Cette notion émerge dans un contexte particulier de production à mettre en lien avec la décentralisation qui accorde un poids plus important aux communes et qui s'accompagne d'une demande de participation citoyenne.
L'utilisation du terme de « projet » plutôt que de « plan » indique le passage d'une planification technocratique souvent imposé à une planification plus démocratique, négocié entre différents acteurs pour aboutir à un projet collectif.
Auparavant, le projet urbain était confié à des ingénieurs, des juristes, des fonctionnaires qui appliquaient des directives et ne se souciaient pas de l'histoire, de l'identité. Aujourd'hui, on veut rompre avec tout cela. Ainsi, à cet urbanisme volontariste, autoritaire, il convient de substituer un débat collectif, c'est-à-dire une proposition ouverte, évolutive, réversible que l'on nomme « projet urbain ». Ainsi, en cours de réalisation, il peut subir des modifications. Ce terme est associé avec la naissance d'une nouvelle culture urbaine, il est présenté comme une évolution des modes d'actions urbaines par :
- une approche globalisante, en rupture avec les démarches sectorielles
- l'association d'acteurs dont le nombre s'est multiplié dans ce contexte de décentralisation.
L'architecte C. Devilers résume bien tout cela « le projet urbain n'est pas une procédure mais une démarche ». Cette démarche nécessite une articulation à une stratégie urbaine d'ensemble qu'on appelle parfois « projet de ville ». Néanmoins, toutes les villes n'ont pas cette même pensée.
En outre, le projet urbain va permettre de réintroduire la composition urbaine. On va s'écarter des représentations schématiques du territoire, on travaille à l'échelle des parcelles et on regarde comment recomposer le tissu urbain. Les architectes privilégient cela : ils travaillent sur la morphologie urbaine et le paysage urbain. Du coup, on redécouvre l'espace public comme un élément important de l'espace urbain. L'espace public est un des enjeux du projet urbain de nos jours.
La composition urbaine va définir l'organisation de l'espace et de la ville à aménager en :
- fournissant une image globale
- fixant des principes de localisations, d'implantations de différents projets de constructions (...)
[...] De plus, il y a une remise en valeur de la Cathédrale de la Major qui était dégradé et peu accessible. On veut donc la rendre accessible plus facilement et la rénover. Enfin, un ancien silo à grain va être transformé en salle de spectacle et à proximité, un centre commercial va s'installer. En outre, tout le périmètre d'Euroméditérranée est concerné par une OPAH (Opération Programmée pour l'Amélioration de l'Habitat). Ainsi, les propriétaires souhaitant améliorés le bâti peuvent bénéficier de subventions leurs permettant d'alléger les coûts des travaux dont une partie reste à leurs charges. [...]
[...] Pourquoi ce taux de chômage si élevé ? Après la décolonisation, les entreprises ne se sont pas adaptées à un nouveau contexte de production, et elles se sont retrouvées rapidement hors-circuit Par conséquent, de nombreux bâtiments ont dus être démolit et des friches industrielles se sont créées. Cela a donné une image très négative (déclin économique), cependant, l'effet positif, c'est une réserve foncière non négligeable. La crise démographique s'est caractérisée par une perte importante de population. Ainsi, entre 75 et 90, Marseille perd près de habitants. [...]
[...] Auparavant, le projet urbain était confié à des ingénieurs, des juristes, des fonctionnaires qui appliquaient des directives et ne se souciaient pas de l'histoire, de l'identité. Aujourd'hui, on veut rompre avec tout cela. Ainsi, à cet urbanisme volontariste, autoritaire, il convient de substituer un débat collectif, c'est-à-dire une proposition ouverte, évolutive, réversible que l'on nomme projet urbain Ainsi, en cours de réalisation, il peut subir des modifications. Ce terme est associé avec la naissance d'une nouvelle culture urbaine, il est présenté comme une évolution des modes d'actions urbaines par : -une approche globalisante, en rupture avec les démarches sectorielles -l'association d'acteurs dont le nombre s'est multiplié dans ce contexte de décentralisation. [...]
[...] Jacques Attali parle d'ailleurs de la possible émergence de ville éco- polis III/ Un exemple de projet urbain : Euroméditerranée (Marseille) Quelques rappels historiques, acteurs, objectifs 1992 : la DATAR (Délégation à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale) va justifier la pertinence d'un projet de développement à Marseille appelé à l'époque : grand projet de développement économique Elle va confier à Alain Masson une mission d'étude de faisabilité : centre directionnelle sur le site Joliette/Saint-Charles Ce projet s'appuie donc sur des infrastructures importantes : le port (la Joliette), la gare (Saint-Charles) : Alain Masson va mobiliser 4 équipes pour travailler, tester la capacité de ce site pour accueillir ce centre directionnel. Ces 4 équipes de concepteurs urbains sont volontairement méditerranéennes. Qui sont-ils ? -M. De Solo Morales (architecte Barcelonais) -Aldo Rossi (architecte Italien) -Antoine Grumbach (architecte français) -Atelier 9 (Atelier marseillais) Ils vont tenter de redessiner le territoire, de dégager des potentialités. Ils vont se pencher sur l'articulation entre la ville et le port. [...]
[...] C'est un ancien quartier ouvrier ou il y avait une manufacture de tabac qui a fermé en 1990. Le projet va s'appuyer sur cette friche pour mettre en place un pôle culturel qui comprend 3 ilots. Le premier, appelé ilot média est constitué d'archives municipales, de documents patrimoniaux. Dans le deuxième ilot, des entreprises liées aux médias se sont aussi installées. Enfin dans le troisième ilot, on a de nombreux artistes qui se sont implantés, avec la présence d'une galerie et de nombreuses expositions Le pôle de la Gare Saint-Charles et de la Porte d'Aix. [...]
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