L'IDF passe pour une région « riche », avec une surreprésentation des ménages redevables de l'ISF (mais s'explique en partie par les prix de l'immobilier). Mais c'est aussi la région où les contrastes sociaux sont les plus marqués, avec un ménage sur 10 au-dessous du seuil de pauvreté. Concentration exceptionnelle de populations aisées dans la partie occidentale (Paris, Hauts-de-Seine et Yvelines représentent ¼ des redevables de l'ISF, et 40% de la valeur de cet impôt, par rapport à l'ensemble de la France !) (...)
[...] De nets clivages y apparaissent toutefois, visibles dans les paysages urbains : Vincennes-Montreuil, Levallois-Clichy . La tertiarisation et l'embourgeoisement progressent comme à Paris, mais le processus est moins avancé, d'où de vifs contrastes. Après la multiplication des friches industrielles dans les années 1970, les pouvoirs publics ont appris à anticiper les fermetures et à prévoir la réutilisation des terrains. Le retour de l'industrie étant quasiment impossible et l'installation de certaines activités (entreposage . ) vue d'un mauvais œil, une mixité fonctionnelle logements- équipements-bureaux tend à devenir la règle. [...]
[...] Forte présence de l'hôtellerie de luxe, faiblesse de l'offre en campings (même en banlieue). L'IDF concentre près du tiers des nuitées de la France métropolitaine, avec de la capacité hôtelière, et près de 50% des 4 étoiles Les principales origines des touristes étrangers sont le RU, les USA et l'Espagne (Japon = 6e rang). IV. Les vieilles banlieues Lorsque Paris a pris son extension définitive en 1860, la population et les activités avaient déjà commencé à s'implanter hors des murs, en s'agrégeant souvent à des villages préexistants, ou plus rarement à des villes (Saint-Denis). [...]
[...] Pour l'achat, la loi du marché s'impose (offre et demande, mais aussi concurrence des autres usages du sol et des facilités d'obtention d'un prêt immobilier). Les loyers n'enregistrent les grandes évolutions du prix du foncier que de façon atténuée, car ils font l'objet d'un encadrement réglementaire (les fortes augmentations ont lieu lors du changement de locataire). Avec le SMIC, il est devenu impossible de se loger (hors parc social) dans une grande partie de l'agglomération. Les classes moyennes n'y parviennent plus qu'en cumulant 2 salaires. [...]
[...] La frange externe de la première couronne fait transition avec la grande banlieue surtout en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne. Les densités diminuent, et l'empreinte de l'industrie se fait plus discrète. Des coupures commencent à apparaître dans le tissu urbain : bois, parcs, forts . L'habitat domine plus largement. L'aéroport d'Orly suit l'exemple de Roissy en devenant un pôle non seulement logistique mais aussi de bureaux. On note aussi l'influence de pôles restructurateurs comme La Défense-Nanterre, Créteil, Bobigny . V. [...]
[...] La grande couronne et les villes nouvelles A 8 ou 10km de Paris, le paysage change progressivement. Les espaces non bâtis, parfois encore agricoles, tiennent une place plus grande. Familles avec enfant, habitat individuel et la propriété prennent le dessus. Activités industrielles et tertiaires deviennent plus clairsemées, et sont pour la plupart d'origine récente. Ce mouvement de péri- urbanisation s'est cependant nettement ralenti dans les années 2000, avec une tendance au retour au centre qui a profité à la première couronne, et dans une moindre mesure à Paris. [...]
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