L'ensemble des espaces naturels que côtoient les Français constitue leur « milieu de vie », c'est-à-dire un patrimoine auquel il s'agit de s'adapter, et qu'ils modifient en fonction de leurs activités. Ces combinaisons d'éléments naturels et anthropiques sont appelées les « milieux géographiques » ou encore les « systèmes géographiques » lorsque ceux-ci sont plus ou moins étroitement liés. Ainsi un milieu naturel est constitué par des facteurs tels que le relief qui fixe les limites des paysages, les pentes qui peuvent gêner la circulation ou la stabilité des infrastructures, l'état de l'atmosphère et ses variations climatiques, ou encore la végétation dont les qualités diverses permettent un éventail plus ou moins large de cultures. Toutefois le terme de « milieu naturel » reste ambigu, d'autant plus que tous les milieux sont modifiés par la main de l'homme depuis des millénaires. Aussi ne peut-on plus étudier un « milieu naturel » sans étudier également l'action des sociétés humaines passées ou présentes sur celui-ci. Quels éléments naturels sont-ils modifiés, altérés par les activités des sociétés actuelles et quelles en sont les conséquences en retour pour les particuliers, les entreprises ou encore les pouvoirs publics ?
[...] La plupart de ces plateaux sont secs parce qu'ils correspondent à des calcaires, des craies ou des grès perméables. Ils sont en partie recouverts de loess eux aussi perméables. Il n'y a donc pratiquement pas de cours d'eau visibles, et les vallons sont hérités d'une période plus froide et plus humide. Les villages doivent donc chercher l'eau en profondeur ou creuser des mares. Cependant la très faible pente rend les travaux agricoles aisés ainsi que les infrastructures, comme les routes rectilignes à perte de vue. [...]
[...] Les parties les plus raides sont dépourvues de sol et forment des parois rocheuses dénudées. Les versants en pente moyenne sont laissés aux bois de feuillus, aux prairies ou aux arbres fruitiers. Les glissements de terrain dans les argiles ou les sables menacent parfois les villages situés souvent à mi- pente, à proximité des sources. Les bas de versant sont quant à eux composés de sols issus des colluvions, et l'on y développe des cultures arbustives ou de la vigne. [...]
[...] Le loess qui s'y trouve, lorsqu'il a été décomposé, a donné des sols bruns forestiers riches en bases échangeables, donc fertiles, utilisés avec succès pour les cultures de céréales, de légumes et de fourrages. Les villages se sont installés sur ces terrains plats et secs, faciles à relier par des routes et des chemins. Les bas-fonds humides les plus proches des cours d'eau, les rieds, sont exposés directement aux divagations des torrents vosgiens, de l'Ill et du Rhin. Le Rhin et son canal latéral en amont de Strasbourg restent la voie fluviale la plus fréquentée en France. [...]
[...] Le littoral flamand est devenu presque totalement artificiel. Enfin, les deux principales îles qui bordent la partie Nord du Bassin aquitain sont l'île de Ré et l'île d'Oléron, aux bas plateaux calcaires, avec une forte exposition aux tempêtes et aux vents. III) Les dépressions semi-continentales de la France de l'Est et du Centre Les plateaux et les dépressions de la France orientale et centrale imposent des contraintes plus fortes aux sociétés humaines que les bas plateaux et les collines de l'Ouest et du Nord, largement ouverts aux influences maritimes. [...]
[...] La pousse spontanée d'herbes adaptées comme les salicornes accélère le dépôt des vases et transforme la vasière en herbu ou marais (schorre) recouvert par la mer seulement pendant les plus hautes marées (marais de Brière, marais breton, etc.) Les conchyliculteurs et les chasseurs sont favorables à l'entretien de ces marais, et ont même obtenu avec les écologistes la protection d'une partie des marais par la création de réserves naturelles zones humides Dans les basses vallées, la mer arrive loin et atteint même Nantes à marée haute. Depuis 10.000 ans, l'eau salée a pénétré dans la partie inférieure des bassins fluviaux (transgression marine dite flandrienne), les transformant en rias ou abers. [...]
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