Dans les années 1950, le retard est accusé : trop nombreuses petites exploitations polyculturales, pauvres et largement tournées vers l'autoconsommation ; sous équipement rural ; fort exode des jeunes... Aujourd'hui, l'agriculture bretonne est au premier rang en France et en Europe : elle fournit 20% de la production nationale de lait, 40% de viandes de volailles et d'oeufs, 50% de porcs ! (...)
[...] La crise actuelle de l'industrie automobile menace le site rennais. La filière électronique-télécommunication, largement diffuse, englobe la production et les services (recherche, enseignement). Trois pôles se détachent : Lannion (CNET, Alcatel, Centre d'Études de la météorologie de Pleumeur Bodou . ) Brest (pôle de recherche et de formation, Thomson, Ifremer, DNC Direction de la construction navale , Alcatel, Matra) Rennes, principal centre de l'électronique bretonne, accueille de grands groupes français puis étrangers (japonais, US) D'autres industries de main d'œuvre se sont déconcentrées en Bretagne : usine du Joint Français (caoutchouc) à St Brieuc, Flamair (briquets) à Redon . [...]
[...] L'aquaculture comme solution ? L'Ifremer incite aujourd'hui à la production d'algues, (assurée par la Bretagne à ramassées ou pêchées, destinées aux IAA, à la cosmétologie et à la pharmacologie. A côté, la conchyliculture traditionnelle réputée est stimulée par une aquaculture nouvelle : élevage de poissons, écloseries de bébés homards, essais de culture d'algues . Un commerce portuaire limité L'absence de grand port s'explique en partie par la proximité de la Basse Loire, mais également par le morcellement portuaire et intrarégional breton. [...]
[...] Depuis, il se tasse de 2000 à 2006, pour la France). Mais avec des emplois peu qualifiés, les salaires sont globalement plus faibles que dans le reste de la France. Les IAA sont encore trop orientées vers des créneaux à faible valeur ajoutée, l'emploi y est parfois précaire, saisonnier, intérimaire, et souvent féminisé. Le taux de rotation de ces emplois est élevé, notamment là où les conditions de travail sont les plus pénibles (ateliers de découpe . Des groupes (Mitsubishi, Thomson) se désengagent de l'électronique grand public, la production et l'assemblage sont soumis à la délocalisation (Asie du SE) et à l'attractivité d'autres régions européennes (Europe Centrale ou Irlande à) fiscalité avantageuse). [...]
[...] Géographiquement, malgré l'amélioration des liaisons, elle reste distante de villes de Bretagne occidentale. Brest, dépendante de Paris pour la Marine s'intéresse à son hinterland (université, recherche, institut de valorisation des produits agricoles) et à ses liaisons inter-régionales et internationales (aéroport). Les villes moyennes littorales (St Brieux hab., Quimper hab., Vannes hab.) tentent d'affermir leur rôle de centre régional. Cependant, aujourd'hui, le danger d'une périphéricité accrue, dans une UE élargie, pousse au dépassement des clivages intrarégionaux, à une meilleure association entre villes (Nantes, Rennes, Angers, Brest et Le Mans unies dans un pôle agronomique de recherche et de développement économique, de niveau européen), à une coopération entre régions voisines (le Grand Ouest) ainsi qu'à de meilleures liaisons, maritimes et aériennes, au sein de l'Arc Atlantique. [...]
[...] Le découpage actuel exclut Nantes et la Loire Atlantique, pourtant bretonnes par l'histoire et par la culture. Aujourd'hui, l'affirmation de l'identité bretonne, soutenue par des groupements régionalistes, autonomistes, parfois activistes mais très minoritaires, passe surtout par un renouveau culturel, en faveur de la langue, du chant, de la musique, du patrimoine historique et artistique. Ce mouvement s'accompagne de mutations sociologiques et politiques : terre de tradition centriste et de catholicisme social, le Front national, malgré l'origine bretonne de son leader, y est peu présent. [...]
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