La notion de paysage à partir de l’ouvrage La géographie, pourquoi, comment ? - Annette Ciattoni

Thèmes abordés

Paysage, La géographie, pourquoi, comment ?, Annette Ciattoni, paysage naturel, géographie

Résumé du document

Récit de l'invention des paysages qui est infini car un pays qui était jugé hostile, insalubre peut devenir tout d'un coup un paysage grâce au processus d'artificialisation.
Exemple de la naissance de la montagne comme paysage : elle s'est faite par l'ascension de monts durant la Renaissance, dans le contexte de « modernité conquérante » qui caractérise les humanistes. Découverte des cols, des sommets, des glaciers. Après la Renaissance, déclin d'intérêt pour la montagne et il faut attendre le romantisme pour que le paysage de montagne tel que nous le connaissons aujourd'hui apparaisse. Rôle de J.J. Rousseau notamment. Attrait pour la montagne qui peut être analysé comme une réaction nostalgique à l'accélération de l'urbanisation et de l'industrialisation.

Extraits

[...] Attrait pour la montagne qui peut être analysé comme une réaction nostalgique à l'accélération de l'urbanisation et de l'industrialisation. Donc naissance d'un paysage qui ne peut se comprendre que si on l'a replace dans le contexte dans lequel elle s'inscrit. Le paysage comme représentation ou comme production : le paysage géographique Théorie de l'artificialisation qui met en évidence l'importance des représentations. Le géographe ne se contente pas de décrire ce qu'il voit, il analyse également les différentes perceptions et discours. - Définition de la représentation par B. [...]

[...] III- Le paysage, objet central de la géographie ? Question de la place qu'occupe le paysage dans la démarche géographique. Géographie et analyse des paysages Max Sorre dans Les Pyrénées méditerranéennes en 1913 : Nous dirions volontiers que toute géographie est dans l'analyse des paysages Place centrale du paysage dans la discipline jusque dans les 60's : - objet de la géographie classique : *réflexion en terme de paysage qui apparait chez Vidal même s'il ne parle pas de paysage à proprement parlé mais plutôt de physionomie. [...]

[...] Dion en 1934 : un pays de landes et de médiocre culture mal dégagé par la forêt - le paysage de huerta dans le bassin méditerranéen : espace d'agriculture irrigué où l'on cultive des fruits et légumes en périphérie de la ville Pour conclure, on peut dire que la géographie étudie le paysage selon deux démarches : - une démarche d'interprétation effectuée par l'observateur - une démarche qui considère le paysage comme objet matériel produit par des aménagements urbains II- Beau paysage et paysage naturel Deux idées ancrées dans notre conception du paysage : - le paysage renvoie à la nature - le paysage renvoie à quelque chose de beau, à une nature qui est belle A. Roger montre que l'on confond souvent beau paysage et paysage naturel, le premier renvoyant à des valeurs paysagères et le second à des valeurs écologiques. Certains paysages paraissent plus beaux que d'autres mais pourquoi ? - référence au patrimoine artistique d'une société. C'est la peinture qui guiderait notre perception du beau paysage. [...]

[...] Elle est liée à la réunion de deux conditions à savoir la laïcisation des éléments naturels et organisation de ces éléments en un groupe autonome. Le paysage inventé est un paysage très particulier : campagne, pays pastoral et bucolique mais aucun paysage urbain. La naissance d'un paysage Récit de l'invention des paysages qui est infini car un pays qui était jugé hostile, insalubre peut devenir tout d'un coup un paysage grâce au processus d'artificialisation. Exemple de la naissance de la montagne comme paysage : elle s'est faite par l'ascension de monts durant la Renaissance, dans le contexte de modernité conquérante qui caractérise les humanistes. [...]

[...] Critique du paysage A partir des 60's, le paysage ne fait pas l'unanimité parmi les géographes. Est considéré par certains comme une illusion trompeuse qui ne permet pas d'expliquer les causes profondes de l'espace géographique. Contexte de mutations socio-économiques qui conduisent à adopter une distance critique. Pour J. L Tissier, en 2003, la critique du paysage s'effectue à trois niveaux : - au niveau spatial : étude du paysage qui réduit la géo à s'interroger à une seule échelle - au niveau épistémologique : le paysage établit une prééminence du visible. [...]