait du développement local, dans le plus grand des désordres. Pour certains, il faut l'ordonner, pour d'autres, ce n'est pas nécessaire. Le problème des collectivités est qu'il n'y en a pas une qui peut imposer aux autres. Et comme tous les élus sont légitimés par l'élection, ils s'estiment tous à même de définir leurs politiques sans regarder ce qui se fait à côté. [...]
[...] Cette mondialisation va valoriser le poids des territoires métropolitains. Ce sont les grandes villes d'échange qui vont devenir les territoires de la mondialisation. Il y a la permanence des reconversions, la fin du modèle industriel. Le secteur industriel n'est plus le facteur moteur de l'activité économique. L'innovation industrielle est facteur de chômage. La proximité qui est la clé du développement local n'est plus un problème de distance, ça devient un problème de culture. On constate un renouveau de l'espace rural. [...]
[...] Les conseillers généraux sont élus par canton. Mais le conseil général sera à cette époque, sous la tutelle du préfet. Cette tutelle va perdurer jusqu'en 1982. En 1884 les communes seront gérées par un conseil municipal élu au suffrage universel direct. Le maire sera à la fois représentant de l'état et représentant de la collectivité. Toutes les villes auront un maire sauf Paris (qui aura un maire en 1977). Cette évolution s'est faite dans les mutations de l'âge industriel, avec la révolution industrielle. [...]
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