L'ouest se caractérise par une topographie valonnée, des sols siliceux, le bocage, les prairies, l'élevage. A l'est, plaines et plateaux de "campagne" et de grande culture. Mais l'opposition n'est pas totale, nature du sous sol et traditions expliquant la présence à l'est de "pays" d'élevage (pays d'Auge, collines du Perche).
Autre clivage : la frange littorale concentre industrie, tourisme, et principales villes, tandis que la zone intérieure est caractéristique d'un milieu rural avec de petits centres urbains, aujourd'hui largement ouverte à l'agriculture commerciale.
La Basse-Normandie fait partie des régions les plus agricoles et les plus rurales de France (1/3 de la population vit en milieu rural). La spécialisation herbagère explique cela, l'élevage, surtout laitier, ayant connu moins de pertes d'emplois que la grande culture (...)
[...] Le PNR des Marais du Cotentin et du Bessin illustre la volonté de favoriser le tourisme vert. Le Mont St Michel reste un des sites français les plus connus et les plus fréquentés visiteurs/an). La Basse-Normandie connaît aussi un tourisme de pèlerinage, qu'il soit religieux (Ste-Thérèse de Lisieux) ou commémoratif (souvenirs du Débarquement de 1944 très prisés des Nord-Américains et des Britanniques), notamment les plages (Omaha Beach, Utah Beach), les cimetières et les musées (Arromanches, Mémorial de Caen). La région possède un bon équipement en hôtels (15000 chambres) et en campings ( emplacements) avec une offre diversifiée. [...]
[...] L'industrie est intégrée dans des réseaux supra-régionaux, par exemple dans le nord Cotentin, avec l'arsenal de Cherbourg ou l'usine de retraitement de La Hague[1]. Ces fonctions ont engendré une forte concentration d'ouvriers et surtout d'ingénieurs et de chercheurs. Mais elles sont déconnectées de l'économie régionale et fragilisées par le contexte international (réserves à l'égard du nucléaire, baisse des commandes militaires). Le trafic maritime a perdu de son importance. Cherbourg et Caen : trafic modeste de marchandise et 4 de T par an). Cherbourg pâtit de ses médiocres relations avec l'arrière pays, et Caen du faible tonnage des navires qu'il peut accueillir. [...]
[...] Deauville a été l'une des premières têtes de pont du tourisme balnéaire britannique sur le continent, prisée par la bourgeoisie parisienne dès le Second Empire, elle est restée une grande station internationale avec de nombreuses activités annexes : port de plaisance, champ de course (Grand Prix fin août), régates, casino, golf, gala et festival (notamment celui du film américain). L'accès y est facilité par l'aéroport. Un chapelet de stations plus petites jalonne le littoral, cumulant clientèle de séjour et de week- end (proximité de Paris). La côte occidentale du Cotentin (Granville, Avranches) conserve de bonnes possibilités de développement pour un tourisme populaire. [...]
[...] Région enracinée (A. Frémont), la Basse-Normandie tire son identité de l'attachement au sol et aux terroirs : cette échelle locale à longtemps supplanté aux yeux des habitants (espace vécu) l'échelle régionale. Depuis un demi-siècle, près de la moitié des emplois agricoles ont disparu. L'exode rural n'a que peu profité aux villes de la région (attraction parisienne sensible dès le XIXe). Jadis terre de fécondité, la Basse Normandie se normalise aujourd'hui, et son solde naturel, s'il reste positif, se réduit en raison d'une baisse de la natalité mais surtout d'une hausse de la mortalité. [...]
[...] Un tissu industriel discret A. Des racines régionales L'absence d'image industrielle tient à la dispersion des activités et à l'absence de très gros établissements, mais la part du secteur secondaire est supérieure à la moyenne nationale. La région dispose de matières premières locales qui ont suscité une industrialisation diffuse : travail de la laine, métallurgie du fer . Cette dernière est très ancienne dans l'Orne et dans le sud de la Manche, s'est doublée d'une implantation sidérurgique à Mondeville près de Caen (hauts fourneaux de la firme Thyssen en 1912, fonctionnant avec du minerai normand et du coke anglais : après un développement prometteur, avec aciéries et laminoirs, le site cesse son activité en 1993 dans le cadre d'une réorganisation du groupe Usinor). [...]
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