Jusqu'au milieu du XXe siècle, la croissance urbaine de la province a été surtout le fait des villes industrielles (Saint-Etienne, Roubaix, Tourcoing), des cités minières et sidérurgiques. Les villes classiques ont enregistré des progressions fort modestes. Pour la plupart cependant, le grand événement a été l'arrivée du chemin de fer.
C'est bien souvent à cette occasion que les anciens remparts ont été supprimés, afin de faire passer les voies et de dégager l'espace nécessaire pour le nouveau quartier de la gare, avec ses banques, ses commerces et ses maisons bourgeoises. L'avenue de la gare a assuré le lien entre la vieille ville qui est restée le centre du commerce, et le nouveau pôle de la modernité urbaine.
[...] Nouveaux territoires urbains français La croissance urbaine de la province 1 - Une croissance modérée jusqu'en 1950 Jusqu'au milieu du XXe siècle, la croissance urbaine de la province a été surtout le fait des villes industrielles (Saint-Etienne, Roubaix, Tourcoing), des cités minières et sidérurgiques. Les villes classiques ont enregistré des progressions fort modestes. Pour la plupart cependant, le grand événement a été l'arrivée du chemin de fer. C'est bien souvent à cette occasion que les anciens remparts ont été supprimés, afin de faire passer les voies et de dégager l'espace nécessaire pour le nouveau quartier de la gare, avec ses banques, ses commerces et ses maisons bourgeoises. [...]
[...] La grande industrie est restée parisienne, et c'est elle qui a été urbanisante. Rares étaient les villes qui pouvaient offrir un réservoir de main-d'œuvre suffisant. La seule grande ville à suivre le modèle parisien est Lyon où se sont organisés plusieurs grands groupes industriels français de la chimie (Rhône-Poulenc), de la construction électrique ou de la construction mécanique (Berliet) - La période de croissance récente C'est à partir des années 1950 que toutes les villes françaises sont entraînées dans un développement accéléré, tel que la plupart d'entre elles ne l'avaient jamais connu. [...]
[...] La France du Nord s'organise selon une grande zone récessive comportant d'une part, les régions en crise industrielle du Nord-Est et, d'autre part, une diagonale méridionale qui cumule une crise rurale et des villes industrielles en difficulté (Saint-Etienne, Montluçon, Clermont- Ferrand Deux centres isolés, en meilleure position, échappent à la règle : Metz et Dijon alors que Nancy stagne. La zone de croissance au centre du Bassin parisien englobe Reims et se prolonge vers l'ouest le long du Val de Loire mais laisse à l'écart aussi bien Rouen qu'Amiens. Au total, le système urbain régional subit une croissance très forte depuis un demi-siècle. [...]
[...] La dissociation des fonctions impliquait ainsi une dissociation spatiale qui ne pouvait aboutir qu'à l'éclatement de ville et à l'accentuation de la ségrégation sociale - Les zones urbaines prioritaires Elles sont une application de cette conception dominante dans l'après- guerre. La crise du logement était d'autant plus vive que la croissance urbaine succédait à une longue période de guerre et de crise économique où la construction avait été pratiquement arrêtée. Il fallait construire dans l'urgence. À partir de 1958, la procédure la plus utilisée fut donc celle des ZUP qui permit de créer de nouveaux quartiers. [...]
[...] C'est ainsi que, progressivement, les voies de dégagement à la sortie des villes ont fini par se ressembler partout en France. L'homogénéisation du paysage périurbain est incontestable. Si les centres-villes conservent heureusement leur singularité, leur agencement, leur architecture, on retrouve partout les mêmes types de banlieue qu'on peut dater aux effets de modes architecturales. Les ZUP des années 1960 sont en barres rectilignes, celles des années 1970 s'essaient à des formes curvilignes ; les routes desservant les nouveaux lotissements dessinent des arabesques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture