Modèles et systèmes urbains

Thèmes abordés

Modèles urbains, systèmes urbains, foyer de polarisation, concept de centralité, modèle radioconcentrique, polycentrisme

Résumé du document

La ville, même petite, est un foyer de polarisation : elle attire et fait graviter autour d'elle des objets. Elle structure un espace. Les découpages administratifs s'opèrent en fonction d'une cité dominante : on parle des aires d'influence d'une ville qui marquent sa puissance, son dynamisme et ses fonctions. Apparaît une notion de hiérarchisation : les géographes Chabot et Beaujeu-Garnier considèrent que chaque centre urbain et un système solaire avec autour de lui ses planètes. Les géographes dégagent des lois pour expliquer cette hiérarchie urbaine. Cependant, elles s'effectuent dans un contexte difficile avec la présence des écoles de pensées. Il y a quand même un problème : les analyses sont limitées, car la technique est très quantitative et donc exclu les réalités sociales.

Extraits

[...] II- Les modèles économiques et sociaux-spatiaux. Felix Auerbach (1856-1936), Georges Kingsley Zipf et la loi rang- taille. Il y a une prise en compte du rôle et de l'importance de la taille de l'agglomération à un moment ou il y a une facilité pour limiter les villes. En 1813, Félix Auerbach établit une relation entre la taille d'une ville et son rang en faisant intervenir uniquement le nombre d'habitant comme variable. Kingsley est un sociologue américain qui en 1949 reprend la théorie de Auerbach en utilisant la méthode détective: par une analyse, il élabore le rang-taille de la ville est conclue une hiérarchie régulière dans les armatures des villes américaines et selon le rang de la ville, la population baisse de manière régulier. [...]

[...] Ce modèle fait donc apparaître une notion de système d'échange. Il y a donc une conception sociale derrière ce modèle. En effet, cette notion concerne des groupes d'humains se regroupant en classes sociaux-spatiales (sentiment d'appartenir à un espace) mais aussi le capital spatial (chaque individu à la capacité de mobilité) et une appartenance spatiale (accumulation de compétence pour permettre la valorisation de son territoire). Le modèle de Reynaud ne se fixe pas sur une échelle précise mais rappelle la relation entre ces différentes échelles, il y a donc un modèle plus que urbain et qui se complexifie avec la mondialisation. [...]

[...] Il y a donc une difficulté de prévoir les modèles déterministes. Paul Claval dit faut tenir compte l'imprévisibilité au moins partielle du comportement humain». La notion de Reynaud implique une autonomie du centre: c'est un système non figé qui implique une organisation non figée. On a donc une organisation systémique en perpétuel mouvement. Le jeu des échelles est constant car il sert à analyser les villes. Enfin, la ville finit par créer des relations qui vont former l'ossature des régions. [...]

[...] Il affecte cette spécialisation au centre urbain. Il y a donc un découpage de l'espace en secteurs qui se superposent à des aires de marché définis par l'auteur. Le modèle radioconcentrique de J.H Von Thunen. En 1826, Thunen produit son modèle axé sur la logique de localisation des lieux agricoles. En effet, il s'intéresse à l'évolution du prix des produits agricoles et s'inspirent d'Adam Smith pour élaborer sa théorie qui met en scène une logique: le profit dépend d'une parfaite utilisation des sols et des moyens de transport. [...]

[...] Ainsi, ce modèle présente des répulsions mais aussi des rétrospections passives, donc le centre empreinte un espace à la périphérie, ce qui contribue au renforcement du centre et à l'intégration de la périphérie. Il y a 3 types de relations contribuant à la production de la périphérie: Un centre en déclin Un mouvement de séparation, de rupture qui permet à la périphérie de prendre plus de poids et de devenir autonome. L'autonomisation de la périphérie qui englobe le centre. Il y a donc une prise de contrôle de la périphérie. Nous pouvons donc dire que l'échange centre périphérie suppose l'opposition spatiale, il y a donc un modèle économique différent. [...]