Capitale officielle depuis Hugues Capet, la ville est dès la fin du Xe siècle la plus peuplée du royaume, agrégeant autour de la cour fonctions commerciales, administratives, financières, artisanales, symbolisé par le réseau étoilé des routes royales. Fin XVIIIe, 600 000 habitants, puis accélération au XIXe. Le réseau ferré reproduit l'organisation en étoile. La révolution industrielle renforce le poids économique de la capitale, bien reliée au bassin houiller du nord. Recensement 1876 : près de 2M d'habitants, tandis que commence à se constituer une banlieue. Jusqu'en 1954, Paris va absorber la totalité de la croissance démographique de la France : on estime qu'en un siècle, l'immigration nette s'est élevée à 4,5M de personnes.
L'extension spatiale est encore plus rapide. De 1850 à 1990, la population est multipliée par 4,5, la superficie par 65 (...)
[...] La prolongation du métro en banlieue a conforté cette appartenance à la partie centrale de l'agglomération. De nets clivages y apparaissent toutefois, visibles dans les paysages urbains : Vincennes-Montreuil, Levallois-Clichy . La tertiarisation et l'embourgeoisement progressent comme à Paris, mais le processus est moins avancé, d'où de vifs contrastes. Après la multiplication des friches industrielles dans les années 1970, les pouvoirs publics ont appris à anticiper les fermetures et à prévoir la réutilisation des terrains. Le retour de l'industrie étant quasiment impossible et l'installation de certaines activités (entreposage . [...]
[...] Une nouvelle liaison ferrée rapide entre Paris et l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle devrait entrer en service en 2012. Les options choisies en matière de transports apparaissent en cohérence avec les orientations du Sdrif de 1994. Malgré les objectifs modestes du plan régional pour la qualité de l'air et pour le plan de déplacements urbains il en ressort une idée forte : favoriser la densification de l'habitat et des activités dans la partie centrale de l'agglomération. Les enjeux relatifs à l'environnement pèsent de plus en plus lourds dans les politiques d'aménagement de la région. [...]
[...] qui ont suscité le développement de commerces et de services spécifiques. Les salons et le tourisme d'affaires sont d'un apport essentiel pour la région, et notamment pour Paris intra-muros. Sans que cela atteingne les prix londoniens, l'hébergement est cher en IDF, surtout dans des localisations centrales. Forte présence de l'hôtellerie de luxe, faiblesse de l'offre en campings (même en banlieue). L'IDF concentre près du tiers des nuitées de la France métropolitaine, avec de la capacité hôtelière, et près de 50% des 4 étoiles Les principales origines des touristes étrangers sont le RU, les USA et l'Espagne (Japon = 6e rang). [...]
[...] Ce sont eux qui ont fait basculer Paris à gauche au début des années 2000. Mais l'est reste représenté par les HLM des logements du XXe arrondissement), les prix immobiliers les plus bas, de fortes concentrations d'étrangers, des taux élevés d'ouvriers et d'employés - la répartition des lieux d'activité et de pouvoir révèle un glissement vers l'ouest par rapport au centre historique : de l'île de la Cité vers le Louvre, puis vers les Champs-Élysées. Le VIIIe arrondissement, cœur de la fonction politique, abrite aussi le commerce de luxe et de nombreux sièges de sociétés. [...]
[...] Mais le NE abrite aussi d'importantes poches de chômage et de pauvreté, dont les difficultés tendent à s'accroître malgré les efforts de la politique de la ville. Un francilien sur 8 vit en ZUS et la région compte 26% des RMIstes français (pour moins de 19% de la population totale). En 2008, près des 2/3 des recours pour bénéficier du droit au logement opposable ont été déposés en IDF. Dans cette région la vie est chère à cause du logement, mais aussi des dépenses de santé et de transport. [...]
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