En 1850, on dénombre en France près de 37 millions d'habitants dans les campagnes. Le début du XXe siècle se caractérise par des paysages ouverts, fortement humanisés et exploités. Cependant, la révolution industrielle va provoquer un départ progressif des populations des campagnes vers la ville en raison des offres d'emploi que les pôles urbains offrent.
Les campagnes sont surchargées (petites parcelles de 5 ha maximum pour 10 à 12 enfants) et la petite paysannerie voit ses enfants partir pour la ville qui offre des emplois et de meilleures conditions de vie (loisirs, liberté…). Les ruraux qui partent s'installer en ville sont souvent des jeunes et en particulier les jeunes femmes.
Cet exode rural est soit saisonnier, soit définitif, vers les pays neufs (Canada français…), mais surtout vers les villes. Par conséquent, la croissance des populations des villes diminue, mais ne s'arrête pas pour autant puisque le taux de natalité élevé permet de compenser les départs. Cependant, avec le départ des jeunes et des femmes, l'exode rural s'accélère et s'accompagne, dans les années 1960, d'une diminution des populations rurales.
[...] Cet engouement est d'abord économique : on parle alors d'une ruralité subie et non voulue. En 1975, le mouvement des populations s'inverse : on passe d'un exode rural à un exode urbain. Paradoxalement, depuis les années 1970, le nombre de communes rurales a diminué alors que le nombre de communes urbaines a triplé. Tableau : Le dynamisme des villes s'affirme sans partage On constate une augmentation du nombre de pôles urbains et de couronnes périurbaines. Ouvrages importants sur les campagnes françaises : Benjamin KAYSER, La renaissance rurale (1997) Jean-Pierre HUSSON, Envies de campagne (2008) Roger BETEILLE, La France du vide (1981) La croissance des agglomérations provoque une consommation des terres agricoles que l'on tente de freiner. [...]
[...] En effet, en 1960, plus de 2,3 millions des actifs étaient agriculteurs au lieu de aujourd'hui. Cette recomposition sociale des campagnes se fait au détriment des agriculteurs et au profit de catégories socioprofessionnelles plus diversifiées (plus de retraités, de cadres supérieurs Les sociétés rurales deviennent de plus en plus diversifiées d'un point de vue social depuis les années 1970. Le changement de la composition des campagnes est un fait majeur qui modifie les pratiques des populations rurales. Cette recomposition est par ailleurs visible dans la composition des conseils municipaux. [...]
[...] Les dynamiques des espaces ruraux Les évolutions de populations : les dynamiques démographiques L'exode rural chronique (moitié du 19e siècle - 1975) En 1850, on dénombre en France près de 37 millions d'habitants dans les campagnes. Le début du 20e siècle se caractérise par des paysages ouverts, fortement humanisés et exploités. Cependant, la révolution industrielle va provoquer un départ progressif des populations des campagnes vers la ville en raison des offres d'emploi que les pôles urbains offrent. Les campagnes sont surchargées (petites parcelles de 5 ha maximum pour 10 à 12 enfants) et la petite paysannerie voit ses enfants partir pour la ville qui offre des emplois et des meilleures conditions de vie (loisirs, liberté Les ruraux qui partent s'installer en ville sont souvent des jeunes et en particulier les jeunes femmes. [...]
[...] Le solde migratoire des campagnes devient positif à partir de 1975 et cela s'accompagne d'un repeuplement des campagnes. En effet, dans les années 1980, les campagnes gagnent environ 1 million d'habitants par an puis à partir des années 1990. L'importante croissance des populations rurales des années 1970 et 1980 est due principalement à la construction de logement collectif après la guerre (environ 500 000). Cependant, dans les années 1970, la politique du logement change et la construction de logements collectifs est interrompue. [...]
[...] De ce fait, le nombre d'exploitants diminue, mais la taille des exploitations augmente. À la fin de la guerre, on comptait environ 2,1 millions d'agriculteurs alors qu'aujourd'hui on en dénombre à peine Cette évolution est à la fois due à des politiques économiques et à la démographie. En effet, le milieu agricole est caractérisé par une forte reproduction sociale. Mais, comme le nombre d'enfants diminue, il y a moins de successions. Pour contrer cela, l'installation d'une tierce personne sur les exploitations se développe timidement, tout comme les GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun). [...]
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