L'émigration, s'enfle vers 1975 avec les années de crise : le déficit migratoire annuel est de 13 000 personnes entre 1982 et 1990 (principalement des jeunes). A ce déficit s'ajoute un net déclin de la fécondité et de la natalité, et un vieillissement relatif de la population. Mais les années 1990 voient le début d'un redressement. Globalement, à l'opposé des tendances nationales, la population des villes centres (sauf Nancy, Metz, Thionville) recule, celle des banlieues stagne, ce qui n'empêche pas la périurbanisation de s'étendre. Si la population rurale croit légèrement, le décrochage qui affecte l'Ouest est préoccupant (faibles densités dans les Ardennes, en Haute-Marne et en Haute Saône) (...)
[...] (massif vosgien, reliefs de cuesta, grandes vallées), elles ont joué précocement : la voie romaine reliait mondes germaniques et romans. Cette logique lotharingienne s'efface au MA au profit de l'axe rhénan (s'affirme de nouveau avec l'UE). Le couloir mosellan concentre les moyens de transport et les plates formes multimodales : Moselle > gabarit européen jusqu'à Neuves-Maisons, Metz > 1er port fluvial céréalier de France, rail > flux de marchandise important entre Thionville et Metz, auxquelles s'ajoutent les autoroutes A31 et A32. [...]
[...] Aménagés, espaces ruraux, forêts, étangs, montagnes et parcs naturels deviennent des zones de détente pour de proches citadins. Les étangs de la Woëvre (lac de Madine) et ceux du pays des étangs font l'objet d'une politique d'aménagement et de préservation, et sont intégrés dans le parc naturel de Loraine ( ha). Vosges > la progression du tourisme soutient une économie touchée par la crise du textile. L'industrie des eaux minérales se maintient mais la fréquentation thermale régresse au profil de séjours de détente, de mise en forme. [...]
[...] Les vallées textiles vosgiennes : héritage et survie ? L'industrie cotonnière Née début 19e, elle profite du passage des balles de coton allant du Havre en Alsace, et se renforce de la venue d'industriels alsaciens après 1871 et de groupes (Boussac) entre WW. L'industrie pâtit de la perte des débouchés coloniaux, de la concurrence, et des fibres nouvelles : Boussac est mis en redressement judiciaire, c'est la fin d'une époque. La crise touche Saint-Dié et Epinal, et en 40 ans plus de 60% des filatures des tissages, et des dizaines de milliers d'emplois disparaissent (1960 : salariés : 5 000). [...]
[...] s'ajoute une entre Lorraine germanique au N. et romane au S. avec les villes symboles de Metz et Nancy. L'industrie a plongé la région dans la crise et c'en est fini de la plupart des complexes sidérurgiques, des bassins ferrifères (depuis 1994) et houiller (2004). I. Les mutations sociodémographiques A. Le tournant des années 1960-1970 et des années 1990 L'émigration, s'enfle vers 1975 avec les années de crise : le déficit migratoire annuel est de personnes entre 1982 et 1990 (principalement des jeunes). [...]
[...] C'est la fin des gueules jaunes (mineurs de fer). La stratégie des groupes Usinor et Sacilor fusionnent en 1986 > Usinor, privatisée en 1995, fusionne en 2002 avec Arbed (luxembourgeois) et Aceralia (espagnol) pour forme Arcelor. En 2006, son rachat par un groupe indien fait d'Arcelor- Mittal le numéro un mondial de l'acier. La récession des vallées sidérurgiques Le bassin de Longwy, en crise violente dans les années 70' voit sa dernière usine sidérurgique fermer en 2005. Le couloir mosellan, qui a des atouts (transports variés, eau industrielle abondante, espace disponible) n'est pas à l'abri des crises : Neuves-Maisons perd sa filière fonte au profit d'une aciérie électrique, Pompey disparait. [...]
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